Chaque jour apporte son lot de nouvelles funestes concernant la grande distribution et l’effondrement de ce secteur pour qui ce sera vraisemblablement l’impossible mutation et l’impossible adaptation au e-commerce et aux changements des modes de consommation des clients.

Démondialisation.

Il y a aussi à prendre en considération la démondialisation en cours et dont les effets restent pour le moment très peu perceptibles.

Produire dans des pays à bas coûts, sans droit de douane à l’arrivée, en faisant un dumping social, environnemental et fiscal massif, pour vendre ici à des prix élevés dans des grandes surfaces est un modèle économique en fin de vie. En fin de vie mais sur lequel est fondé l’envolé de la grande distribution au sens large.

Si vendre des produits frais de saison en circuits courts est une bonne idée, c’est une idée… d’épicier!!

Nous assistons donc à l’obsolescence des grandes surfaces installées en périphérie et qui nécessitent de passer parfois des heures dans des embouteillages… pour acheter un truc dont on n’a pas franchement besoin avec de l’argent que l’on n’a pas!!!

Il se pourrait donc que l’on en revienne à une certaine forme d’épiceries de proximité modernisées en tous cas en partie.

C’est dans ce contexte catastrophique pour ce secteur que l’on a appris la fermeture de 14 grands magasins C&A…

Fermeture de C&A : comment le marché de l’habillement se réorganise en France?

Si C&A possède encore 150 magasins en France elle va en fermer 14 et il s’agit de sites historiques comme à Caen, Clermont-Ferrand ou St Etienne.

C’est toute la distribution des vêtements qui souffre, par exemple Pimkie a fermé 37 magasins, « la Halle, Naf-Naf filiales du géant Vivarte se débattent dans des restructurations permanentes, Happychic flanche, Kiabi est retourné dans l’ombre.

Et les marques un peu plus qualitatives comme Zara ou H&M ne se poussent plus du col ».

Dans ce désert seul l’irlandais Primark « qui ne comptait que cinq magasins en 2014 multiplie les espaces de vente avec des boutiques XXL et prospère ».

La stratégie est très simple. Des collections qui changent en permanence « produites en Asie dans des conditions sociales et écologiques plus que limites… et qui sont vendues deux fois moins chères que chez H&M par exemple »…

C’est donc la logique paroxystique de la mondialisation…

Une logique terrifiante et ce type de groupe a un risque d’image évident.

Il finira rapidement par être pris soit dans le processus de démondialisation dont il sera victime soit d’un scandale environnemental, sanitaire ou social.

C’est même presque à « souhaiter », tant ce type de modèle économique est terriblement néfaste pour l’ensemble de l’écosystème aussi bien économique, qu’environnemental ou bien sûr humain.

Les systèmes généralement vont au bout de la logique, et s’effondrent parce qu’ils atteignent leurs limites…

Pour aller plus loin les article d’hier et d’avant hier sur Carrefour ici ou Casino là.

Charles SANNAT

Source RTL ici

Please complete the required fields.