British Gas vire ses salariés pour leur proposer de les réembaucher mais, moins cher, avec plus de temps de travail et moins de week-ends !

Remarquable dérive n’est-ce pas ?

« 30 ans de bons et loyaux services ne comptent pour rien  » : des centaines d’ingénieurs de British Gas partagent leur fureur et leur chagrin alors qu’ils perdent leur emploi dans le cadre du programme « licenciement et réembauche » du géant de l’énergie.

Le personnel de British Gas n’a eu que deux semaines pour signer de nouveaux contrats plus durs dans le cadre du programme « licenciement et réembauche ».

Des centaines d’ingénieurs « dévastés » de British Gas qui ont perdu leur emploi aujourd’hui ont exprimé leur fureur après avoir refusé de souscrire à des conditions d’emploi plus strictes dans le cadre d’un programme controversé de « licenciement et réembauche » qui a jeté une ombre sur la première année du nouveau directeur général Chris O’Shea.

Le fournisseur d’énergie, qui est l’un des Big Six du Royaume-Uni, a remis des avis de licenciement à environ 1 000 ingénieurs qui installent et réparent des chaudières et des systèmes de chauffage pour les neuf millions de clients de l’entreprise, le 1er avril, alors que les conditions de travail et de rémunération sont amères.

Les employés qui avaient refusé de signer de nouveaux contrats rigoureux les obligeant à travailler plus longtemps et à faire face à des réductions de salaires plus élevées pour travailler le week-end et les jours fériés se sont vu accorder une période de grâce de deux semaines pour changer d’avis ou perdre leur emploi.

2 semaines de plus Monsieur le bourreau !

Vous n’acceptez pas l’avenant de travail ? Allez soyons sympa, on vous laisse 15 jours de plus pour avaler l’amère pilule.

En vertu des nouveaux contrats, les ingénieurs à temps plein seraient tenus de travailler trois heures de plus par semaine, soit 40 heures par semaine au total, et ne seraient pas payés à un taux plus élevé pour travailler au besoin les fins de semaine et les jours fériés.

Bien que les conditions aient été acceptées par la plupart des syndicats et des employés, le GMB a organisé plus de 40 jours de grève ces derniers mois pour protester contre le « limogeage massif » de ses membres et a déclaré que British Gas « devrait avoir honte » du traitement de ses travailleurs.

Au cours des deux dernières semaines, des centaines d’ingénieurs avaient accepté les nouveaux accords. Cependant, il semblerait qu’environ 500 ingénieurs avaient toujours refusé d’accepter les nouvelles conditions mardi.

Briseurs de grève !

Les briseurs de grève c’est vieux comme le syndicalisme, le patronat et le capitalisme.

Il suffirait que personne n’accepte pour que la direction soit obligée de revoir sa copie pour la simple et bonne raison que la compagnie British Gas a tout de même besoin de ses ingénieurs et autres techniciens pour réparer et installer les chaudières ! Il lui faut donc des bras pour le faire.

Ne vous moquez pas de ce qui arrive en Angleterre, nous aurons, dans les prochains mois la même chose dans notre pays.

Charles SANNAT

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Source Daily Mail ici

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