Le drapeau britannique devant le Big Ben à Londres

L’Europe attend 60 milliards. Theresa, entre deux attentats, ne veut pas payer plus de 3 milliards. C’est une négociation de marchands de tapis qui s’engage.

L’actualité fera beaucoup.

Préparez-vous à quelques secousses.

Charles SANNAT

Dans le cadre des discussions portant sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE, lancées après que Theresa May a confirmé son intention d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne, Londres annonce qu’il n’acceptera pas de payer la facture de presque 60 milliards d’euros présentée par Bruxelles.

Le chancelier de l’Échiquier du gouvernement britannique, Philip Hammond n’accepte pas les demandes de Bruxelles de payer 50 milliards de livres sterling (57,5 mds EUR) pour la sortie du pays de l’Union européenne, informe le journal Telegraph ce mardi 21 mars. Selon les informations, le gouvernement de Theresa May refuse de payer un tel montant pour le Brexit et a l’intention de limiter la facture à trois milliards de livres (3,45 mds EUR). S’exprimant ce week-end, M. Hammond a accusé Bruxelles d’« avoir surestimé » sa position avant les négociations.

La facture de presque 60 milliards d’euros inclut, en particulier, la part du Royaume-Uni dans les engagements au titre des retraites, les garanties de prêts et les dépenses pour des projets britanniques.

Précédemment, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait averti que, pour sa volonté de quitter l’UE, Londres devrait payer une facture « très salée ». Ivan Rogers, ancien représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne, avait déclaré que le Brexit allait faire exploser une « bombe » dans le budget de l’UE et que Bruxelles chercherait à récupérer de l’argent du Royaume-Uni.

Lors d’un référendum qui s’est tenu au Royaume-Uni en juin 2016, la majorité des Britanniques se sont prononcés pour la sortie de l’UE. La Chambre des communes a ensuite approuvé un projet de loi sur le Brexit. La Première ministre britannique Theresa May, qui a obtenu le consentement de la reine Elizabeth II, veut activer l’article 50 du Traité de Lisbonne d’ici fin mars.

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