Wall Street est de retour dans le rouge car il semblerait que nos aimables “investisseurs” découvrent que l’eau ça mouille et que quand elle est chaude, en plus elle brûle figurez-vous… en effet “la route va être longue” pensent-ils désormais.
La veille ils trouvaient que tout allait bien, raison pour laquelle les indices avaient augmenté de 50 % de la baisse initiale depuis le début de la crise.
En langage technique cela s’appelle un retracement haussier. En gros on reprend la moitié de ce que l’on a perdu et on repart à la baisse histoire de suivre comme des moutons le troupeau.
C’est également ce que l’on appelle un “bull trap” ou un piège haussier. Les bulls, c’est-à-dire les taureaux, sont le symbole des “haussiers”. Les bears, les “ours”, sont les baissiers. C’est con les marchés, mais c’est comme ça !
Bref, après cette docte explication de la sémantique des marchés, il est un peu tôt pour affirmer que c’est un bull trap, mais c’est mon hypothèse de travail depuis le départ de cette hausse, raison pour laquelle vous ne m’avez pas entendu dire (encore) qu’il fallait se positionner sur les actions.
Les “zinvestisseurs” se rendent donc compte que les chiffres économiques ne sont pas seulement mauvais, ils sont désastreux, et cela va peser sur les marges des entreprises. Sérieux ? Incroyable… “on pouvait pas savoir” vont beugler nos abrutis de rigueur…
L’indice de l’Empire State a plongé à un plus bas record en avril tandis que les ventes au détail se sont effondrées en mars…
Les résultats du premier trimestre des banques américaines ont fortement reculé, amputés par les importantes réserves constituées afin de faire face au risque de non-remboursement de crédits.
L’indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers est ressorti en avril à 30 après 72 en mars. Les économistes tablaient sur 57.
La production industrielle a chuté de 5,4 % en mars. Le consensus tablait sur un repli de 3,3 % après +0,5 % en février.
Les ventes au détail ont plongé de 8,7 % en mars, un record.
En un mot… c’est la chienlit, et c’est pour rester poli, parce qu’en vrai il faut dire… mais quel merdier, quel merdier.
Charles SANNAT
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