C’est l’AFP qui nous apprend que « l’État français va empêcher pour l’heure la prise de contrôle de l’aéroport de Toulouse par le groupe chinois Casil, ayant décidé de ne pas lui céder les 10,01 % du capital qu’il possédait encore ».

« En avril 2015, l’État avait vendu 49,99 % du capital de la société de gestion à Casil Europe, holding française créée par le groupe d’État chinois Shandong High Speed Group et le fonds d’investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management. Il disposait d’une option de vente des 10,01 % à compter d’avril 2018.

«On ne cèdera pas les 10,01 %» à Casil, a déclaré à l’AFP une source gouvernementale, confirmant une information de BFMTV. «Pour le moment, on ne bouge pas», a ajouté cette source. »

Il faut dire que les élus étaient inquiets du comportement des Chinois qui vidaient les caisses… « En prélevant la totalité des bénéfices générés par la plateforme en 2015, soit près de 5 millions d’euros et plus de 6 millions en 2016, et ayant puisé 15 millions d’euros dans les réserves financières », Casil Europe « démontre chaque jour une logique recherchant le rendement immédiat, déconnectée du développement à long terme de l’entreprise », avaient souligné les quatre élus.

Pour Casil, distribuer les dividendes et donc piller la trésorerie serait de la bonne gestion….

« L’équipe de management de Casil a la responsabilité d’investir le capital de ses actionnaires de manière efficiente et efficace tandis que vous, en tant qu’actionnaires publics, avez la même responsabilité vis-à-vis du public et des citoyens. Et c’est pourquoi garder des montants importants en réserve pourrait ne pas être le meilleur choix », selon Casil.

Voilà encore un exemple du capitalisme de prédation lié à la mondialisation que nous laissons se développer. Je vous laisse imaginer comme toute lutte syndicale est inutile si elle ne s’attaque à la racine de nos maux. C’était juste pour faire écho à l’édito de cette édition.

Charles SANNAT

Source AFP via Euractiv.fr ici

Please complete the required fields.