C’est un article du très pro-européen site Euractiv, et c’est justement ce qui en fait tout son intérêt, qui vient nous expliquer que finalement, le couple franco-allemand semble plus battre de l’aile qu’autre chose.

« Ni Berlin ni Paris ne sont prêts à reconnaître officiellement le rafraîchissement de leur relation. Mais l’absence totale de concession du nouveau gouvernement allemand crispe clairement côté français. »

Germany First

« La crispation entre les deux pays semble néanmoins aller croissant ces dernières semaines, et sur un nombre de sujets multiples. «On est à un point bas de la relation», reconnaît un diplomate.

Après avoir patiemment attendu des mois et des mois que l’Allemagne forme une coalition puis un gouvernement, avoir tendu la main en proposant un nouveau traité de l’Élysée, des conseils des ministres communs, l’Hexagone a de quoi être déçu par les premiers pas du gouvernement allemand, qui ne semble pas faire prêt à faire réellement cas de la France.

Ainsi, le 18 mars dernier, avant même que la commissaire européenne au commerce, Cecilia Mälmstrom, ne parte à Washington pour tenter de calmer les amorces d’une guerre commerciale sur l’acier avec les États-Unis, le ministre allemand de l’Économie, Peter Altmaier, était déjà sur place à défendre les intérêts allemands. Un affront direct, à la fois pour la Commission européenne et la France, la venue du ministre allemand tendant à démontrer que l’Allemagne continue de se comporter en leader incontesté. »

« Ça a été très mal vécu côté français », assure Sébastien Maillard, directeur de l’institut Jacques Delors. « La France s’est montrée très germanophile, a vraiment investi la relation avec l’Allemagne, et se retrouve très déçue de ne pas avoir de répondant. »

La confondante naïveté française !!

Ce qu’il en ressort, c’est que les élites politiques françaises, bien plus stupides que les citoyens français eux-mêmes, qui n’ont jamais voulu devenir des Allemands, ont cru, que les Allemands allaient gentiment accepter de faire moins pour laisser plus au Français dans un cadre européen qui allait enchaîner l’Allemagne à la France, ce qui avait été le pari totalement raté de François Mitterrand avec la mise en place de l’euro.

Cette communauté de destins que nous souhaitions si fort s’est transformée en terrible piège et les Allemands ont su en faire un outil remarquable de domination.

Les Allemands n’ont jamais voulu s’abandonner à l’Europe, contrairement aux Français bien prompts à vendre leur pays au nom de l’idée européenne… Funeste choix qui va commencer à exploser à la figure de tous nos doux lâches.

Pas de budget de la zone euro !!

« Sur le budget potentiel de la zone euro, projet sur lequel la France fondait de grands espoirs, l’heure est surtout à l’attentisme. Le calendrier a été rallongé, puisqu’il est désormais question d’avancer sur l’Union bancaire d’ici la fin du premier semestre, mais pas sur l’enjeu budgétaire. Quand elle est interrogée sur la question, Angela Merkel évoque systématiquement la question de protection de la compétitivité. Sous-entendu de l’Allemagne par rapport à ses concurrents internationaux. Sans se placer dans une perspective européenne : de quoi clore le sujet de facto. »

Mais ce n’est pas tout, sur le « prix plancher du CO2 : l’Allemagne ne lâche rien ».

Et le très europhile site Euractiv de conclure son article par une formule dépitée… « Mais sur la zone euro ou sur la défense européenne à court terme, force est de constater que la France n’a plus qu’à gérer sa déception »…

Si les europhiles sont contents, je suis heureux, et c’est une bonne nouvelle. Soit plus d’Europe, soit plus d’Europe du tout !!

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

Please complete the required fields.