Eh oui, quoi que l’on pense des méchants russes, d’abord ils ne nous ont toujours pas coupé le gaz malgré les sanctions que nous leur imposons, mais en plus de simples gazoducs suffisent pour livrer le gaz plutôt qu’une noria de méthaniers nécessaire pour acheminer à des coûts nettement supérieurs les productions américaines.
Charles SANNAT
La dépendance européenne au gaz russe se confirme, le GNL en provenance des États-Unis censé supplanter la Russie sur le marché européen s’étant avéré non compétitif.
L’année dernière, le géant russe Gazprom occupait 34 % du marché du gaz naturel au sein de l’Union européenne, et tout indique que la Russie restera le premier fournisseur de ce combustible en Europe jusqu’en 2035, écrit Bloomberg.
« La Russie restera le principal fournisseur de gaz pour au moins deux décennies à venir », a estimé l’expert de BP Vladimir Drebentsov, cité par l’agence.
Et d’ajouter que cette situation ne changera pas d’ici là et ce, même si l’UE réussit à réaliser ses projets de diversification de ses sources d’approvisionnement en gaz. Il n’en est pas moins vrai que la concurrence sur le marché deviendra de plus en plus âpre, compte tenu du coût du gaz livré par tube ou à bord de bateaux.
Bloomberg rappelle que c’est en 2009 que les Européens ont déclaré haut et fort leur ferme intention de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz naturel, mais peu de choses ont changé depuis. Les projets de livrer du gaz en tankers depuis les États-Unis et le Proche-Orient ont échoué, le gaz russe coûtant beaucoup moins cher que le gaz de ses concurrents.