Voilà qui ne va pas plaire aux gilets jaunes et ils auront raison.
L’une des questions essentielles est de savoir au service de qui sont les politiques publiques. Au service des peuples ? Au service d’une oligarchie.
Autrefois, nous avions un corps de hauts fonctionnaires très dévoués et qui avaient la république et le bien commun chevillés au corps.
Progressivement, l’argent, les “carrières” et aussi une forme de corruption soft par les salaires mirobolants ont attiré de trop nombreux talents du public vers le privé.
C’est une chose.
L’autre chose, ce sont les allers-retours et les conflits d’intérêts évidents que cela peut poser.
Ainsi, comme le révèle cet article, “Bernard Mourad, ex-conseiller d’Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle et ancien dirigeant d’Altice, a été nommé mardi “responsable de l’activité Corporate and Investment Banking” (banque d’affaires et d’investissement) de la division française de Bank of America Merill Lynch (BofAML), a annoncé l’établissement dans un communiqué. “À ce poste, Bernard Mourad s’appuiera sur ses solides relations avec la clientèle française afin de renforcer le service délivré par BofAML et de stimuler la croissance de ses activités sur ce marché important”, poursuit le texte”.
Il n’y a pas à accuser Monsieur Mourad de quoi que ce soit préventivement, pas plus qu’il n’est convenable d’arrêter préventivement des porteurs de gilets jaunes, il faut en revanche se poser la question de ce qui peut être permis ou pas dans ce que nous voulons être une grande démocratie.
Le problème fondamental de confiance soulevé par les gilets jaunes est parfaitement illustré par ces “pantouflages” incessants qui deviennent souvent économiquement malsains.
C’est pour cette raison qu’il faut introduire, dans nos institutions, la surveillance des représentants et le référendum d’initiative populaire. C’est la seule façon que le peuple souverain se réapproprie le pouvoir et d’avoir une démocratie vivante.
Charles SANNAT
Source le blog de Morandini ici