Hahahaha, c’est drôle la novlangue économique qui vise à vous rassurer même quand la situation est grave. Nous assistons à l’utilisation des mêmes périphrases visant à diminuer la gravité des événements dans la vie courante. On dira d’une victime qu’elle a été « mortellement touchée », ou plus cocasse « mortellement blessée », ce qui revient à dire que l’on a été tué ou assassiné, ou encore des personnes « issues de la diversité », ce qui est plus supportable sans doute que de donner la vraie couleur (qui n’est en soi d’ailleurs pas une information fondamentale, un méchant étant un méchant et devant être traité comme tel indépendamment de ce genre de détail), ou encore mon préféré, dans le champ économique, « le plan de sauvegarde de l’emploi » qui est la nouvelle dénomination du plan social et donc utilisé pour virer du monde et pas sauvegarder le boulot de ceux qui le perdent.

Pour les banques anglaises, elles n’ont pas « complètement réussi les tests de résistance mais leur solidité les dispenses de mesures punitives ». Hahahahaha, c’est là encore une litote économique divine.

L’avantage des banques anglaises c’est qu’elles peuvent s’appuyer sur leur banque centrale indépendante.

Elles ne feront donc probablement pas faillite, tant que la City n’y aura pas intérêt.

En attendant, le nom des trois banques les plus fragiles c’est RBS (Royal Bank Of Scotland), Barclays et Standard Chartered, rien que ça…

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Charles SANNAT

« Trois banques britanniques n’ont pas complètement réussi les tests de résistance de la Banque d’Angleterre (BoE), notamment RBS, mais leur solidité d’ensemble les a dispensées de mesures punitives au moment où le pays plonge dans l’inconnu du Brexit.

La BoE a testé la capacité des sept principales banques du pays à résister à des conditions économiques brutalement adverses. Quatre d’entre elles (HSBC, Lloyds, Nationwide et Santander UK) ont parfaitement réussi cette mise à l’épreuve théorique, mais RBS, Barclays et Standard Chartered ont affiché quelques lacunes, d’après les résultats publiés mercredi.

À ce sujet, M. Carney a averti qu’il était « dans l’intérêt de l’Union européenne d’organiser une transition ordonnée » de façon à avoir un accès continu aux services financiers fournis par le Royaume-Uni, présenté par le gouverneur comme « le véritable banquier d’investissement pour l’Europe ».

Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a prévenu mardi qu’il n’imaginait Londres rester le centre financier de l’UE si les Britanniques refusaient de se plier aux règles européennes en matière financière.

« Quelle que soit la nouvelle relation du Royaume-Uni avec l’UE », a jugé quoi qu’il en soit M. Carney, « il faudra une résistance du système financier britannique au moins aussi élevée que celle qui est actuellement à l’œuvre ».

Cette dernière série de tests de résistance a placé la barre plus haut que ses prédécesseurs : les établissements devaient résister à une récession virtuelle de 4,3 % et à une dégringolade fictive de 31 % des prix immobiliers résidentiels au Royaume-Uni.

Le but était de constater si, dans cette hypothèse très pessimiste, les banques britanniques pourraient continuer de jouer leur rôle de pourvoyeurs de crédit. « Nous ne voulons pas d’une situation où les gens ne pourraient plus emprunter », ce qui aggraverait la spirale négative pour l’économie, a souligné M. Carney, jugeant que le système financier était dans l’ensemble bien plus solide qu’avant la crise financière.

Les deux autres établissements, Barclays et Standard Chartered, pointés par la BoE comme ayant quelques lacunes, n’ont pas été contraints, eux, de présenter de nouveau plan capitalistique et ont été jugés bons pour le service.
Leurs actions étaient d’ailleurs peu ou prou stables à la Bourse de Londres vers 12H00 GMT, alors que le titre RBS y chutait de 3,15 % à 190,80 pence.

Source Romandie ici

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