Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je sais, cela fait des années que je vous dis que les banques vont faire faillite… et là je vous dis l’inverse !
Mais c’est en réalité très logique. Il n’y a là rien de contradictoire.
Commençons par une petite analogie que vous allez vite comprendre.
Nous sommes en 1992, et les taux d’intérêts sur un contrat d’assurance-vie sont de 11%, l’inflation presque nulle. Je vous dis, prenez des contrats d’assurance fonds en euros, en plus la dette la France sur son PIB est de 40%… bref, c’est un super placement !
Nous sommes en 2019, les taux des contrats d’assurance-vie sont de 1.4%, l’endettement de la France de 99%, votre placement bloqué pendant 8 ans et la France ne dispose même plus de sa propre banque centrale…
Je vous dis quoi ?
Et vous, vous faites quoi ?
A priori vous n’y allez pas ! Pourquoi ?
Parce que les conditions ont changé.
Je voulais vous parler du risque de faillite bancaire car vous êtes encore très nombreux à me poser la question.
La réponse est à la fois très simple et très complexe.
Concentrons-nous sur les principes simples.
Les banques centrales détiennent en réalité la réponse.
Si une banque fait faillite et qu’elles n’interviennent pas, alors vous vous retrouvez avec un épisode à la Lhemann Brothers, ce qui veut dire que parfois les banques centrales n’interviennent pas.
Si les banques centrales sont en mode injection de liquidités comme actuellement, c’est elles qui assurent la solvabilité du système. Dans un tel cas il ne peut pas y avoir de faillite bancaire systémique.
Impossible puisque la FED ou la BCE imprimeront la quantité nécessaire de monnaie.
Plus grave et plus complexe maintenant…
En réalité les banques sont TOUTES en FAILLITE. Pourquoi ? Parce qu’avec des taux négatifs, et des prêts à peine plus chers, une épargne qui ne rapporte plus rien, et l’impossibilité de vendre des produits financiers, c’est tout le modèle économique des banques qui est mort.
Si les banques tiennent encore debout, c’est parce que les banques centrales y veillent.
Sans banques, notre système s’écroule en 24 heures. Plus de transactions, plus de retraits, plus de paiement.
System Failure… Fin de l’histoire, début du chaos.
Alors on injecte.
Encore et encore, encore plus…
On repousse un jour plus loin, un jour de plus.
Un instant de plus Monsieur le bourreau.
L’argent est gratuit. Négatif même.
C’est une fuite en avant.
Il n’y aura pas de faillite des banques.
Il n’y aura plus de risque de faillite des banques.
Cela ne veut pas dire pour autant que cela va bien se passer.
Pour éviter les faillites des banques, on imprime et l’on crée de la monnaie.
On va donc “sauver” les banques, mais en sacrifiant la valeur de la monnaie.
Dans tous les cas, vous serez ruinés.
Sauf que dans le second cas, les banques seront encore là pour mettre en place la nouvelle monnaie qui émergera après la grande crise monétaire. Votre fortune, elle, se sera envolée ou sera considérablement réduite.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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