Je vous l’avais annoncé la semaine dernière : les élections présidentielles autrichiennes risquaient d’être annulées en raison des fraudes massives constatées pour empêcher la droite dite “extrême” de remporter le scrutin.

Les gentils démocrates ont donc été de méchants démocrates en trichant, tout simplement, ce qui permet tout de même de se poser quelques questions.

Après un tél événement, il est fort possible que ce soit un raz de marée pour le FPÖ.

“Dans une décision sans précédent, la Cour constitutionnelle de Vienne a validé vendredi le recours du parti d’extrême droite FPÖ qui contestait la régularité de l’élection présidentielle, remportée en mai avec 30 863 voix d’avance par M. Van der Bellen, 72 ans, mais entachée d’irrégularités formelles.
Saluée par la presse comme un indéniable “succès” pour M. Hofer et sa formation, l’annulation du scrutin et la convocation attendue d’un nouveau vote à l’automne s’inscrit dans un contexte européen bouleversé par le vote britannique en faveur d’une sortie de l’Union européenne.”

Le début de la dislocation européenne ?

“M. Hofer a toutefois récemment durci sa position, laissant planer la menace d’un référendum si l’Union n’engageait pas rapidement des réformes.”

“Mais s’il venait à prôner clairement une sortie de l’UE, cela favoriserait M. Van der Bellen”, juge M. Sickinger.
Pour Thomas Hofer, “la situation est en réalité assez délicate pour le FPÖ. Les attentes de son électorat sont désormais très élevées. Or le socle anti-UE ne dépasse pas 40 % en Autriche et M. Hofer devra continuer à être très prudent…”

Sauf qu’avec la crise migratoire et l’Autriche en première ligne, c’est justement tous les clivages politiques, idéologiques habituels qui volent en éclats et c’est d’ailleurs à cela que l’on reconnaît une période historique.

Gauche ou droite ne signifie plus rien face à des problèmes par définition “trans-courant” et c’est le cas de l’Europe, de la vague migratoire ou encore de la crise économique, sans oublier, dans le cas de l’Autriche, de gros problèmes avec le système bancaire.

Charles SANNAT

Source Le Point ici

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