C’est une triste nouvelle pour l’amoureux des livres que je suis, et il faut une sacrée dose d’idéologie, de folie et de cruauté pour penser que brûler des livres est une bonne chose ou même une chose justifiable.

On ne brûle pas les livres, quand bien même on n’est pas d’accord avec ce qu’ils véhiculent, surtout même quand on n’est pas d’accord.

Les livres renferment des idées.

On ne tue pas les idées.

Les idées ne brûlent pas.

Les idées se discutent, se combattent, mais ne se tuent pas.

C’est un article de BFM qui revient sur les autodafés canadiens très inquiétants. Source BFMtv ici.

Une “cérémonie de purification par la flamme”

Voilà comment on dit désormais autodafé en novlangue politiquement correcte.

“Les gens paniquent avec le fait de brûler des livres, mais on parle de millions de livres qui ont des images négatives des personnes autochtones, qui perpétuent des stéréotypes, qui sont vraiment dommageables et dangereux”.

Je le dis et le redis, rien ne justifie de brûler des livres, car si on brûle le message, un jour on brûle le messager, puis le lendemain tous ceux dont ils pensent qu’ils auraient pu écouter le message. Quand on brûle les livres, c’est que l’on veut détruire, supprimer, annihiler.

On ne construit jamais rien de solide sur les braises incandescentes.

Brûler n’a rien à voir avec le fait d’expliquer, de contextualiser si on le souhaite.

Les écrits comme les actes sont toujours le fruit d’une période historique et d’un contexte.

L’avenir jugera très durement tous les tenants de la “cancel culture”, qui pour “effacer” ne recule devant rien et porte en elle les germes d’une violence terrible qui peut potentiellement faire des millions de morts et terminer comme toutes les “révolutions culturelles” dans un bain de sang.

Elle doit être dénoncée comme telle.

Sans faiblesse.

Sans lâcheté.

Avec courage.

La “cancel culture” doit être combattue pied à pied car elle est la négation de la tolérance, du respect et de la considération de l’autre, de l’histoire, de la démocratie et au bout du compte aussi d’une économie prospère. Elle ne porte en elle que la destruction mortifère de tout.

Charles SANNAT

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