C’est vers une très nette augmentation des dépenses militaires que s’oriente l’Australie d’ici 2022 avec, alors qu’elle est membre de l’Otan, une confrontation éventuelle avec la Chine.

Il s’agit là de politique d’endiguement assez classique que les États-Unis avaient déjà utilisée en incitant ses alliés à renforcer leurs moyens militaires en complément des moyens des USA afin d’augmenter la pression sur l’ennemi qui, à l’époque, était l’URSS.

Charles SANNAT

L’Australie envisage d’augmenter ses dépenses militaires de 21 milliards de dollars d’ici 10 ans.

Les dépenses australiennes dans le secteur de la défense s’élèveront de 2 % du PIB jusqu’à 195 milliards, entre 2021 et 2022, en vue de protéger les intérêts stratégiques et commerciaux du pays dans la région Asie-Pacifique, a déclaré, à Canberra, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull cité par l’agence Reuters. L’Australie continuera à renforcer sa marine de guerre et construira 9 nouvelles frégates et 12 navires de patrouille, d’après le Premier ministre. Canberra prévoit également d’acquérir 12 nouveaux sous-marins dont le fournisseur sera déterminé plus tard. Auparavant, il a été  annoncé que le Japon tentait d’obtenir un contrat pour la fabrication de sous-marins pour l’Australie.
Mer de Chine méridionale
L’Australie justifie son plan stratégique de défense par la nature changeante de la sécurité régionale, en particulier par le renforcement économique et militaire de la Chine et les visées accrues des États-Unis dans la région Asie-Pacifique.

“Les États-Unis continueront d’être le plus important partenaire stratégique de l’Australie grâce à une alliance de longue date, et leur présence active continuera d’assurer la stabilité de notre région”, estime Malcolm Turnbull.

Précédemment, les forces navales américaines ont à plusieurs reprises envoyé des navires militaires en mission de patrouille au large des îles en mer de Chine méridionale sans prévenir préalablement la Chine, le Vietnam et l’île de Taiwan, tous prétendants aux îles concernées. La dernière mission a été effectuée fin janvier dernier, par le destroyer américain USS Curtis Wilbur avec pour mission déclarée de protéger “le principe de la liberté de navigation” en mer de Chine méridionale. Le destroyer s’est approché de l’île de Triton, dans l’archipel des îles Paracels, à une distance de 12 milles nautiques et a navigué dans le secteur pendant trois heures.

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