C’est un article d’Euractiv.fr qui revient sur les négociations en cours avec la Turquie.

« Faute de consensus sur l’arrêt des négociations d’adhésion avec la Turquie, les chefs d’État et de gouvernement s’orientent vers une suspension de l’aide financière à Ankara.

La question des relations avec la Turquie s’est invitée au dîner des chefs d’État et de gouvernement le 19 octobre, lors du sommet européen à Bruxelles.

Dans les conclusions du sommet, les Vingt-huit ont expliqué avoir  »tenu un débat sur les relations avec la Turquie », sans autres précisions.

En dépit de l’absence de consensus sur la question de l’arrêt des négociations, les chefs d’État et de gouvernement se sont accordés sur la question des fonds de pré-adhésion, et vont demander à la Commission de soumettre une proposition permettant leur suspension.

Pour Merkel, la Turquie s’éloigne de l’Europe

 »La Turquie est en train de s’éloigner de plus en plus des conditions nécessaires à l’adhésion à l’Union européenne », a affirmé la chancelière.

Pourtant, les appels à l’arrêt des négociations ne sont pas majoritaires au Conseil. Si l’Autriche a demandé de manière répétée l’arrêt des négociations, d’autres pays sont farouchement opposés à la solution radicale.

Pour Juncker, la Turquie  »s’éloigne de l’Europe à pas de géants »

La Turquie s’éloigne à  »pas de géants » de l’Europe et c’est entièrement de la faute du  »système Erdoğan », a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Accord sur les réfugiés

L’inquiétude des dirigeants européens sur les relations avec la Turquie a grimpé d’un cran depuis la tentative ratée de coup d’État du 15 juillet 2016. Depuis, la dérive autoritaire du président Recep Tayyip Erdoğan s’est accélérée.

Mais si des voix s’élèvent pour dénoncer les purges opérées par le régime et le non-respect de l’État de droit, l’UE reste liée à son partenaire turc par l’accord sur les réfugiés.

Angela Merkel a d’ailleurs confirmé que cette possible suspension des fonds de pré-adhésion ne remettait pas en cause les 3 milliards d’euros que l’UE a promis à la Turquie dans l’accord sur les réfugiés. »

Vers un afflux massif et une réouverture des portes de l’Europe par la Turquie ?

Car là est le principal problème.

Erdogan détient les clefs de l’immigration. D’une seule décision, il peut ouvrir les vannes et faire envahir l’Europe par de milliers de réfugiés que la Turquie héberge sur son sol ou devenir une voie facile d’immigration.

C’est ce levier-là qu’il utilise d’ailleurs pour faire pression sur l’Europe.

Si l’Europe ferme les portes à la Turquie, alors la Turquie inondera l’Europe sous les migrants. C’est la raison pour laquelle la position européenne est toute en « ambiguïté bruxelloise » !

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

Photo credit: Matt From London via VisualHunt.com /  CC BY
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