Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Appel à témoins. J’ai besoin de votre aide amicale. En effet je souhaite faire un point sur les augmentations tarifaires annoncées pour tenter de quantifier l’inflation à venir dans la vraie vie. Aussi, si vous avez reçu des courriers de vos fournisseurs vous annonçant des révisions tarifaires je suis preneur. Vous pouvez m’écrire et envoyer vos documents à l’adresse [email protected] ils ne seront pas publiés sans votre accord express et préalables bien évidemment. Merci pour votre aide.

Attention les amis. « Pétrole : le Brent au plus haut depuis 2014, dopé par des tensions sur l’offre »

« Les perturbations de l’offre en Libye et au Nigeria et la remontée de la demande expliquent entre autres cette hausse.Les perturbations de l’offre en Libye et au Nigeria et la remontée de la demande expliquent entre autres cette hausse. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord a atteint près de 87 dollars, et pourrait encore grimper ».

« Le prix du pétrole de Brent a atteint mardi un plus haut en sept ans, dopé par les perturbations de l’offre en Libye et au Nigeria entre autres, et par une remontée de la demande, malgré le variant Omicron. Le cours du baril de Brent de la mer du Nord évoluait à 86,95 dollars mardi (+0,54 %), dépassant ainsi son record d’octobre 2014 (86,74 dollars) ». 

Entre les interruptions de production «en Libye, au Nigeria, en Angola, en Équateur et, plus récemment, au Canada en raison du froid extrême», selon Hussein Sayed, analyste chez Exinity. «Les marchés restent concentrés sur l’équilibre délicat entre l’offre et la demande, qui semble avoir un impact assez important sur les fluctuations de prix tout au long de la reprise économique post-pandémie», remarque Walid Koudmani, analyste chez XTB ».

Enfin, il ne faut pas oublier le risque géopolitique avec les probabilités de conflit entre la Russie et l’Ukraine qui pourraient avoir un impact terrible sur l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe.

Du côté des producteurs de pétrole, OPEP+ personne ne semble vouloir produire plus pour faire baisser les prix. Il y a une grande logique à cela. D’abord les pertes des pays pétroliers ont été considérables lors des confinements et notamment du premier avec des prix du pétrole qui sont devenus négatifs.

Ensuite, avec la transition énergétique en cours les besoins en carburants vont diminuer considérablement, il n’est donc pas rentable pour les pays pétroliers ou même encore les grandes compagnies pétrolières d’aller investir des milliards de dollars dans des projets hasardeux et non durables.

Cela veut dire que la transition écologique est terriblement inflationniste sur les prix de l’énergie fossile. Nous continuerons à en extraire mais toujours moins et toujours de plus en plus cher. Plus personne n’investira dans de nouveaux puits, plus personne n’investira dans de nouvelles raffineries.

Et enfin, parce que c’est la « fin » programmée des énergies fossiles, les pays producteurs qui eux aussi doivent faire leur transition vers une économie sans pétrole et sans les gains des ventes d’or noir, n’ont aucun intérêt à brader les derniers barils qu’ils peuvent vendre.

Pétrole : Goldman Sachs voit le baril de Brent à 100 dollars au troisième trimestre

C’est dans ce contexte que la banque Goldman Sachs « s’attend à ce que le prix du baril de Brent LCOc1 atteigne 100 dollars au second semestre de cette année, évoquant un impact moindre que redouté du variant Omicron sur la demande, conjugué à une perturbation accrue de l’offre. « Cela a maintenu le marché mondial du pétrole dans un déficit plus important » que prévu, ont écrit les analystes de la banque américaine dans une note publiée lundi. »

L’analyse de Goldman Sachs manque de profondeur à mon sens et n’avance pas les véritables facteurs qui font que cette hausse du pétrole sera durable et importante. Il y a certes les perturbations à court terme évoquées un peu plus haut, mais ce n’est pas là le problème structurel réel auquel nous sommes confrontés.

Le vrai problème, c’est le sous investissement sur le marché pétrolier. Ce sous investissement risque d’être définitif.

Il y aura de moins en moins de pétrole, et la demande même si elle baisse restera à des niveaux élevés parce qu’il y a une « reprise » de l’économie mondiale après les confinements.

La seule chose qui pourrait faire baisser le pétrole c’est un nouveau variant méchant qui nécessiterait de refermer les économies et cesser nos échanges.

N’oubliez pas qu’en 2008, la crise des subprimes a commencé au tout début par une hausse des taux d’intérêt et une envolée des cours du pétrole.

Notre économie a besoin d’une énergie abondante et peu coûteuse.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source Boursorama.com ici

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