Attention, j’alerte depuis plusieurs mois sur la formation de la gigantesque bulle autour de l’industrie du gaz de schiste aux Etats-unis que l’on peut qualifier sans hésiter ni exagérer de “subprimes pétrolières”.
La situation pouvait demeurer sous contrôle jusqu’à maintenant car la majorité des entreprises était couverte avec des contrats à terme qui sont hélas tous ou presque arrivés à échéance.
Depuis le mois de mars les fermetures d’entreprises s’enchainent à grande vitesse et la bulle se dégonfle.
Il y en a pour 5 400 milliards de dollars de crédits accordés par les banques (pour mémoire les subprimes immobilières en 2007 c’était 1 000 milliards de dollars seulement!!)
En un mot… tremblez!
Soyez donc vigilants!!!
Charles SANNAT
Pour aller plus loin:
Les sociétés américaines opérant dans le pétrole de schiste ont enregistré une sortie de capitaux de 32 milliards de dollars entre le 1er janvier et le 30 juin 2015, a rapporté lundi le Financial Times.
De plus, les dépenses d’activité de ces sociétés en 2014 ont dépassés leurs revenus de 37,7 milliards de dollars.
D’après la société multinationale de gestion de données financières FactSet, les dettes des entreprises américaines opérant dans les pétroles de schiste ont augmenté de 81 milliards de dollars à la fin de 2010 pour atteindre 169 milliards en juin 2015.
“Les marches financiers étaient assez forts et ouverts pour les groupes pétroliers, ce qui a mené à un endettement colossal”, a noté Terry Marshall, analyste chez Moody’s.
Cependant, désormais, après la baisse du cours du pétrole qui atteint désormais 45 dollars le baril, les groupes pétroliers ont du mal à être rentables.
Ainsi, s’ils ont vendu leurs émissions pour un montant de 10,8 milliards de dollars pour le premier trimestre 2015, cette somme est tombée à 3,7 milliards de dollars au deuxième trimestre. En juillet et en août, le volume d’émissions représentait moins d’1 milliard de dollars.
Par ailleurs, on peut remarquer cette même tendance sur les marchés obligataires.
En outre, les banques américaines vont bientôt commencer une révision du prêt de base des sociétés pétrolières et gazières. Ainsi, il sera beaucoup plus compliqué de trouver des fonds car la chute des prix du pétrole a mené à la baisse des valeurs de leurs principaux actifs.