Les “big data”, ou les données de masse vont bientôt être utilisées en France. Il suffit de saisir toutes les décisions de justice, thème par thème sujet par sujet, tribunal par tribunal. Il faut un bon algorithme, et vous serez capable de savoir en quelques clics de souris si cela vaut la peine d’engager une procédure pour telle ou telle raison, quelles sont vos chances de gagner, et ce que vous pourriez obtenir.
On verra également apparaître des distorsions entre les juges et les tribunaux…
Cela va évidemment bouleverser aussi bien la façon de rendre la justice que notre rapport à l’égard de cette dernière.
Au bout du compte, aurons-nous des “juges virtuels” pour nous juger ?
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Charles SANNAT
Algorithmes, la fin du « délit de sale gueule » ?
par Sylvain Devaux | 17 Juin 2019 | A la une, Actualité, Article entete, Quotidien | 1 commentaire
Algorithmes, la fin du « délit de sale gueule » ? Je vous ai parlé récemment de la « soumission » de l’homme à l’Intelligence Artificielle qui se profile. Les algorithmes qui brassent et analysent des quantités de données peuvent facilement prendre le pas sur l’homme. Les diagnostics médicaux, pour certaines pathologies, sont bien plus performant par la machine que par l’homme. Il deviendra donc de plus en peu difficile de de pas suivre les recommandations données à mois d s’exposer à des risques ou de pouvoir en justifier pleinement la décision Seulement, ces fameux algorithmes qui de nourrissent de quantité de données sur le net, peuvent parfaitement « déraper »…On se souviendra de Tay la « meuf du net » devenue raciste et défendant les thèses d’Hitler. Il ne s’agissait alors que d’un détournement opéré par des internautes qui avaient détecté que cette fameuse « nana cool » n’était qu’un chatbot.
Mais l’on sait aussi que lors de l’analyse automatique de données, l’effet statistique n’est pas à négliger, loin de là. Lors d l’analyse de rapports de police et de jurisprudence, une IA devant simplifier le travail de la justice conseillait un verdict systématiquement plus sévère pour des ressortissants étrangers…Ce sont ces « biais » tendancieux que souhaite déjouer le procureur de la ville de San Francisco, George Gascón. Il a expliqué que son bureau va utiliser une technologie permettant de «retirer la couleur de peau de l’équation». Les verdicts devraient ainsi être plus « neutres » et se concentrer sur le faits et en aucun cas sur les préjugés raciaux. L’outil, qui arrivera le 1er juillet prochain, va censurer automatiquement les informations liées à la couleur de peau des suspects dans les rapports de police. Couleur des yeux, des cheveux, patronymes, lieux et quartiers pouvant donner des indications d’une origine disparaissent également de cette équation.
Cette IA a été créée par Alex Chohlas-Wood, de l’université de Stanford. sous forme d’une application Web utilisant plusieurs algorithmes. sachant que la police de San Francisco a aussi exclu les système d reconnaissance faciale, cette démarche éthique ne peut qu’être saluée. Le « délit de sale gueule » aurait donc trouvé à qui parler. Très bien même si tout ceci ne remet pas en cause le début de mon article concernant la soumission aux décisions de la machine…
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
«L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné». Jean Delumeau
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