Alexander Osterwalder est un “gourou” des modèles économiques et de l’innovation, et il est l’inventeur suisse du business model canvas, auteur du best-seller Business Model Generation, traduit en 30 langues.

Il a accordé un entretien à La Tribune que vous pourrez lire en intégralité sur le site du quotidien si vous le souhaitez.

L’essentiel de sa pensée, c’est que tout modèle économique a une date de péremption. Sauf que pour lui, les modèles économiques dont il parle sont des modèles économiques d’entreprises dont il pronostique que beaucoup d’entre elles vont disparaître dans les années qui viennent.

C’est également mon avis, mais je reste persuadé que l’on peut étendre cette obsolescence des modèles d’entreprises également aux modèles macroéconomiques.

Nous vivons actuellement la fin d’un système macroéconomique, et c’est l’erreur de diagnostic la plus courante sur la gravité et la profondeur de la crise économique que nous vivons, qui n’est pas une simple crise économique mais un changement total de système et de modèle économique.

C’est la fin de la consommation de masse nécessitant une masse d’ouvriers pour produire avec de l’énergie abondante et pas chère.

Charles SANNAT

La Tribune : Vous dites également que chaque modèle économique a une date de péremption ?

Alexander Osterwalder : “Chaque entreprise doit rénover son business model, et j’irais même plus loin en disant qu’elle doit rénover aussi son activité elle-même. C’est un piège classique : les grandes entreprises savent bien gérer des portefeuilles de marques, moins de multiples business models. Le jour où le modèle économique est mort, c’est la fin. L’innovation technologique ne suffit pas : c’est aussi sur ce point qu’il faut être créatif et sortir des sentiers battus, en réinvention constante. D’où l’importance d’avoir un portefeuille de business models, chacun ayant son propre cycle de vie.”

Source La Tribune ici

Please complete the required fields.