L’AMF, qui est l’Autorité des marchés financiers, met régulièrement en garde les investisseurs contre certains placements.

J’en profite aujourd’hui pour vous répéter encore et encore un message de prudence très important, car votre principal ennemi, aujourd’hui plus que jamais, c’est l’appât du gain.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire la morale, il est normal de vouloir gagner de l’argent ou encore de souhaiter du rendement pour son épargne.

Les problèmes surgissent de façon encore plus exacerbées dans des situations justement comme celles que nous vivons puisque nous évoluons dans un monde SANS rendement ou presque et dont les taux d’intérêt deviennent négatifs.

Dès lors, la tentation d’aller vers le plus de rendement est évidente et c’est là que nous pouvons faire des bêtises, aveuglés par notre envie parfois et le plus souvent par notre besoin de rendement ou de complément de revenus.

En clair, si vous ne comprenez pas ce que l’on vous propose, ne signez rien. N’oubliez pas que le rendement c’est le corollaire d’un risque. Petits risques = petits profits. Gros risques = plus ou moins gros profits. Gros profits et pas de risque c’est impossible. N’écoutez aucune promesse de rendement. Par les temps qui courent, c’est au mieux bidon et du marketing, au pire c’est de l’escroquerie.

Dans tous les cas, n’oubliez pas que c’est vos sous, votre responsabilité. Au bout du compte, quand il y a des pertes, ce sont bien les vôtres !!

Charles SANNAT

« L’Autorité des marchés financiers organisait jeudi une conférence de presse, en présence du procureur François Molins. Les épargnants ont perdu quatre milliards d’euros depuis 2010.

Quatre milliards d’euros. C’est la somme faramineuse qu’ont perdue les épargnants français depuis 2010 à cause des escroqueries au trading en ligne. Le chiffre a été donné ce jeudi matin, par le procureur de Paris en personne, François Molins, qui a brièvement délaissé la lutte antiterroriste pour participer à une conférence de presse conjointe de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), du gendarme des banques, de l’ACPR, et de la direction de la répression des fraudes, la DGCCRF. Cela fait des années que l’AMF multiplie les opérations de communication pour tenter d’empêcher les Français de se laisser piéger. Mais, pour l’instant, les autorités ont bien du mal à enrayer le phénomène.

De quoi s’agit-il ? Les sites Internet visés proposent surtout deux types de placement. Soit il s’agit d’acheter et revendre des devises sur le Forex, le marché des changes. Soit ce sont des « options binaires » prises sur des devises, des actions ou d’autres marchés : vous pariez sur l’évolution de l’actif à très court terme (30 minutes ou une heure), vous remportez la mise si le pari se réalise ou perdez tout dans le cas contraire, du pur casino ! Dans les deux cas, les pertes sont fréquentes et peuvent être colossales, bien plus importantes que la mise de départ.

Harcèlement et publicité mensongère

Quelques grands acteurs du Forex sont régulés en France (Saxo Banque) ou au Royaume-Uni (IG Markets, FXCM). Mais la plupart des courtiers en ligne sont pilotés en sous-main depuis Israël, qui a fait de cette industrie sa spécialité, et sont enregistrés à Chypre, qui est peu regardante sur les pratiques commerciales. En effet, depuis une directive européenne mise en œuvre en 2007, il suffit de détenir l’agrément d’une autorité européenne pour avoir le droit de proposer ses services sur tout le continent. Sans oublier enfin les nombreux sites clandestins qui ne détiennent aucun agrément : la liste noire de l’AMF en compte 360. »

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