A380… On en avait sacrément entendu parler à l’époque ! L’A380 c’était le symbole de l’Europe qui gagne…

Elle gagne quoi ? L’arrêt du programme qui se profile dangereusement.

L’A380 restera, comme le Concorde, un échec commercial.

C’est un appareil splendide mais trop gros, trop coûteux en exploitation quotidienne, et ce sera certainement un retentissant échec commercial.

Boeing pousse très fort et la diplomatie américaine aussi pour supplanter Airbus.

Le salut proviendra peut-être de la Chine, mais ce sera au prix de transferts technologiques qui condamnent Airbus à moyen terme alors que la Chine valide actuellement son premier moyen-courrier 100 % made in China.

La Chine n’a pas vocation à se fournir chez Airbus ou Boeing parce que la Chine, en tout, poursuit une stratégie d’indépendance nationale.

Une idée que nous avons totalement abdiqué avec cette histoire d’Europe qui ne rime plus à grand-chose.

Cela montre aussi ce que peut valoir les « études » prospectives. Je me souviens de débats où je disais que la croissance infinie du secteur aérien n’était sans doute pas si évidente que cela… On me riait au nez, en me disant que j’étais un « décliniste » (à l’époque on était des déclinistes) et que A380 c’était merveilleux. Techniquement, c’est le cas.

Dans les faits ? C’est un bide.

Les faits sont têtus !

Charles SANNAT

Lire à ce sujet un article très fouillé de La Tribune ici

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