La raison est toujours la même.
Si l’on veut régler le problème de la Grèce, il faut que ses créanciers acceptent de prendre des pertes en les comptabilisant.
Or, pour sauver les créanciers privés qui détenaient la dette grecque et qui étaient pour l’essentiel des banques allemandes et françaises, les États allemand et français ont transféré ces dettes des mains privées aux mains publiques.
Si l’on constate des pertes sur la Grèce, cela sera imputé directement à hauteur de dizaines de milliards dans les budgets allemand et français, ce qui ne ferait pas très bon effet et ferait apparaître le véritable coût du sauvetage de l’euro qui reste LE sujet économique tabou par excellence.
Charles SANNAT
Tout en donnant son aval « de principe » à la relance du plan d’aide à la Grèce de 1,6 milliard d’euros, le FMI réclame des garanties de la part des créanciers européens du pays.
Le Conseil d’administration du FMI a donné un feu vert «de principe», jeudi, à la relance du plan d’aide à la Grèce, a indiqué le Fonds Monétaire International dans un communiqué.
Ce feu vert se matérialise par un accord de principe de 1,6 milliard d’euros accordé à Athènes au titre d’un crédit « de précaution », mais le FMI ne déboursera pas ces fonds dans l’immédiat, relate l’AFP. Le fonds ne débloquera toutefois la somme qu’après réception de « garanties spécifiques et crédibles » de la part des créanciers européens de la Grèce sur la viabilité de sa dette, qui atteint 180 % du produit intérieur brut (PIB), ajoute Reuters.
L’aval du FMI est également conditionné à la poursuite des réformes économiques du gouvernement grec.
Cet « accord de principe » du FMI, une manœuvre rarement utilisée par l’institution monétaire, avait déjà été annoncé en mai. Il a permis le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 8,5 milliards d’euros de la part de la zone euro, effectuée en grande partie début juillet. Athènes bénéficie d’un plan d’aide de 86 milliards d’euros, le troisième, signé en juillet 2015.
Tout en donnant son aval, le FMI continue de mettre la pression sur les créanciers européens pour une renégociation de la dette grecque, qu’il juge insoutenable en l’état actuel, rappelle l’AFP.