C’est un article rédigé par l’AFP et repris par le très européiste site Euractiv.fr, c’est dire si c’est sérieux !!

« La dette française s’écoule comme des petits pains, mais jusqu’à quand ? » titre notre agence France presse. 

« Même dans un scénario économique favorable l’explosif débat sur l’avenir de la dette liée au Covid-19, entre remboursement, cantonnement, ou annulation, demeurera vif. 

La dette française s’arrache sur les marchés financiers malgré les ravages de la pandémie de Covid-19, mais son niveau toujours plus élevé interroge sur sa soutenabilité.

« On peut dire, en observant les taux à moyen et long terme, qu’il n’a jamais été aussi facile de placer de la dette », souligne Anthony Requin, directeur de l’Agence France Trésor (AFT), chargée de négocier la dette sur les marchés.

« Et pourtant les opérations restent inhabituelles et exceptionnelles de par leur montant au jour le jour », ajoute-t-il, interrogé par l’AFP.

La France a emprunté un montant record de 260 milliards d’euros à moyen et long terme l’an dernier en raison des généreux programmes de soutien à l’économie en pleine pandémie. Forte de ses succès, l’AFT prévoit de lever des montants équivalents cette année.

A l’instar de son voisin allemand et malgré une dette de plus de 116 % du PIB, l’Hexagone peut s’offrir le luxe de moins regarder à la dépense car il emprunte beaucoup à taux négatifs.

Le pays s’est engagé à verser en moyenne -0,30 % d’intérêt l’an dernier à ses nouveaux créanciers, tous types d’échéance confondus. Dit autrement, ce sont les investisseurs qui payent l’État pour détenir sa dette, du jamais-vu à ce niveau.

Résultat logique, 39 milliards d’euros ont été acquittés en charge d’intérêts en 2020 par la France, soit 1,6 % du PIB, le ratio le plus bas depuis plus de vingt ans ».

Reprenons ce que nous dit l’AFP tranquillement lorsqu’elle cite le directeur de l’Agence France Trésor qui se prénomme tout de même « Requin » ce qui ne s’invente pas pour un financier, en voilà que l’on est bien content d’avoir à notre service !!

Une dette de plus de 116 % du PIB. Nous sommes d’accord, nous serons presque à 130 % d’ici 12 à 24 mois en fonction de l’évolution de la situation.

Nous avons payé 39 milliards d’intérêts… ce qui est considérable et cela représente 1.6 % de PIB.

Voilà un chiffre très important.

Pourquoi ?

Parce que si nous taxons 100 % du taux de croissance de notre pays, il faudrait pour payer notre dette, enfin les intérêts, que la croissance soit supérieure ou égale au moins à 1.6 % de taux de croissance. Mais comme nous n’avons pas 1.6 % de croissance annuelle de notre PIB mais au moins -10 % cette année, et que nous ne taxons pas 100 % de la croissance, autant dire que nous sommes techniquement et théoriquement, en réalité insolvables.

Mais, chuuuut, il ne faut pas le dire trop fort.

Pour le moment tout le monde veut croire à la fiction imaginaire de la solvabilité de la France.

C’est une excellente nouvelle, car de vous à moi, nous n’avons pas du tout envie d’expérimenter les conséquences de la fin de cette croyance bien partagée, mais cela va arriver, alors autant s’y préparer, mettre des noisettes de côté, préparer son potager, et éviter les titres de dettes de l’Etat français.

Charles SANNAT

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Source Euractiv.fr ici

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