Les discussions à Bruxelles sur les prix de l’énergie sont complètement lunaires !

Si Paris veut revoir à juste titre le projet européen de plafonnement de l’électricité cela reste des discussions complètement ahurissantes compte tenue de la gravité de la situation.

Les particuliers sont incapables de faire face aux hausses.

Les entreprises consommatrices d’énergie partout cessent de fonctionner et se mettent en chômage technique.

Hier en France c’est la société Duralex qui a annoncé l’arrêt de ses fours et la mise au chômage technique de 250 ouvriers.

Pendant ce temps « la France soutient le principe d’un plafonnement du revenu des électriciens envisagé par la Commission européenne mais juge que le niveau du plafond retenu doit être différent selon les modes de production, a-t-on déclaré jeudi au ministère de la Transition énergétique.

L’exécutif européen propose d’appliquer un plafond de revenus de 200 euros par mégawattheure, une mesure qui concernerait toutes les capacités de production – en dehors des centrales à gaz – et vise à récupérer des fonds pour protéger les consommateurs dans un contexte de prix record alimentés par la baisse des flux de gaz russe vers l’Europe depuis l’invasion de l’Ukraine.

« Le fait d’avoir un plafond qui est le même pour toutes les technologies et pour tous les Etats membres nous laisse encore quelques questions », a-t-on déclaré au cabinet de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à la veille d’un Conseil européen extraordinaire sur l’énergie.

« On pense qu’au plan purement technique, la valeur générée par les actifs étant différente, il serait logique que le plafond soit à des niveaux différents », a-t-on ajouté au ministère, alors que la France prône de longue date une réforme du marché européen pour mieux prendre en compte les coûts de production de l’électricité nucléaire, très nettement inférieurs aux prix actuels.

Le cabinet de la ministre a également confirmé que la France soutenait le projet européen de plafonnement des prix du gaz russe acheminé par gazoducs, soulignant dans le même temps qu’un tel plafonnement serait difficilement applicable au gaz naturel liquéfié (GNL) et qu’il serait préférable de mettre en place des plates-formes d’achats communs entre pays européens dans ce domaine ».

La grande idée sera donc de faire une centrale d’achat pour le gaz liquéfié que l’on va acheter…

Génial.

Pendant ce temps toujours, en Angleterre, c’est le pragmatisme anglo-saxon.

On ne tourne pas autour du pot pour terminer dedans bien trop tard.

La première ministresse vient d’annoncer le gel pour deux ans des prix de l’énergie.

Il n’y a que comme ça que l’on pourra passer cette crise.

Il faudra un quoi qu’il en coûte énergétique, comme nous avions eu un quoi qu’il en coûte pour le Covid.

Le problème c’est que nous sommes dirigés par des mous qui comprennent vite à condition qu’on leur explique très longtemps.

Trop longtemps.

Un plan qui va coûter, selon les toutes dernières estimations, 150 milliards de livres sterling.

Se passer de la Russie à un prix que les particuliers et les entreprises ne peuvent en aucun cas payer.

Il va donc falloir faire tourner la machine à dettes publiques, puis après les machines à création monétaire de la BCE.

Sinon, c’est le suicide assuré des pays membres de l’Union Européenne.

L’Europe n’est plus la paix, ni la prospérité.

Charles SANNAT

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