Mes chères impertinentes, chers impertinents,
« Après 30 ans de mondialisation qui ont largement permis à la Chine de croître et d’innover (…) les Chinois ont aujourd’hui des technologies particulièrement avancées qui peuvent être partagées avec leurs partenaires de confiance, notamment européens », soulignait l’Élysée la semaine dernière nous rapporte BFM dans un communiqué digne de ceux visant à masquer la défaite pendant la débâcle de Juin 40.
Les investissements français en Chine (40 milliards d’euros en 2023, selon le Trésor) sont toujours trois fois supérieurs aux investissements chinois en France (13,5 milliards d’euros), mais Pékin se démarque dans des domaines comme les batteries, le photovoltaïque ou encore la voiture électrique.
Nous sommes devenus des pays émergents et enfin… cela est dit !
« Tout s’est inversé. Les pays émergents, c’est nous. Le pays développé, c’est eux. Donc tout ce qu’ils nous ont fait, il faut le leur faire. Il faut imposer des +joint venture+ (co-entreprise, forme de partenariat dans lequel deux entreprises collaborent sur un projet, NDLR) et du transfert de technologie », prône le directeur général de la banque publique d’investissement Bpifrance, Nicolas Dufourcq, interrogé par l’AFP. Voilà pour le vrai constat lucide.
Pour le reste, c’est la purée insipide des trouillards et des pétochards qui se laissent balloter à tous les vents et qui tremblent devant leurs ombres, incapables de décider…
« L’Elysée met en avant le cas d’Orano, qui s’est associé fin 2024 avec le chinois XTC New Energy pour produire des matériaux critiques à Dunkerque »…. blablablabla
« La co-entreprise fait « partie des modes possibles de l’investissement en France », mais l’Élysée ne souhaite pas « imposer des règles en la matière »… donc il ne se passera rien. Blablablabla!
« C’est une bonne politique ! », affirme à l’AFP le prix Nobel d’économie 2025 Philippe Aghion. « Simplement, il faut faire en sorte qu’on ne se fasse pas avoir, et qu’on ait bien des transferts de technologie des deux côtés »…. vœu pieux, et un vœu pieux reste du vent, donc blablabla ou parole, parole, parole comme le chantait Dalida.
« Tout s’est inversé. Les pays émergents, c’est nous »: la France en quête de « transferts technologiques » venus de Chinehttps://t.co/kquAQZv60e pic.twitter.com/abg0qVlCWK
— BFM (@BFMTV) December 3, 2025
Nous sommes couillonnés depuis 30 ans !
Citons d’abord le Général de Gaulle dans ses échanges avec Alain Peyrefitte.
Alain Peyrefitte : – Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.
Charles-de-Gaulle : – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonner, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non.
Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! »
Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.
J’ai vu comment la France a été couillonnée.
Couillonnée par ceux qui vantaient les entreprises sans usines les « fabless ». Aux petits Chinois la production (et la pollution) et à nous les bureaux d’études.
Couillonnée par ceux qui vantaient notre avance industrielle et prenaient ceux qui n’y croyaient pas pour des imbéciles. Je me souviens quand j’avais 20 ans des doctes explications que je recevais, « mais mon jeune ami, nous ne craignons rien des transferts de technologies, nous sommes déjà 3 générations de TGV plus loin. Résultat les Chinois vendent des TGV dans le monde, nous… non.
Couillonnée par ceux qui vantaient le libre échange, l’OMC et l’absence totale de droits de douane.
Couillonnée par ceux qui ont fait fermer toutes nos usines, nos manufactures qui structuraient notre territoire et donnaient du boulot partout en France à nos concitoyens.
Couillonnée par ceux qui voulaient délocaliser les pollutions européennes.
Couillonnée par ceux qui voulaient toujours augmenter les normes ici pour rendre impossible les productions chez nous et les forcer à partir ailleurs.
Couillonnée enfin par tous ceux qui depuis 30 ans s’engraissent sur le dos des populations occidentales sans même vous parler de la corruption si massive qu’il vaut mieux pas que je vous en parle.
Vous avez compris que notre Mozart n’est pas du niveau de de Gaulle.
Il est couillonné en permanence… et ne se lève jamais.
Il boit le calice jusqu’à la lie.
Oui.
Nous sommes devenus un pays émergent.
Nous pourrions même dire que nous sommes en train de devenir le tiers monde.
Mais ces imbéciles continuent a appuyer sur l’accélérateur de la destruction systématique de notre pays.
Ils nous envoient dans le mur.
Nous n’avons pas été couillonnés par les Chinois.
Nous sommes couillonnés par ceux qui nous dirigent depuis 30 ans et c’est terrifiant.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
IMPORTANT. En vous connectant directement sur le site insolentiae.com vous pouvez accéder aux articles malgré tous les blocages. Si vous ne recevez pas la Newsletter ou si cette dernière était bloquée, pensez à vous connecter directement. Je ne cesse les publications qu’au mois d’août et entre Noël et le jour de l’an. A noter les abonnés orange.fr et wanadoo.fr sont particulièrement touchés par le phénomène inexplicable de non réception des lettres quotidiennes. Inscrivez-vous gratuitement avec une nouvelle adresse mail




