Les débiteurs anonymes…
Ce qui arrive aux gens n’est pas un hasard.
On pense qu »on n’est pas sensible à la publicité et au marketing. La réalité c’est que nous y sommes très sensibles.
Pour beaucoup il est même incroyablement difficile de réussir à dire non, de refuser d’acheter, de refuser la « gratification immédiate ».
Lorsqu’on parle du pouvoir d’achat dans notre pays, le sujet est en réalité plus complexe et plus nuancé qu’il n’y parait car, nos comportements d’achats jouent énormément également dans notre reste à vivre.
Bien évidemment lorsqu’on gagne 1 000 euros par mois c’est forcément un budget tendu et difficile, et pourtant, même là, je peux vous dire d’expérience de banquier avoir réellement étudié les comptes de mes clients allant des employés de maisons aux riches (très riches) patrons du CAC40 ou médecins de stars. Je peux vous dire que j’avais des comptes d’employés de maison largement créditeurs avec capacité d’épargne et des comptes de « riches » largement débiteurs.
Dans la vraie vie, le salaire joue en réalité bien moins que ce que l’on croit dans votre solde de compte.
C’est votre comportement qui est la variable clef et votre capacité à ne pas faire, à vous refuser une dépense.
Cela va très vite quand on additionne chaque mois toutes les dépenses qui auraient pu être évitées.
Je vous raconte une anecdote personnelle. Dimanche ma femme va chercher le pain à la boulangerie. A côté un vendeur de poulets rotis à tout de même 22 euros le poulet !
Il a essayé de vendre son poulet à ma femme qui l’a regardé avec de grands yeux en expliquant que 22 euros pour un poulet même cuit c’était quand même un peu cher et qu’elle savait faire moins cher en le faisant elle-même. Ce à quoi le vendeur de poulet lui a répondu que plus personne ne cuisinait de toutes les façons.
C’est le vendeur de poulet à 22 euros qui a raison.
C’est le vendeur de pizza à 25 euros la pizza qui a raison.
C’est le vendeur de burgers industriels à 20 euros le gros menu qui a raison.
C’est le vendeurs d’habits dont personne n’a besoin, acheté avec de l’argent qu’ils n’ont pas qui ont raison.
Et c’est la raison pour laquelle j’explique à mes enfants que les riches ne sont pas riches par hasard.
Les riches sont riches, parce qu’ils savent faire tomber l’argent de la poche de ceux qui resteront pauvres !
Cela peut sembler provoquant. Et c’est le cas.
Mais ce n’est pas de la moraline ou du jugement de ma part.
C’est important de stimuler la réflexion et la prise de conscience.
Dépenser est une dépendance. Comme toute dépendance, c’est un asservissement et une soumission. Comme tout asservissement, cela rend malheureux.
Lorsque vous voyez cela, le débat sur la fisaclité des riches est à coté de la plaque.
J’insiste sur le fait qu’il faut s’attaquer aux conditions qui rendent possibles ces richesses parce que là réside le bonheur ou le malheur du plus grand nombre.
Taxer plus les riches ne rendra jamais ces dépendants à la consommation plus heureux.
Interdire les publicité, interdire les emails promotionnels, interdire le black friday, aurait pour conséquence de réduire considérablement la consommation et donc les profits.
Faites une expérience.
Prenez votre télé.
Débranchez la.
Mettez la à la cave pendant 6 mois.
Regardez l’effet sur votre compte en banque…vous n’en croirez pas vos yeux !
Quand acheter devient une addiction : surconsommation, endettement, pour certaines personnes atteintes d’oniomanie, acheter est un besoin irrépressible.
Il existe désormais des groupes d’entraide pour s’en sortir. #JT20h pic.twitter.com/h1bTIeHX8r
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) December 1, 2025
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
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En ce moment, les « pauvres », les parasites et les assistés vivent aux crochets de l’état et par là aux crochets de ceux qui travaillent, gagnent leur vie ou sont retraités … les aides sociales données aux migrants, cassos et autres parasites nous coutent très cher et nous empêchent de vivre bien … la victime ce ne sont certainement pas ses gens là qui ne foutent rien et profitent de tout … mais celui qui bosse avec un pouvoir d’achat limité et là je vous rejoins.
C’est encore plus complexe que ça le témoignage de cette femme.
Le FEMINISME a isolé les femmes qui ont l’impression de ne plus rien valoir car à 34 ans, elle n’a sans doute pas d’enfants et probablement pas d’homme à ses côtés ( je parle d’une vraie relation d’engagement, pas un coup d’un soir sur Tinder).
Du coup, elle noie sa dépression dans la surconsommation abêtissante.
Bonjour Charles. Histoire vécue et connue : Monseigneur je vous propose cette rutilante étoffe venue d’Asie exprès pour vous car vous le valez bien – quel son prix ? – 10000 deniers Monseigneur – c’est un peu cher – oui mais ce tissu est exceptionnel par son tissage et fera de vous le roi lors de votre festivité du dimanche – mais je n’ai pas la somme et je n’ai pas fini de vous payer les derniers épices – c’est égal Monseigneur je vous fais à nouveau crédit, vous me devez déjà 200 deniers auxquels se rajoutent 10000, ce qui fera avec l’usure un total de 20000 que vous pourrez me payer à mon prochain passage Monseigneur – tope là l’ami, et tache de m’en trouver de plus belles la prochaine fois, tu es ici chez toi. La suite de l’histoire vous la connaissez, il a fallu crucifier ce révolutionnaire qui a osé dire aux esclaves de Rome de s’affranchir tout simplement car sans esclaves au labeur gratuit les Seigneurs de Rome ne pouvez ainsi plus s’endetter auprès de leurs « fournisseurs d’étoffes. « . Charles vous rendez-vous compte que si par malheur les consommateurs deviennent intelligents notre modèle socio-économique s’effondre, et ensuite où seront les miettes qui tombent pour me faire vivre, moi modeste retraité. Je vous l’ai déjà dit, j’ai travaillé dur pour notre collectivité crédule et je n’ai vraiment pas envie que l’on prenne ce virage vers l’intelligence collective car je veux simplement ou égoïstement vivre en paix. Au demeurant votre analyse ne souffre d’aucun reproche et est juste.