Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est une erreur impardonnable de la part du CEMA, les initiales de Chef d’état-major des armées comme on dit.

Le problème n’est pas de savoir si les guerres font des morts.

Les guerres font des morts.

Elles avalent les hommes, et ces hommes généralement sont jeunes. Généralement ce sont nos enfants.

Je vous ai toujours dit qu’il n’y avait pas de petites guerres en Europe.

En Ukraine, le million de morts a été largement dépassé et c’est une boucherie.

Effroyable.

Epouvantable.

Non général avec un petit « g », un tout petit « g ».

On n’accepte pas, au mieux on s’y résout !

On n’accepte pas de sacrifier ses enfants. JAMAIS.

Tout au plus on peut s’y résoudre.

Et la différence sémantique est immense monsieur le petit général.

Je peux partir à la guerre (à la place de mes fils d’ailleurs, car il ne sert plus à rien de courir dans le champs de bataille actuel, alors même un vieux comme moi peut y mourir plus utilement qu’un jeune) mais il y a quelques conditions préalable mon cher petit général au petit, tout petit « g ».

La première c’est que le chef d’en haut qui donne les ordres ne commence pas par croire que nous ne sommes que de la chair à canon et qu’il faut bien accepter qu’en bas ils crèvent un peu comme les poilus de 14 que l’on envoyait à l’assaut des lignes allemandes en pantalon rouge fluo sabre à la main et qui se faisaient exploser par les mitrailleuses.

A l’époque il y a avait une bonne brochette d’abrutis dans les états-majors de l’armée française.

Il est possible de consentir au sacrifice ultime à condition qu’en très haut lieu on préserve la vie humaine au maximum en évitant les missions suicides stupides et en se comportant comme l’armée russe d’aujourd’hui qui a commencé par envoyer au casse-pipe comme autrefois les jeunes russes… ou comme l’armée ukrainienne qui bien souvent a le sacrifice bien facile.

Mourir pourquoi pas, bien que ce ne soit pas marrant, mais au moins pour quelque chose… ce qui conduit à la deuxième condition.

La seconde mon petit « g » c’est d’être prêt à défendre quelque chose. Une idée, un pays, une nation, une cohésion, une frontière, un Etat, un peuple enfin vous voyez l’idée. Pauvre petit « g » vous n’êtes plus à la tête de l’armée d’un pays depuis bien longtemps. Vous vous racontez une histoire.

Vous êtes à la tête tout au mieux d’un corps hybride professionnel qui se situe entre la milice bruxello-otanienne et l’adhésion de pauvre bougres qui rêvent d’aventures et d’action ou fantasment encore l’armée d’une nation qui n’existe plus depuis 20 ans.

Pourquoi faut-il sacrifier nos enfants ? Pour Ursula von der Leyen ? Pour l’Europe de Bruxelles qui me fait des directives à la con chaque semaine sur la taille des noix ou la taille des cuvettes de chiottes ? Pour les narcotrafiquants qui gangrènent nos villes ? C’est quoi le truc mon petit « g » ? La transcendance ? Ceux qui laissent vomir sur le patriotisme et sur notre drapeau devenu symbole de fascisme.

La 3ème condition, et cela va vous faire hurler, mais c’est une grande réalité, une grande réalité historique, il faut un peuple pour faire la guerre. Il faut un peuple soit de défenseurs soit de conquérants. Il faut un peuple uni, homogène, soudé. Il faut un peuple fort et solide. Pas un peuple qui a des PAI à l’école parce qu’ils souffrent de TDAH de Dys machin chouette, pas un peuple qui doit se demander s’il est fille ou garçon tous les 4 matins, pas un peuple qui est empêché d’être fort, viril, masculin mais qui est psychologiquement et psychiquement émasculé depuis des années.

Pour résumer mon petit « g » vous n’avez :

1/ Aucune industrie ni aucune capacité de production en volume de quoi que ce soit. Je ne parle même pas de nos matières premières…

2/ Vous n’avez au mieux les moyens de tenir un front que pendant 1 mois et sur 100 kilomètres et je suis aimable. Vous n’avez même pas de stock de munitions !

3/ Vous n’avez aucun peuple prêt à se lever pour vous suivre et j’en fait clairement partie.

4/ Vous n’avez pas de nation mais une espèce de boulbiboulga informe et mondialisé selon vos souhaits.

5/ Vous avez un pays qui a 3 500 milliards d’euros de dette et plus un fifrelin en poche.

Et vous voulez faire la guerre avec des gamins qui n’arrivent même pas à bosser plus de 2 jours avant de tomber en burn-out professionnel ?

Vous voulez faire la guerre avec des gosses qui se prennent pour des licornes à crêtes bleues xénogenres ?

Votre manque de discernement sur ce qu’est l’état réel de notre pays me laisse pantois.

Si vous me donnez le numéro de la DRM ou le mail (Direction du Renseignement Militaire) je leur fait un petit topo et un petit rapport sur l’état du moral de la nation histoire que vous n’alliez pas trop chatouiller le Poutine, parce que quand les canons vont tonner, s’il n’y a pas les Américains pour vous sauver les miches, vous allez être bien seul dans les tranchées.

Votre sortie c’est un peu celle d’une grenouille voulant se faire aussi grosse que le bœuf…

Mon petit « g », d’abord on se tait et l’on reconstruit ses capacités… puis le jour ou l’on est fort, éventuellement, on peut l’ouvrir. Mais généralement la véritable force, n’a pas besoin de l’ouvrir. Elle n’a pas besoin de rodomontades.

La véritable force est une évidence.

L’évidence c’est que nous n’avons plus rien d’une nation forte. Rien. Il ne reste que la bombe atomique dont il vaudrait mieux ne pas avoir à nous servir. Donc quand il reste une arme qu’il vaut mieux ne pas utiliser, alors en réalité il ne reste rien.

Défendre quoi ?

Croyez moi mon petit « g », je prendrai la première arme que l’on me donnera quand il faudra protéger mes enfants, ma femme, ma petite ville, mon petit coin de Normandie et mon univers quotidien et ceux que j’aime.

Mais dans cet ordre mon petit « g ».

Certainement pas pour vous. Certainement pas pour votre chef, celui qui vous a nommé, notre phare du Palais, notre génie de la finance, notre Mozart de la stratégie militaire qui trouve que c’est une bonne idée, dans une France de 3 500 milliards de dettes de se fâcher avec les Etats-Unis et d’envahir la Russie de Poutine.

Dans cette vidéo le porte-parole parole essaie de préciser la pensée du CEMA… parce que ça couine évidement !

Enfin, prenez le temps d’écouter Ségolène Royal. Ce qu’elle dit est d’une très grande justesse.

Quant à Borloo, il a plus de lucidité que notre petit « g » d’opérette ! Lui, au moins a évidemment compris qu’avant de faire une guerre, il faut faire nation !

Alors n’ayez pas peur des discours martiaux.

La guerre est déjà perdue avant même de commencer.

Nous sommes des tigres de papier et les mêmes qui veulent la guerre vomissent sur Trump qui « réarme » psychologiquement les Américains et les forces armées US en mettant fin notamment aux politiques de recrutement dites « inclusives » dans l’armée.

C’est effectivement les Ukrainiens qui empêchent Poutine d’envahir l’Europe, et les armes américaines, les stratégies US, les renseignements de la CIA, les images satellites de la NSA etc.

Mourir pour Macron et ses 11 % de popularité… hahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.

Le chef de la gendarmerie disait il y a quelques jours qu’en de conflit il y aurait des mouvements populaires hostiles à un engagement.

Il a raison.

Il faut bien comprendre une chose.

Le peuple de France peut devenir très mauvais quand les gamelles sont vides ou que l’on veut… sacrifier ses gosses. Il ne s’agit là, plus de savoir si on doit baisser telle aide et augmenter telle taxe ou tel impôt. Il s’agit de toucher au-delà de la gamelle aux enfants.

Vous pensez sérieusement que cela va bien se passer ?

Vous pensez que 80 blindés de la gendarmerie vont suffire ?

Vous le pensez vraiment ?

Alors chantez tant que vous le pouvez, parce que je peux vous faire une prédiction, si vous envoyez ce pays à la guerre et ses enfants au sacrifice… vous danserez !

Vous n’aurez pas ma haine comme on dit, mais vous n’aurez pas mes gosses ! Bas les pattes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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