Dans l’époque qui est la nôtre il est difficile d’avoir, ou plutôt de défendre une position équilibrée et juste.
Le Covid a laissé des traces terribles aussi bien dans notre manière de vivre la démocratie que de vivre le nécessaire débat y compris scientifique.
Je maintiens que l’on doit avoir le droit de remettre en cause le consensus scientifique qui n’est pas une vérité intangible et éternelle mais par définition la « vérité » dans l’état des connaissances du moment concerné.
Autrefois les médecins vous conseillaient de faire des saignées… Puis les recommandations ont changé.
Contrairement à ce que l’on dit, la science n’évolue que et uniquement parce que les consensus sont remis en cause par d’autres scientifiques, par d’autres approches, par d’autres découvertes, par d’autres analyses.
Croire que l’on détient forcément et dans tous les cas LA vérité n’est pas une grande preuve ni d’intelligence ni de démocratie et nos dirigeants n’ont brillé récemment sur aucune de ces deux qualités qu’ils leur manquent cruellement.
La Haute Autorité de santé recommande de ne plus prescrire un test sanguin pour mesurer la vitesse de sédimentation
C’est un article de France Info qui revient sur cette information (source ici). Je n’ai aucun avis spécifiquement sur le sujet de ce test sanguin, et ici nul besoin d’avoir un avis pour ou contre ce test qui serait efficace ou pas.
L’important, vous l’aurez compris, c’est de bien comprendre et d’illustrer que les vérités d’hier ne sont pas toujours les vérités de demain, que les certitudes évoluent, que les méthodes changent et tout cela est bien normal.
Ce qui est anormal, ce n’est pas la progression, l’amélioration de nos techniques, ou même la correction des erreurs, ce qui est anormal c’est de vouloir bloquer ce processus en figeant la vérité qui arrange le pouvoir politique et médical actuel. C’ets un non sens intellectuel qu’il faut bien comprendre dans cette période ou le président de la république s’interroge sur la manière de « contrôler l’information », de lutter contre les « fausses informations » et sur la façon dont on peut définir LA vérité de laquelle il ne serait plus possible de sortir.
C’est la négation de la liberté, mais aussi de l’innovation et de la créativité, l’impossibilité de corriger, d’améliorer et de progresser parce que toute contestation de l’ordre établi deviendrait impossible.
« Un test sanguin réalisé plusieurs millions de fois par année en France voué à disparaître ? La « vitesse de sédimentation » a une utilité limitée et ne devrait plus être prescrite, a estimé la Haute Autorité de santé (HAS), lundi 17 novembre. « La mesure de la vitesse de sédimentation n’a pas démontré d’intérêt médical dans les indications évaluées », explique dans un communiqué la HAS, dont les recommandations n’ont qu’une valeur consultative mais sont généralement suivies par l’Etat.
« Cette mesure a été très largement utilisée depuis plusieurs décennies », souligne la HAS, notant néanmoins qu’elle devient de moins en moins fréquente. Elle sert notamment à des bilans de routine chez des patients ne présentant aucun symptôme particulier. Selon la HAS, elle a été effectuée à 16 millions de reprises en 2023, coûtant 12 millions d’euros à l’Assurance-maladie.
Or, juge l’autorité, ce test apparaît largement obsolète. D’abord, il manque de précision : si on le réalise plusieurs fois sur un même échantillon, on constate que les résultats varient beaucoup. Ensuite, il manque de réactivité. L’inflammation met longtemps à se traduire par une vitesse de sédimentation plus élevée. On peut donc avoir des résultats normaux alors qu’une inflammation est en cours. Enfin, il manque de spécificité. D’autres facteurs, à commencer par l’âge et le sexe, peuvent jouer sur la vitesse de sédimentation.
La HAS appelle donc à privilégier d’autres tests, qu’elle estime plus performants, comme le dosage de la protéine C-réactive (CRP). »
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
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Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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