La paralysie du gouvernement se prolonge sans que la pression pour sortir de l’impasse soit suffisante.

La fermeture du gouvernement fédéral (shutdown) se poursuit depuis deux semaines dans une compétition partisane , sans pour l’instant les conséquences politiques ou pratiques qui créeraient suffisamment de pression pour sortir de l’impasse.

« Nous sommes actuellement dans l’impasse », a déclaré le chef de la majorité au Sénat, John Thune (républicain, Dakota du Sud), lors de l’émission « Sunday Morning Futures » sur Fox, exhortant les démocrates à s’opposer aux dirigeants de leur parti. « Ils auront une nouvelle chance de voter lundi, et j’espère que certains d’entre eux changeront d’avis. »

La Maison-Blanche a déjà suspendu le financement des projets de transport et d’énergie dans les États à majorité démocrate, et Trump a au moins une option d’escalade en réserve : licencier des fonctionnaires fédéraux. Si le président estime que les négociations sont au point mort, il procédera à des licenciements, a déclaré dimanche le conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett, lors de l’émission « State of the Union » sur CNN.

L’impact du shutdown a été relativement limité pour l’instant. En raison du manque de financement, des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux ont été mis au chômage partiel et d’autres travaillent sans salaire. Le Bureau of Labor Statistics n’a pas publié son rapport mensuel sur l’emploi comme d’habitude. Certains établissements financés par l’État, dont l’Arboretum national et la National Gallery of Art de Washington, ont fermé au public. D’autres services gouvernementaux, comme le versement des prestations de sécurité sociale, continuent de fonctionner sans interruption.

La pression va s’accentuer avec le temps. D’ici la mi-octobre, les fonctionnaires fédéraux, y compris les militaires, commenceront à manquer leurs salaires. Cela pèsera sur la consommation et la croissance économique, et suscitera davantage d’appels téléphoniques frustrés aux bureaux des législateurs. Des perturbations affectant de larges groupes d’Américains, comme les voyageurs aériens, pourraient accélérer la sortie de l’impasse.

Le point principal d’achoppement est lié aux soins de santé que les Républicains jugent trop généreux. 

Thune a réitéré dimanche qu’il ne négocierait pas les détails du système de santé avant la réouverture du gouvernement, mais il a également indiqué que des discussions bipartites étaient en cours et a suggéré que les Républicains ne pourraient accepter une prolongation sans changements structurels de politique.

Les Républicains sont divisés sur les subventions, dont une grande partie est destinée aux habitants des États remportés par Trump en 2024, qui n’ont pas étendu Medicaid et qui, par conséquent, comptent davantage de personnes inscrites aux bourses d’assurance Obamacare. Certains Républicains estiment que ces subventions sont trop généreuses et ne devraient pas être pérennisées. Trouver une solution qui satisfasse les conservateurs de la Chambre tout en attirant les démocrates du Sénat sera un défi.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

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Charles SANNAT

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Source Wall Street Journal ici

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