Trump met la Silicon Valley sous pression avec un visa à 100.000 dollars qui fait hurler…

Les entreprises technologiques américaines pourraient bientôt payer un prix élevé pour recruter des talents étrangers. L’administration Trump a annoncé un durcissement des conditions d’obtention du visa H-1B, massivement utilisé par la Silicon Valley pour embaucher des ingénieurs qualifiés, notamment venus d’Inde.

Le nouveau dispositif impose des frais de 100.000 dollars pour chaque nouvelle demande. Une mesure dissuasive qui, selon le Financial Times, représenterait un surcoût annuel d’environ 14 milliards de dollars pour le secteur technologique. Amazon, qui compte plus de 14.000 détenteurs de ce visa, serait le premier concerné, mais Microsoft, Apple, Meta ou Google figurent également parmi les grands employeurs de travailleurs étrangers.

Pour Howard Lutnick, secrétaire au Commerce, l’objectif est clair : “arrêter de faire venir des gens pour prendre nos emplois”. La ligne politique reste cohérente avec les positions défendues par Donald Trump depuis son premier mandat : restreindre l’accès aux travailleurs étrangers afin de privilégier l’emploi des Américains. Une orientation qui suscite cependant l’hostilité de plusieurs figures de la tech, comme Elon Musk.

Certains investisseurs redoutent que la décision accélère la délocalisation des activités. “C’est un cadeau colossal pour les pôles technologiques étrangers”, estime Garry Tan, directeur de Y Combinator, qui cite Vancouver et Toronto parmi les grands bénéficiaires potentiels. Le PDG de Digital Se, Bhaskar Rao, anticipe lui aussi une extension des activités offshore, notamment vers l’Inde.

Créé dans les années 1990 pour répondre à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, le visa H-1B concerne chaque année entre 65.000 et 85.000 nouveaux entrants. S’il profite surtout au secteur technologique, il s’applique aussi à l’enseignement, la santé et l’industrie. Ses détracteurs dénoncent toutefois des abus : selon l’Economic Policy Institute, près de 60 % des postes pourvus en 2019 l’étaient avec des salaires “nettement inférieurs” au niveau médian local.

Un choc pour l’Inde

La décision est particulièrement mal accueillie en Inde, dont les ressortissants représentent environ 70 % des bénéficiaires du visa. New Delhi redoute des “conséquences humaines” liées aux perturbations pour les familles. L’organisation professionnelle Nasscom s’inquiète pour sa part des “incertitudes considérables” que cette mesure introduit pour les entreprises et les étudiants.

Les géants indiens du service numérique, tels que Tata Consultancy Services ou Infosys, risquent de voir leur modèle remis en cause. Avec un secteur informatique évalué à 280 milliards de dollars, l’Inde constitue depuis des décennies un partenaire incontournable pour les grands groupes américains.

Ce durcissement intervient alors que les relations entre Washington et New Delhi sont déjà tendues, notamment en raison des droits de douane punitifs imposés par les États-Unis en réaction aux achats de pétrole russe par l’Inde. À l’intérieur du pays, l’opposition accuse le Premier ministre Narendra Modi de manquer de fermeté face à la Maison Blanche. (source ici sur BFM)

Mais pourquoi Trump fait-il cela ?

Est-il fou ?

Est-il raciste ?

Non.

Trump veut progressivement réduire le nombre d’étrangers dans les secteurs technologiques venant notamment d’Asie, d’Inde et de Chine où certes les étrangers apportent leur force de travail mais emportent aussi certains secrets et savoir-faire à Pékin ou à New Delhi. Ce n’est sans doute qu’un premier pas et une première étape vers une forme aussi de guerre froide des cerveaux.

L’avenir est aux IA et rien ne doit menacer l’avance américaine sur ces sujets.

L’IA va commencer par fusionner avec les applications militaires dans le cadre de l’endiguement de la puissance chinoise par les Etats-Unis qui ne se laisseront pas piller cette avance technologique et intellectuelle.

Tout ceci est donc très compliqué, mais à mon avis la clef essentielle de lecture est que vous assistez à une nationalisation salariale !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

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Charles SANNAT

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