C’est une secret de polichinelle.
Quand on démissionne il n’y a pas de droit au chômage.
Logiquement les salariés préfèrent donc une rupture conventionnelle (RC) qu’ils extorquent souvent à leur patron en cessant de travailler ou en ne faisant plus grand-chose.
Résultat c’est l’inflation des RC qui sont passées de 88.000 en 2015 à 128.000 en 2025 ce qui à des effets évidents sur les finances publiques.
L’idée au départ était de permette le départ des salariés de manière consensuelle en se mettant d’accord entre employeur et employé.
Le gouvernement évoque donc plusieurs possibilités pour réduire le recours à ce dispositif comme la modification aux conditions d’accès à la rupture conventionnelle en fonction du profil de l’employé ou du profil de l’entreprise. Autre possibilité modifier les conditions d’indemnisation par France Travail en réduisant le montant de l’allocation, en augmentant les délais avant indemnisation que l’on appelle période de carence ou encore réduire la durée d’indemnisation.
Le gouvernement souhaite que les partenaires sociaux ouvrent des discussions à ce sujet.
Un sujet en réalité très épineux, car si cela coûte cher aux finances publiques, les RC ont vraiment permis d’introduire de la flexibilité dans la gestion des ressources humaines là où les tribunaux sont d’une immense rigidité quant aux droits des salariés surprotégés.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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Résultat d’un empilage d’usines à gaz.
Le seul truc qui marche et assure la vraie flexibilité du travail c’est liberté d’embauche et la même liberté pour débaucher. Avec en face une assurance chômage personnelle donc à la carte.
Un salarié doit pouvoir dire à son patron : « t’es un connard, tu ne mérites pas que je travaille pour toi, je me tire ! » Et ça c’est la dignité de l’employé. On la lui a volée en le sécurisant à outrance. Le système est coincé, les employeurs jouent sur le velours. Sans parler de ceux qui se refusent à embaucher. Hélas, mais c’est logique !
Les jeunes profitent beaucoup de cela pour se payer des vacances puis travailler de nouveau et hop un peu de chômage . Le but du chômage est de passer une passe difficile , si tu as des droits , tu a aussi des devoirs … de ne pas jouer avec ce genre de dispositif. Les boomers souvent décriés ont une autre relation avec les travail et le chômage . En tout cas ils ne sont pas majoritairement des profiteurs !
« les tribunaux sont d’une immense rigidité quant aux droits des salariés surprotégés »
Toujours les mêmes stéréotypes…
Il manque juste un chiffre : le pourcentage de RC à l’initiative des employeurs…en effet, certains employeurs utilisent le système pour éviter un plan social, dont les conditions d’indemnistaion sont très différentes d’une RC.
C’est la chasse perpétuelle des gens honnêtes.
En fait, ils s’attaquent à ce qui est le plus facile pour eux et avec cette absence de volonté criante laissent de côté les mesures qui demandent du courage et de la volonté.
Ce pays ne ressemble plus à rien, ne représente plus rien et nous ne sommes que l’ombre de nous même.
Lisez Emmanuel Todd cet historien anthropologue qui a posé ses valises dans notre magnifique petit port de Doelan, lassé de la provence car il a trouvé ici une authenticité qu’on ne trouve nulle part ailleurs, il vous surprendra par sa vision sur la chute prévisible de l’occident, l’incapacité des USA a gérer leur pays malgré leur toute puissance et la grandeur de la Russie qui elle avance qui nous a sauvée des nazis et pour qui nous avons peu de reconnaissance.
Alors oui, nous avons du mouron à nous faire car tous les pans de notre pays et de notre société s’effondrent.
@Merisier sur 21 juillet 2025 à 9 h 08 min
On voit là le papi qui ne bosse plus depuis bien longtemps.
Quand on traite son employeur de connard, on est viré pour faute lourde sans aucune indemnité.
Il y a 17 situations qui donnent droit au chômage en cas de démission, allez sur le site de France Travail au lieu de sortir des propos violents et idiots…
@ Toto
D’abord vous ne savez rien de moi.
Ensuite, vous vous êtes arrêté à la forme de mon propos, pas au fond.
Si je suis devenu indépendant, c’était bien pour me sortir du monde du travail « à la française » avec ses « chefs », DRH et autres syndicalistes de mes 2 !
Propos idiots ? Voire ! Violents ? C’est sûr ! A mon âge et avec ce que j’ai vu et connu, on ne fait plus dans la dentelle !
De toutes façons, les Français ont ce qu’ils méritent depuis 40 ans ! Clap de fin, le pays est foutu !
Je sens arriver une surtaxe sur les ruptures conventionnelles. On est en France, c’est (a)normal de taxer tout ce qui marche
Encore une fois, on cherche à détruire ce qui donne de la souplesse.
L’idéologie socialo-communiste ne supporte pas de voir des salariés qui sont libres et responsables, donc il faut leur enlever la liberté et tous les fondre dans un moule unique pour bien faire disparaitre la responsabilité individuelle.
L’assurance chômage en France n’est plus une assurance depuis longtemps.
C’est devenu un mécanisme de redistribution des richesses en direction de certaines clientèles électorale.
La preuve ?
La durée d’indemnisation du chômage était de 23 mois. Elle est maintenant de 18 mois.
Avez-vous vu une baisse des cotisations chômage ?
NON
Hors, une assurance ne peut pas décider de limiter les garanties de votre contrat de façon unilatérale.
Elle doit vous proposer un nouveau contrat… et la concurrence fera qu’avec ces garanties limitées, vous verrez le prix de l’assurance diminuer.
Là, on nous propose de payer autant pour des garanties réduites, et sans possibilité d’aller s’assurer ailleurs.
Marché de dupes.
Revenons-en à la Rupture Conventionnelle.
C’est un mécanisme qui fonctionne très bien et qui redonne de la flexibilité à un marché du travail qui n’en avait plus aucune.
D’où son énorme succès !
N’oublions pas que, pour que la rupture soit validée, les deux parties au contrat doivent être d’accord.
L’employeur comme l’employé peuvent refuser la rupture conventionnelle.
Supprimer ou brider ce dispositif conduira à retrouver l’ancienne méthode : le licenciement pour faute (grave ou lourde) qui ouvre droit au chômage… et qui ouvre aussi droit aux prud’hommes.
Le coût des contentieux sera bien plus élevé que le coût des RC et du chômage associé.
Le problème, ce ne sont pas les RC, c’est « l’assurance » chômage.
Il n’y a aucun contrôle, aucunes obligations.
Toute personne qui est passée par l’ANPE, pôle emploi, et France travail, sait combien il est facile de planter un entretien d’embauche que vous impose votre conseiller.
Et en sens inverse, tous ceux qui y sont passés entre deux jobs savent aussi qu’il ne faut pas s’attendre à ce que cette entité vous trouve un job.
Ce qu’il faut réformer, ce n’est pas la Rupture Conventionnelle.
Ce qu’il faut réformer, c’est l’assurance chômage.
Le mieux serait d’ailleurs de ne pas réformer l’assurance chômage, mais de la supprimer, et de laisser les citoyens souscrire une assurance privée pour assurer ce risque s’ils le désirent.
Enfin, pour rappel, ce qui plombe l’assurance chômage, ce ne sont pas les RC… mais le régime spécial des intermittents du spectacle, qui représentent moins de 10% des chômeurs, mais plus de 50% du déficit de l’UNEDIC.