Employeurs qui cherchent employés et employés qui cherchent employeurs sans jamais se trouver !
Voilà comment on pourrait résumer ce paradoxe du marché du travail en France.
Mais une fois que l’on a dit cela on n’a rien dit. Strictement rien.
Et se lamenter n’apportera rien de plus d’ailleurs.
Il faut poser les mots sur ce constat.
Quand nous sommes confrontés à une situation de type « Employeurs qui cherchent employés et employés qui cherchent employeurs sans jamais se trouver » alors nous sommes confrontés à un problème simple !
Un problème terriblement simple.
Un problème enfantin à résoudre en réalité si le diagnostic est le bon et que le courage politique suit après.
Nous sommes face à un problème de marché dysfonctionnel.
Tout simplement.
Juste un problème de marché dysfonctionnel.
En raison de toutes les distorsions, normes, contrôles et difficultés mises en place par les gouvernements successifs le marché du travail est bloqué, comme celui de l’immobilier d’ailleurs. L’essentiel est lié à un excès de règlementations et de protection.
Il faut remettre tout simplement le droit de contracter librement au cœur de toute l’économie.
Si vous recrutez un « vieux », vous ne pouvez plus le licencier… donc vous ne le recrutez pas.
Simple.
C’est ainsi que TF1 dans son article parle de Phillipe 56 ans, raconte la galère de la recherche d’emploi et de Tiago chef d’entreprise. « Le travail de prise de mesure, de choix des coloris pour le store, ce jour-là, c’est son salarié qui aurait dû le faire. Un salarié qu’il ne trouve pas : trois ans qu’il cherche à en recruter un, sans succès. C’est donc lui qui s’y colle. « En tant que chef d’entreprise, je suis encore obligé de faire de l’installation et de négliger un peu mon côté gérant… », regrette-t-il dans le reportage du 20H de TF1 à retrouver en tête de cet article. Pourtant, ce n’est pas faute de chercher une nouvelle recrue. Réseaux sociaux, plateformes de recrutement en ligne, France Travail… il a tout essayé, mais à l’arrivée, peu de candidats, des périodes d’essais non renouvelées et des profils aux attentes souvent éloignés de sa réalité.
Certains réclament « d’avoir 2 500 euros en ne travaillant que trois jours dans la semaine », assure Tiago. C’est quasiment intenable pour l’entreprise ». Ce jour-là, il fait passer un entretien d’embauche à un postulant, l’un des rares à avoir répondu à son annonce. Après plusieurs minutes d’échanges arrive le moment de parler salaire. « Moi, j’étais parti sur un 1 400-1 450 euros en net », indique Tiago. Déception immédiate du candidat : « 1 500, ça me bloque un peu quand même… je suis au chômage et je gagne 1 250 euros. » D’abord réticent, le jeune homme accepte finalement de suivre une période d’essai, mais ne pense pas rester après la fin de l’année. « On va voir pour lui faire un contrat en CDD, commente Tiago. Au moins, qu’on puisse passer la saison un peu plus confortablement ». Difficulté à s’entendre sur la rémunération, à trouver des profils sérieux, enclins à travailler des week-ends, voilà les raisons qui, selon le chef d’entreprise du Bas-Rhin, empêchent de recruter sur le long terme ». source ici
Le marché du travail dysfonctionne terriblement, entre règles absurdes, sur-protection des salariés, salaires faibles en raison des charges les plus fortes de l’OCDE et aides sociales plantureuses par rapport à des salaires faibles et vous avez tous les ingrédients pour bloquer un marché durablement pour le malheur du plus grand nombre et les déficits de la France.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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Sans compter sur le retour des entretiens interminables à 6 passages pour vous dire que de toute façon soit le projet est gelé soit la rémunération est au ras des pâquerettes.
Bienvenue en 2008
L’image par à elle seule. Le peut d’écart entre le smicard et celui qui ne fait rien s’annule une fois les frais de travail déduit. Il faut au moins payer l’essence et entretenir sa voiture. Et si tu commence à avoir des enfants à faire manger le midi et faire garder, le smicard travaille à perte à prendre un emploi.
Au Luxembourg, le smic est à 2400 € net. Et je peut vous dire que le prix de mcdo est le même. L’essence est moins cher, le tabac aussi. Tous les transport en commun du pays sont gratuit. Je peut vous dire que ça consomme et ça travaille la bas
vous avez l’illustration que le travail ne paye plus, ce que bon nombre de boomers ne comprenent pas ! Je ne peux pas jeter la pierre à ce jeune qui hésite à prendre un boulot à 1500 € : c’est pas grand chose vu le cout de la vie et une retraite non assurée qui plus est ! Il faut reprendre une feuille blanche et remettre à plat tout notre système social et les retraites aises actuels vont devoir prendre leur part.
Mr Tiago ne trouvera jamais un cdi à 1400€/mois avec un profil sérieux, à dispo enclins à travailler des week-ends et…
Offrir 1400 euros net est une insulte ,c’est la misère et l’esclavage !!!! à ce tarif il est impossible de louer un appartement de payer l’électricité , l’eau , les taxes immobilières , les 20% de T.V.A que l’état vous vole , les transports pour aller bosser ,s’habiller modestement ; hors de question de mettre quoi que ce soit » de coté » pour un coup dur , autrement dit aucunes possibilités d’évolution vers un mieux .Alors autant » profiter d’une partie de ce que l’état dilapide pour satisfaire son idéologie mortifère ou foutre le camp à l’étranger.Si cet » entrepreneur » avait conscience de l’incongruité de son attitude il agirait au sein des instances patronales pour faire changer les bases de cet état qui l’aide a maintenir en esclavage ceux qui voudraient gagner décemment leur vie . j’en deviendrait presque gauchiste
L’exemple pris est intéressant ! Au delà du rapport salaire/chômage, plusieurs questions se pose…. La motivation, si c’est juste le salaire ou un pourcentage trop important, le résultat du travail ne sera pas optimum, il y aura des problèmes !
De la découle des problèmes d’éducation, de formations, de morale !
L’exemple n’est pas donné et quand bien même, on vous marginalise.
« 1 500, ça me bloque un peu quand même… je suis au chômage et je gagne 1 250 euros. »
Et sur les 1500 il faut décompter des frais divers, notamment pour les déplacements…
Travailler n’est pas rentable quand on est payé pour ne rien faire. Là est le problème!
Tellement vrai.
Les attentes irréalistes et illusions des employeurs comme des employés sont rendues possible par des gouvernants qui déresponsabilisent et veulent « sauver » tout le monde pour être élus.
Charles, je n’ai lu les commentaires du « Insolentiae » d’hier que ce matin, rien encore entre 18h et 19h….
Cela dit, question travail, on marche sur la tête, entre lois et normes ubuesques.
Le problème de fond est que nos lois sont votées par des députés issus à 90% de la fonction publique et bien à l’abri derrière leur parapluie et forcément hors course des réalités de terrain.
Et je ne parle même pas des syndicats bornés dans leurs idéologies et arc-boutés sur leurs privilèges. Toujours prompts à lancer une grève et/ou à mettre les lycéens (entre autre !) dans la rue pour faire capoter tout texte de loi un peu sensé !
Il nous faudra un bon coup d’état et la schlague pendant qqs années pour tout remettre d’équerre, après être sortis de l’UE et de l’€ pour avoir les coudées franches !
Bref trop cher d’un côté, pas suffisant pour vitre à la fin, trop d’état au milieu.
Sauf que personne ne veut embaucher les plus de 50 ans qui sont souvent en pleine forme et dotés d’une bien meilleure mentalité.
Différence entre travail et non travail pas assez importante !!
Non travail érigé en mode de vie grâce à des aides de toutes sortes généreuses et non contrôlées .
Achat de la paix sociale comme pour les logements sociaux à vie .
Il est essentiel de payer les gens à la juste valeur!!
Ce système est obsolète et va décliner encore …aussi….
Une cabane un jardin des poules des voisins avec qui troquer et voilà ✨
Le RSA à 990 euros, what ?? On est pas dans la même réalité sur lci…
J’ai toujours beaucoup de mal avec ces reportages ( peut être d’ailleurs est-ce un reportage scenarisé). Il faut comprendre ici que l’objectif clairement défini est de vous amener à penser « par vous-même » que les aides sociales sont trop élevées.
Ayant été employée, employeur, chômeur, sans rien etc, je peux vous dire que les aides ne vous font pas vivre, juste survivre et que les salaires autour du smic eux aussi vous font survivre. Et les lois Fillons et consort faussent la donne car elles maintiennent les salaires de « survies ». Et toute cette frange de pme ayant besoin de salariés nécessaires au développement de leur activité n’en trouve pas. Comme si il y avait une volonté farouche d’empêcher le tissu social des petites entreprises d’être présent. Les aides mises en places servent la toute puissance de l’état et fabrique le trône de pacotille dur lequel il est assis. Qui coupe la main qui le nourrit? La peur de la suppression des « aides » nous fait plier le genou, abdiquer en silence….Car la majorité des foyers recevant ses aides sont les foyers monoparentaux ou réussir à vivre décemment avec un salaire qui par magie ne vous permet plus d’avoir d’aides mais ne vous permet pas non plus de vous occuper décemment de vos enfants alors, oui on va choisir de rester à la maison car la priorité, et c’est tant mieux, reste le bien être de nos loulous. Et croyez moi les 990 de rsa je ne les ai jamais touché car ils sont amputés de « x » euros quand vous avez l’allocation logement et puis de » x » aussi quand vous avez telle aide etc. Et l’allocation isolée c’est juste un an, 12 mois, pour faire face à la « reconstruction » d’une séparation. Dernièrement j’ai eu un accident de voiture avec aucun tort pour moi ( pour explication :j’ai pris un emploi à 150 km de chez moi,) mais pas assez d’argent pour déménager et contrat d’un an…..Bref voiture en berne, classée épave en l’espace de 5mn par le garage qui fait le diagnostic.Plus de voitures et les enfants à récupéré à l’école une demi heure après…. et assurance au tiers ne prevoit rien dans ces cas là…et bien aucun organisme banque et assurances comprises pour me prêter l’argent…Que je perde mon boulot, pas leur problème, que je laisse mes enfants « ailleurs » pour rester sur mon lieu de travail, pas leur problème …Et des situations comme ça, des trous dans la raquette, des « pseudos failles » du système il y en a foison…Heureusement il y a mon père qui a fait un co-emprunt à 85 ans….Tout ça pour dire méfier vous des discours cousus de fil blanc, faites attention à ce que l’on vous montre regardez plutôt ce qui est caché. Dans une tapette on met toujours le plus joli morceau de fromage…Ne soyons plus les souris…
Merci à vous Charles c’est toujours une joie de lire vos pépites quotidiennes, du baume à l’âme….en Absurdistan.
Tout dysfonctionne dans ce pays, depuis Macron, absolument tout. Encore 2 ans à le supporter…
Le vrai problème, c’est qu’une vraie valeur n’est pas donné au travail. Si le travail payait bien il n y aurait plus ce genre de problème. Voilà où se situe le noeud
@ JLM
tout a fait d’accord avec toi!
mais tourne le problème dans l’autre sens.
si tu donne une valeur a ton travail tu sera peut-être mieux remunéré
N’oublions pas aussi l’Education National qui propose des tas de formations aux débouchés lilliputiens et les jeunes qui cherchent « du sens » qu’ils ne trouvent pas et donc démissionnent rapidement; quand ce n’est pas le droit à la paresse
Apparemment, le problème de ce patron est qu’il veut des salariés mal payés qui travaillent le week-end.
A-t-il pensé au coût de la garde des enfants le week-end ?
A-t-il pensé que son salarié, le week-end, fait tourner son auto-entreprise ou fait les puces pour mettre du beurre dans les épinards ?
Ne faudrait-il pas que les conseillers de France Travail formés aux RH accompagnent ces chefs d’entreprise pour qu’ils proposent des offres d’emploi attractives ?
Ex. Proposer des postes à temps partiel aux horaires adaptés à différents profils (étudiants, parents, personnes qui ont aussi une autre activité, seniors qui ne veulent plus travailler à temps complet ou qui souhaitent compléter leur retraite, etc.) ; compléter le salaire par des avantages en nature (prêt de véhicule, matériel ou atelier mis à disposition, etc.)
Tout est annoncé depuis les années Mitterrand mais personne n’entend, personne n’écoute. Surtout pas les électeurs qui suivent benoitement depuis quarante ans en se plaignant des effets dont ils chérissent les causes.
Le salaire, c’est le travail, le travail, ce sont avant tout les TPE, PME, ETI. Le CAC, le SBF 120, les « riches », on s’en cogne, ce ne sont pas eux qui font fonctionner le système.
Mais les jaloux, les rageux, les envieux pathologiques n’en ont cure.
Le travail, la prospérité, sans exigence, sans discipline, sans entreprises, ça n’existe pas.
Enfin, au-delà de l’école, il y a le problème de l’aménagement du territoire en plus des délires fiscaux : on ne déménage pas en un claquement de doigt. Il faut prendre en compte les externalités. Ce que personne ne fait.
C’est tout le logiciel idéologique qu’il faut reprendre à la base.
@ weingarten
Ne vous en prenez pas au patron, s’il le paye plus il ferme boutique. La faute à qui?!! Si vous étiez à la tête d’une petite affaire vous comprendriez qu’il est impossible aujourd’hui de s’en sortir.