Les week-ends prolongés du mois de mai font le bonheur des chambres d’hôtes proclame TF1 (source ici) qui se demande dans ce reportage si ouvrir une chambre d’hôtes c’est « rentable » !
1er exemple
« Anne-Charlotte et Rémi sont en plein ménage dans leur vaste maison en pierre, un coin tranquille des Cévennes. Le couple refait un lit avec des gestes experts. « À force, on a déjà nos petites habitudes », sourit Rémi. Neuf mois qu’ils ont tout quitté pour racheter cette chambre d’hôtes à Saint-André-de-Majencoules (Gard), près du Vigan, et se lancer dans ce défi à temps complet. « On cherchait une activité pour s’installer dans le coin, et on a eu un coup de cœur pour cette maison », raconte Anne-Charlotte. « On s’est dit, pourquoi pas accueillir à notre tour, après avoir autant voyagé, avoir découvert pas mal de maisons d’hôtes dans le monde », explique-t-elle.
Le couple loue chacune de ses quatre chambres à partir de 110 euros la nuit. En faisant ce pari, ils avaient une idée derrière la tête : travailler du printemps à l’automne, pour ensuite voyager pendant l’hiver – la basse saison en Cévennes. Mais ce rêve ne se réalisera que si leur affaire est assez solide. « Pour le moment, c’est assez difficile de dire si c’est rentable ou non. On l’espère que ça le sera puisque l’objectif, c’est qu’on puisse vivre tous les deux de cette activité à plein temps », rappelle la jeune femme. Le couple vise un revenu de 60.000 euros annuels, qui équivaudrait à un SMIC chacun. »
2ème exemple
« D’autres ont déjà plus d’expérience, et ont parfois du mal à s’y retrouver. Catherine a racheté une ancienne bâtisse dans le village proche de Bréau-Mars avec l’idée d’en faire une maison d’hôtes. Neuf ans qu’elle s’est lancée, et même si elle prend beaucoup de plaisir à s’occuper des vacanciers, ce métier lui demande énormément d’énergie. « Je ne pensais pas que c’était aussi intense », admet cette Niçoise d’origine, « on peut démarrer très tôt, on peut avoir des petits-déjeuners dès 7h30 ». Ménage, clients, cuisine, ses journées sont remplies et contraignantes pendant toute la haute saison. Et depuis quelques années, les réservations sont en baisse. La faute à l’inflation, et à la concurrence avec les sites de réservation en ligne. « Aujourd’hui, j’arrive encore à couvrir mes charges, difficilement, sur les mois creux », constate Catherine. Un printemps pluvieux a fait plonger son chiffre d’affaires de 50% en mars-avril, par rapport à l’an dernier. »
3ème exemple
« Pour conserver un revenu suffisant, certains propriétaires se lancent dans le business des maisons d’hôtes, sans abandonner leur activité principale. C’est ce qu’a choisi Nicolas, médecin de profession. Il a rénové une ancienne bergerie de Saint-Hippolyte-du-Fort en 2020, et créé trois chambres d’hôtes qu’il gère avec son épouse. Une activité d’appoint qui lui rapporte 25.000 euros à l’année, et couvre tout juste les remboursements de leur crédit. Car pour réaliser leurs travaux, qui comprennent la création d’une piscine, ils ont dû emprunter 350.000 euros à la banque. « J’ai des enfants qui sont jeunes, qui vont avoir besoin de faire des études, donc quand je serai à la retraite, ça fera aussi un complément de revenu qui permettra d’être un petit peu plus à l’aise », estime Nicolas.
Sur les 60.000 maisons d’hôtes que compte la France, rares sont les propriétaires qui arrivent à en vivre pleinement. Avec un maximum de cinq chambres à louer par hébergement. Ce qui n’empêche pas, chaque année, que plus d’un millier de Français ouvrent leurs chambres d’hôtes.
Conclusion ?
Comme à chaque fois, il n’y a aucun miracle ! Gagner de l’argent nécessite de travailler fort et dur.
Cela nécessite également de choisir le bon statut pour avoir la fiscalité la plus adaptée à vos niveaux de revenus ce qui est en réalité très compliqué.
Les chambres d’hôtes nécessitent de surcroit des investissements immobiliers généralement très importants de même que des dépenses de travaux conséquentes.
C’est donc loin d’être une aventure facile.
Il existe en réalité bien d’autres professions plus lucratives surtout quand on prend en considération désormais la possibilité de télé-travailler.
Les chambres d’hôtes restent plus un complément de revenu qu’un revenu principal, avec des contraintes de disponibilités qui sont très fortes.
C’est donc un projet qui doit toujours s’envisager dans une réflexion patrimoniale d’ensemble. Cela peut être une excellent idée pour acheter une belle propriété, financer des travaux, en complément d’une autre activité professionnelle possible à distance par exemple.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
IMPORTANT. En vous connectant directement sur le site insolentiae.com vous pouvez accéder aux articles malgré tous les blocages. Si vous ne recevez pas la Newsletter ou si cette dernière était bloquée, pensez à vous connecter directement. Je ne cesse les publications qu’au mois d’août et entre Noël et le jour de l’an. A noter les abonnés orange.fr et wanadoo.fr sont particulièrement touchés par le phénomène inexplicable de non réception des lettres quotidiennes. Inscrivez-vous gratuitement avec une nouvelle adresse mail
1 er exemple , 60 000 € de revenus annuel soit 1 smic chacun , euh le smic a augmenté ?
C’est le nouveau vocable des hôtels qui ne veulent pas dire leur nom;souvent tenus par des amateurs qui n’imaginent pas une seconde la charge de travail car dans un hôtel de base il n’est pas servi de repas et c’est là que cela devient compliqué.On ne s’improvise pas d’une profession sans en avoir fait les étapes ou les études nécessaires (école hôtelière ).La conjoncture devient très difficile , je le vois ou habitant dans une zone de location estivale , ceux qui y gagnait très bien leur vie il y a quelques années sur trois ou quatre mois de bonne saison se retrouvent avec la moitié moins et parfois des investissements lourds sur les bras , le temps des vaches maigres est bien là
On a fait 10 ans pour financer les études des enfants. Justes 2 chambres en plus de nos boulots respectifs.
Les chambrés étaient collées à notre maison ce qui simplifiait la logistique. 20000€ de travaux faits avec mon épouse. Environ 1000€ de CA par mois.
Fatiguant mais rentable. De belles rencontres, des enclumes aussi. On a arrêté au Covid. Et repris il y a deux ans avec une seule chambre en location au mois. Beaucoup moins de stress.
Faire cela chez soi si on a la place, cela me semble une bonne idée. Acheter pour faire, beaucoup moins aux vues de la fiscalité hystérique actuelle.
Helas même les petites communes eloignées des grandes villes sont rattrapées par l’arrivée de « nouveaux » habitants qui importent avec eux des « habitudes » de vie differents de celles des indigenes: rapines nuisances gratuites ou simple mechanceté pour se distraire…..
Le resultat d’une chambre d’hôte peut donc changer du jour au lendemain tout comme l’incertitude fiscale.
Nicolas, médecin de profession. Il a rénové une ancienne bergerie de Saint-Hippolyte-du-Fort en 2020, et créé trois chambres d’hôtes qu’il gère avec son épouse. Une activité d’appoint qui lui rapporte 25.000 euros à l’année.
Et dire que dans les régions rurales obtenir un rendez vous avec le médecin est long et difficile.
encore faut il que vous soyez déjà patient, sinon, bon vent !
Bonjour,
Naïveté confondante.
Toute activité doit, à la base, correspondre à un besoin établi, à une demande effective. Il faut, au préalable, faire une solide étude de marché.
Mais C fous ne sont pas des créatifs. Ce sont des gens qui fuient une situation devenue trop stressante, inintéressante et débile dans leur quotidien.
Ils fuient avant tout.
Ils fuient, surtout !
En 68, ils partaient dans le Larzac pour élever des chèvres ( en fait, c’était avant tout le côté « troupeau de bipèdes en folie » qui les motivait !!!)
Plus fainéants de nos jours, C Krétinus font dans le feutré.
C bien dans l’état d’esprit de cette fin de premier quart de siècle.
Retraité (hélas ! Car j’aimerais mieux vivre encore mes 20 ans…en 1974…!) je vois régulièrement des officines d’activités les plus diverses s’ouvrir dans ma ville. Une lubie. Un rêve de gosse. J’adore les « Schilimilblicks »….alors je vais ouvrir un magasin…et en vendre !
Et puis ça vivote 6 mois au max. Et liquidation ! Encore un qui va connaître les joies du Tribunal de Commerce !
Pathétique.
Ces gens sont paumés.
Horizon néant.
Que voulez-vous faire avec un peuple pareil…?
Chaque jour nous commentons ici la décadence de notre pays.
Chaque jour plus déprimant que le précédent.
Et nous préparons la guerre pendant que d’autres vont chercher des milliards de dollars dans les pays du Golfe pour venir s’investir dans leur pays.
NOUS AVONS CE QUE NOUS MÉRITONS. Nous sommes en décomposition lente…et ce n’est que le commencement !!!!
Préparez vous !
VG
C’est le coin ou je vis. Il y a beaucoup de chambres d’hôtes, par ici. Beaucoup.
La concurrence avec les résidences secondaires en Rbnb est sévère également.
Les citadins qui viennent s’installer ici (j’en fais partie) ne mesurent pas la différence de niveau de vie quand ils s’installent.
Tres souvent, ils investissent trop, en misant sur un niveau d’activité ou de prix trop élevé, comme s’ils étaient en ville. Beaucoup s’arrêtent et revendent au bout de 2 ou 3 ans.
En comptant les investissements financiers nécessaires , les chambres d’hôtes ne sont pas dans la grande majorité rentables. Pour certains ,cas , l’investissement à mis en faillitte la famille et même des proches s’étant porter garants . Exemple de ce maçon qui a perdu sa maison faites de ses mains et qui pleurait , la banque ayant saisi sa maison pour défaut de paiement de sa fille . Les cas sont légions et méritent de réfléchir à 2 fois . Car les banques sont sans pitié et tout le monde devrait avoir en tete que le libéralisme est une machine à broyer . Seuls des montages financiers conçus par des gens aises arrivent à fonctionner , pour le citoyen lambda une utopie qui peut coûter très chère et oas que financière. L’espoir remplacé par la désillusion. Quand à l’exemple sur les Cevennes , allez passer l’hiver la bas ( qui dur 7 mois ) vous allez vous fracasser devant la réalité, pas un chat , sinistre , le temps de l’été et des cigales c’est 3 .mois , !!un bon conseil , avoir les pieds sur terre , prendre le temps de voir la faisabilité, et passer un hiver …!!!La France , c’est cuit pour tout -, il faut s’y faire .malheureusement .
Bonjour Charles,
C’est exactement ça !
J’ai un investissement sur la maison ou j’ai créé 3 chambres dhôtes a thèmes.
Entre le crédit, les impôts fonciers, et les charges de fonctionnement (chauffage, eau, electricité) il faut un rendement minimun.
Et si le temps et le moral ou le pouvoir d’achat des gens n’e sont pas la ça peut etre la cata …
Sans compté que l’on devient plus femme de chambre, que loueur :-)))
Ce qui me fait continuer c’est la constitution d’un patrimoine familiale.Bonjour Charles,
Actuellement, dans de nombreux villages des Cévennes, le business des chambres d’hôte et gîtes est victime de saturation. La veille d’un pont de mai, vous pouvez louer à 20h30 une chambre pour y arriver à 21h…
Les tarifs sont en baisse et ce week-end dans un village touristique pour moins de 60 euros vous pouvez trouver une chambre pour 2 personnes…
Nombre de loueurs sont des retraités qui veulent seulement financer l’entretien de leur maison ou de leur résidence secondaire.
J’aurais pu, cependant je n’ai jamais voulu rentrer dans ce business, car lorsque tout le monde fait la même chose, personne ou presque ne peut être rentable. C’est la loi du marché entre offre et demande.
Je me suis donc créé un marché de niche en adaptant mes capacités à une demande potentielle, et plusieurs fois j’ai changé de métier pour m’adapter à de nouvelles demandes, ce pour continuer à gagner de quoi subvenir à mes besoins.
Le chemin est difficile, parsemé d’embûches, cependant très valorisant sur le plan personnel. L’adaptabilité et la remise en question permanente sont gourmandes en énergie, et pourtant extrêmement bénéfiques du point de vue équilibre .
Je ne regrette rien, ni les galères, ni les épreuves, ni les doutes… ils sont mon expérience, ma réussite, mon équilibre et ma fierté.
Étant grand invalide c’était pas gagné d’avance… avec la « gnaque » c’est venu…
En effet c’est l’opportunité qui fait le gîte et non l’investissement; à moins d’être très bien placé et encore.
Mais niveau taf c’est régime restauration-hôtellerie; faut pouvoir suivre.
L’immobilier d’investissement en direct est à éviter : les SIIC et SCPI sont moins contraignants et ne concentrent pas le risque financier et économique en un seul lieu .
Quand en plus on doit y ajouter l’investissement personnel (« je travaille à 7h30 pour mes hôtes) c’est carrément maso!
Quid de l’activité en cas de blessure ou d’invalidité ?
Le salaire d’un employé de l’hôtellerie est au SMIC pour un travail pressuré et cadré, or la rentabilité des actions hôtelières est fortement liée à la conjoncture, car le tourisme fait partie de la consommation discrétionnaire.
Je suis sûr que si ces entrepreneurs amortissent comptablement leurs travaux comme ils ont le droit de le faire, ils ne font pas de bénéfice : ni taxable ni réel.