Charles Consigny est bien jeune, il a donc les idées bien arrêtées comme souvent à cet âge, votre serviteur ici présent ayant bien été pareil ! Si ses propos sont souvent outranciers, la retraite est chose bien complexe.

Ici il est pris l’exemple classique de la retraite du travailleur manuel qui serait méritée parce qu’il serait physiquement fatigué ce qui est évidemment vrai, et la retraite du cadre, qui elle, pourrait être supprimée ou très reculée car c’est physiquement peu fatiguant.

C’est un raisonnement simpliste.

Pourquoi ?

Parce qu’en réalité la fatigue psychique bien moins perceptible ne doit pas être ignorée ou passée par pertes et profits !

Pensez à ces enseignants qui ne peuvent plus voir un élève en peinture.

Pensez à ces banquiers qui ne peuvent plus voir un client.

Pensez à ces salariés d’ici ou d’ailleurs qui ne peuvent plus voir leur patron…

La réalité c’est qu’avec l’âge il y a une usure réelle psychique, une lassitude parfois profonde.

Il y a aussi une incapacité parfois à suivre les évolutions de plus en plus rapides et un détachement aux choses qui est justement le propre de l’avancée en âge et une expression de la sagesse.

Les “managers” et autres petits chefaillons ne sont plus capables de vous faire grimper aux cocotiers pour une prime de 10 euros bruts en chèque Kadéos.

C’est la raison profonde du faible taux d’emploi des séniors dont les entreprises ne veulent plus.

Finalement si vous regardez les choses avec objectivité, il n’y a que peu de fonctions où on peut travailler pour toujours et jusqu’à la fin. Généralement il s’agit de professions libérales ou par définition vous êtes libre de votre rythme de travail, vous êtes libre en étant votre propre patron. Généralement ces derniers prennent leurs retraites très tard.

Pour tous les autres et l’immense majorité, le problème des séniors n’est pas les effets délétères de la retraite, mais les effets délétères de la fin de vie active généralement très difficile entre France Travail et minima sociaux.

Enfin, dernière réflexion, au Japon, ils appellent cela l’Ikigai. Cette idée de trouver ce que vous aimez faire et de le faire jusqu’à la fin, jusqu’à votre dernier souffle pour que cela vous donne justement de l’appétit de vie.

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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