« Nous sommes à un moment clé pour la Défense : celui de la fin d’un modèle », estime Cédric de Lestrange, administrateur de l’Association des utilisateurs de La Défense.
Rien ne menace réellement une grande entreprise ou de grandes structures immobilières, rien, sauf les changements d’usage. Les appareils photos à pellicules ont été balayés par le numérique.
C’est la même chose pour le quartier d’affaires de la défense (et les immeubles de bureaux en général) balayé par le télétravail.
« Nous sommes à un moment clé pour la Défense : celui de la fin d’un modèle. » Cédric de Lestrange, administrateur de l’Association des utilisateurs de La Défense (Aude), qui regroupe investisseurs et entreprises utilisatrices des immeubles, frappe fort. Le quartier d’affaires de la Défense, le plus grand d’Europe, a traversé bien des crises depuis sa création, dans les années 1960. Mais s’il s’est adapté, le modèle central n’a pas été modifié. Les difficultés semblent aujourd’hui être beaucoup plus sérieuses. L’association a donc réuni 250 élus, décideurs et représentants de l’État mardi 1er octobre pour dresser le constat de la crise actuelle, et proposer des solutions.
L’Aude a demandé une étude au cabinet de consultant Deloitte, dont les résultats sont édifiants. Le taux de vacance calculé par Immostat, le groupement qui regroupe les acteurs de l’immobilier, est déjà très élevé : autour de 15 % depuis deux ans, contre moins de 5 % en 2018 et 2019. « En réalité, intégrant les surfaces de bureaux libérées, mais qui ne sont pas encore en phase de commercialisation, il grimpe à 19 % », s’alarme Armel Ract-Madoux, associé chez Deloitte. De même, les « mesures d’accompagnement », c’est-à-dire les remises accordées sur les loyers au moment de la signature et qui permettent de ne pas baisser le loyer facial, ont « augmenté de moitié pendant la même période pour atteindre jusqu’à 45 % sur certaines tours », poursuit le consultant.
Pire, si rien n’est fait le taux de vacance de la Défense est attendu à 39 % d’ici 2034 !
N’imaginez pas que cela ne concerne que quelques propriétaires de tours.
En réalité cela concerne presque tous les épargnants qui se sont fait coller des parts de SCPI notamment dans leur contrats d’assurance-vie pour “booster” la rentabilité du contrat alors que les fonds en euros ne rapportaient presque plus rien. Vous prendrez bien un peu de SCPI de bureaux ma brave dame !
Et la brave dame a 50 % de son contrat d’assurance-vie … en tours de la défense, des tours vides et dont les loyers sont 45 % plus bas.
Charles SANNAT
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Les non productifs ont vocation (j’aime bien le mot détourné ) à disparaître et leurs lieux de villégiature avec
Bonjour. Pour l’ancien que je suis, pas la peine d’être BAC + 50 pour comprendre, moins d’activités, télé travail…de l’effondrement de la défense et ce n’est qu’un début!! et tout le reste!!! Tous au revenu universel et retraité compris!! oui!! oui!!!
19% de vacance.
Ils peuvent dire merci au connard de manager français moyen qui freine des 4 fers le télétravail.
Sans ça, ça serait proche de 100%, vu que l’écrasante majorité des bullshit jobs de bureau qui s’y font sont télé travaillables.
Ces bureaux sont condamnés. Par le prix, les problèmes de logements, leur inutilité intrinsèque depuis la révolution numérique.
Et en plus, leur reconversion en appartement n’est pas possible.
Investissez dans des bulldozers. Ça va être booming les bulldozers.
C’est pour cela que la mairie de Paris continue à construire des bureaux dans Paris 15ème qui vont trouver preneur tout de suite… Aux frais de ses administrés… je dis bravo…
Il paraît que la tour Total va déménager aux USA ..non ?
Comme Amazon a demandé à tous ses employés de revenir au bureau.
Les accords de télétravail seront remis en cause grâce à une loi ou une taxe pour le télétravail.
En France un problème la solution une taxe ou un impot
fin du télétravail les gars ! ca ne me fait pas plaisir, mais la tendance est lancée depuis début 2024.
les grands groupes réduisent le nombre de jours (dans ma boite en France, les employés sont passés de 3 à 1, dans d’autres pays itou, c’est max 1 jour actuellement), et Amazon a annoncé 100% office à partir de 2025, c’est le bien être financier avant le bien être des employés, d’autant que la conjoncture n’est pas fameuse, alors si en plus du télétravail on ajoute les licenciements, il y aura de quoi loger les sans-logis au bureau
Bah…..on va transformer tout ça en appartements pour bobo à 15K/m2 et ça ne se vendra pas bien sûr mais ça aura occupé du monde.
Cédric de Lestrange de l’Aude, alors on pourrait délocaliser les locaux à Narbonne 😉
Avez vous une idée des loyers réclamés sur ces tours de la Défense. De la folie, pour avoir poser les pieds dans un des petits grands appartement privé genre 70 m2 ce sont des sommes astronomique. Le réalisme va remettre les choses a plat.
Ca n’est pas seulement les quartiers d’affaires qui sont en cause (et en déclin) mais tout le modèle industriel du travail de bureau.
Dans les administrations on pourra se séparer des 3/4 des employés avec l’IA et le reste pourra se faire à distance ou dans des bureaux partagés (comme Régus par exemple).
Après le déclin rapide des quartiers d’affaires viendra celui de l’immobilier commercial, notamment de ces centres commerciaux gigantesques et bientôt vides où le prix des loyers élevés était compensé par des achats de marchandises pas cher en Asie.
L’Internet et l’IA rebattent toutes les cartes et nous n’avons encore rien vu ni intégré des changements en cours.
Mauvais quartier, du bétonnage excessif pour rien car beaucoup à la recherche d’une meilleure qualité de vie ne veulent plus y travailler ni y vivre, par contre, cela a enrichi intermédiaires, fonctionnaires et promoteurs immobiliers parfaitement indélicats, jamais je n’aurais investi là dedans.
Télétravail mais pas que! Il y a aussi les charges phénoménales, en plus du loyer, inhérentes à un IGH et à la climatisation; un gouffre énergétique… Au prix de l’électricité actuel et à venir… Certains entreprises anticipent le boom du prix des énergies dans un contexte géopolitique voué à s’envenimer de partout. Pour un conflit généralisé?
Oui, le COVID et la modification radicale des habitudes de travail continuent à faire des ravages un peu partout : ‘immobilier de bureau, les commerces (quid du centre commercial des 4 temps ?). Les entreprises pourraient exiger un retour sur site au moins 3 jours par semaine, voire toute la semaine comme d’autres grandes boites aux USA.
Au fond, c’était la norme avant, non ? Et personne ne trouvait cela insurmontable. Sommes-nous devenus si fragiles, si chochottes que cela ? Il y aurait de bonnes frictions au début, mais finalement le problème est tout simplement les transports en commun, devenus bien congestionnés. D’où le Grand Paris Express. Mais quid de sa rentabilité au final dans de telles conditions ?
Une belle arnaque de plus pour finalement se retrouver plumer.
Si je me permettais un sophisme tel Frédéric Bastiat, je dirais que pour éviter l’effondrement immobilier, il faut que des travailleurs travaillent dans les bureaux.
Donc il faut faire revenir les travailleurs.
Comme, par exemple, interdire le télétravail, si libérateur pourtant.
Oups, en fait, ça arrive déjà !
19%, pas plus ? C’est juste le début alors.
Par delà les portefeuilles moisis, quid de Poitiers autour du futuro et même sa gare tgv ?
Je me souviens d’une conversation que j’avais eue avec le responsable du service commercial d’une grande banque à Rennes en 1974. Il me vantait les SCPI. Je lui ai répondu “” Et si elles dégringolent toutes en même temps ? ”
C’est le cas maintenant