Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Il y a deux façons de procéder dans la vie. Soit on s’inspire de ceux qui ont réussi, et on tente de reproduire leurs méthodes pour peu que l’on puisse les comprendre, soit on évite de reproduire ce qui échoue systématiquement.
Ceux qui gagnent et ceux qui perdent sont aussi utiles l’un que l’autre à leur manière.
Vous vous souvenez sans doute de mes différents articles concernant notre pauvre Enrico Macias qui s’est fait tarter (par appât du gain) par une banque islandaise au plus fort de la spéculation immobilière des années 2000 à 2010.
En gros, propriétaire d’une villa de 30 millions d’euros, de bons conseillers financiers lui ont proposé de lui prêter 30 millions pour jouer en Bourse contre l’hypothèse de la maison… Il a perdu en Bourse et donc la maison… Ruiné notre Enrico.
Mais ce n’est pas le seul.
La dernière célébrité en date, c’est Johnny Depp, qui confie comment il a perdu sa fortune…
Comment Johnny Depp a tout perdu ?
L’acteur et chanteur américain Johnny Depp a expliqué au magazine Rolling Stone de quelle façon il avait perdu presque tout l’argent qu’il avait gagné au cours de sa carrière.
De son propre aveu, la situation pécuniaire actuelle de Johnny Depp, qui serait assez précaire, relève de la gestion financière mal organisée et met en cause la société The Management Group (TMG) qui en était chargée, relate le magazine mensuel Rolling Stone.
D’après M. Depp, la société ne lui a jamais fait part de sa situation financière dans les détails. Il a néanmoins également reconnu ne jamais avoir suffisamment attentivement lu les documents qu’il signait.
« Je ne me préoccupais pas de ces papiers puisque je me remettais à ces gens », a-t-il indiqué.
Toujours est-il que la société accuse de son côté l’acteur de gaspillage. Selon la TMG, il avait l’habitude de dépenser chaque mois au moins 30 000 dollars pour acheter du vin.
Johnny Depp ne nie pas ce fait, et souligne qu’il « ne comptait pas son argent ».
« Affirmer que je dépensais 30 000 dollars par mois pour acheter du vin est un affront puisque je dépensais beaucoup plus que cela », a-t-il néanmoins tenu à préciser.
D’après le magazine, l’acteur a également acquis des biens immobiliers pour 75 millions de dollars, 70 guitares, 200 œuvres d’art, 45 voitures et a dépensé au moins 200 000 dollars en billets d’avion.
À présent, l’acteur et la société se poursuivent l’un l’autre en justice… Et comme pour notre ami Enrico, il risque fort de se faire débouter…
Quelles sont les règles pour ne pas être ruiné ?
Et je n’ai dit pas les règles pour devenir très riche… Bien qu’elles soient tout de même un peu liées.
1/ Un sou qui rentre est un sou qui ne sort pas. Conseil de mon pépé. Ce n’est pas l’éloge du radinisme, mais de la frugalité. Il en faut beaucoup pour supporter tous les aléas possibles. Il faut donc constituer un matelas, ce qui nous amène au second principe du pépé.
2/ Matelasser… On matelasse en empilant dans le matelas liasse de billets sur liasse de billets. Plus les liasses sont nombreuses, plus votre matelas est épais, plus vous êtes confortablement installé. C’est évidemment une image, mais vous voyez le truc… Bon, pour le pépé, c’était un peu au sens propre aussi… Mais les billets étaient dans les chaussettes !
3/ On dépense toujours un cran de moins que ce que l’on pourrait faire. Vous pouvez dépenser 10, vous ne dépensez que 9… Le pépé, lui, poussait le bouchon nettement plus loin. Quand il pouvait dépenser 10, il ne sortait qu’un ou deux… Et à deux, il poussait des grognements de cochon à l’abattoir…
4/ On ne laisse pas gérer ses sous par les autres, parce que les seuls qui vont bien gérer les sous sont ceux à qui ils appartiennent… On gère donc ses affaires ! Le pépé lisait les pages saumon du Figaro tous les jours. J’ai appris l’économie “appliquée” sur ses genoux.
5/ On ne se fait pas avoir par l’appât du gain ! À vouloir trop gagner, comme Enrico, on perd tout !
6/ On ne se fait pas avoir par les carottes fiscales qui ne servent qu’à conduire l’épargnant là où on veut qu’il aille mettre son argent, pas là où son argent pourrait lui être le plus utile. Nuance de taille.
7/ On évite d’être totalement abruti et indécent, en dépensant 30 000 dollars de vin chaque mois, en achetant 45 voitures, et en prenant pour 200 000 dollars de billets d’avion…
En conclusion, si devenir riche est très difficile pour la grande majorité des sans-dents que nous sommes, quand on a quatre sous, il est quand même nettement plus facile de ne pas les perdre en étant simplement prudent et en gérant en “bon père de famille”.
En tout, soyez prudent, et appliquez les 7 conseils de mon pépé.
“Fils, quand il y a un doute, il n’y a pas de doute, passe ton chemin”…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »