“Les start-up se font épingler sur les réseaux sociaux pour leurs pratiques managériales.” selon cet article du Figaro.
Pour avoir démarrer ma carrière il y a fort longtemps, dans les start-up d’autrefois et de jadis, la culture du travail n’y a pas changé.
“Semaine de quatre jours, vacances illimitées, transparence, hyperflexibilité… Les jeunes pousses aiment se démarquer en adoptant des pratiques RH innovantes. Mais, pour les salariés, ce n’est pas toujours le bonheur assuré. Certains dénoncent les humiliations, les horaires sans fin et les licenciements abusifs.
Sur le compte Instagram Balance ta start-up, dédié à «la libération de la parole dans l’écosystème des start-up», les langues, en effet, se délient. Les anciens salariés racontent les horaires à rallonge, les burn-out en série, les fautes graves ou les insuffisances professionnelles inventées pour licencier sans bourse délier, mais aussi les violences verbales, le turnover accéléré, le sentiment d’être un salarié Kleenex, vite jeté…
Les témoignages, sérieux et étayés, citant des start-up connues, ne sont pas très éloignés de l’univers décrit par le réalisateur Bruno Podalydès, dans sa comédie, Les 2 Alfred. En moins drôle, on y retrouve les patrons gourous, le culte de la parole crue, l’exigence d’engagement total pour l’entreprise, avec son corollaire, les rituels imposés même en dehors du travail.”
Ce qui est décrit dans cet article est totalement vrai.
Il y a d’évidents excès.
Ces excès sont la conséquence d’une culture du résultat, de la rapidité et de la flexibilité.
L’hypocrisie de tout un système !
“Les start-up n’ont certes pas l’exclusivité des mauvaises pratiques managériales. Elles ne sont pas les seules à enfreindre le droit du travail ou à mettre sous pression leurs collaborateurs dans l’espoir de maximiser les résultats. Mais l’image qu’elles renvoient, à travers ces témoignages, contraste singulièrement avec celle de convivialité, d’ouverture, de liberté et d’innovations managériales revendiquées par de nombreuses jeunes pousses. Et qu’elles mettent en avant pour recruter.”
Les gens découvrent, et notamment les jeunes, que ce n’est pas parce que l’on est en jean et baskets, que l’on peut jouer au babyfoot le midi avec son “boss” qui va vous tutoyer que l’ambiance est bonne et que surtout, on peut travailler sereinement !
La réalité c’est que quand on doit nommer la chose c’est qu’en général cette chose a disparu.
Par exemple souvenez-vous des républiques démocratiques dans l’ex-URSS. Toutes les républiques démocratiques avaient des goulags et des polices politiques. Les Etats-Unis ou l’Angleterre ou même la France ne s’appelait pas république démocratique américaine ou française ou anglaise.
Quand une entreprise doit avoir un CHO, pour chief hapiness officer, qui peut se traduire par directeur du bonheur, on a un gros problème de relation de travail.
La culture de la “coolitude” est en réalité un immense mensonge social.
Je préfère travailler avec une cravate, ne pas jouer au babyfoot, que mon patron m’appelle Monsieur et moi de même et que nous gardions des relations respectueuses et le vouvoiement. La fausse proximité, la fausse complicité conduisent justement aux dérives.
Pour autant, il ne faut pas croire que l’on monte des entreprises et que l’on gagne de l’argent, des parts de marchés et que l’on peut imposer un nouveau concept sans beaucoup de travail et sans une volonté acharnée.
Les start-up sont dirigées par définition par des entrepreneurs/fondateurs qui misent tout dessus avec un engagement qui n’est pas compatible ou rarement avec l’approche salarié aux 35 heures avec RTT…
Pourtant les start-up ont raison.
Une PME a besoin de beaucoup plus de flexibilité et d’engagement que les très grands groupes qui bénéficient de situation de rente et d’une inertie qui les protègent. Elles ont en plus des moyens très importants. Ce n’est pas le cas des start-up, toujours sur le fil, fragiles.
Si l’on applique le vrai droit du travail en France dans le monde des start-up, alors, elles disparaîtront toutes.
Tout simplement.
C’est cela qu’il faut comprendre quand 3/4 disent qu’elles n’appliquent pas la législation sur le travail.
En réalité, elles ne le peuvent pas.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Figaro.fr ici
Rien que le mot start up me fait gerber,ce serait plutôt pour reprendre ce jargon start down dans les trois ans
La star-up a pour véritable patron les financiers qui jouent et misent sur elle. C’est juste le règne du capitalisme.
Le problème c’est la confusion entre , la vie privée et l’entreprise.
On est dans le leurre malsain. Une entreprise, ce n’est pas une famille . Vous y signez un contrat, et vos relations sont monnayées et codifiées.
En transformant l’entreprise en secte , on court à la dérive ,
avec des pratiques de type paternaliste ou pire esclavagiste. c’est une trahison des esprits que de mettre des sentiments , là où il n’y a que des relations transactionnelles.
On y retrouve dans esprit revisité , le modèle de l’usine du 19è siècle avec des employés habitants autour de leur usine, pratiquant des activités avec leur collègues, un microcosme où la liberté de penser et de pratiquer est absente.
Les plus âgés ne se laissent pas berner, ils ont connu ces situations.
Vous avez déjà été dans une pépinière a start-up ?? Le taux de réussite est de 5%.. et certaine sont spécialisés dans les aides de l état et multiples holders ..c est des trucs qui arrivent a survivre..mais pas suffisamment aidé pour que ça tienne la route.. on pense que des entreprises comme Microsoft ou Amazon se sont faite toute seule..a la volonté du privé…utopie
bein voyons, de mieux en mieux ici, vive le libéralisme et le retour de l’esclavage, le salariat en étant un bon départ déja!
Cette chaine devient macroniste chaque jour qui passe…
Bonjour, quel merveilleux film Les 2 Alfred.
Tous ceux qui se laissent séduire par des avantages en nature séduisants devraient se rappeler une maxime: “no free lunch”. Cela se paie par une plus grande exigence de disponibilité
Je n’ai rien contre le fait de demander un engagement important à des salariés mais il doit y avoir une carotte. Ils doivent être récompensés si la boîte décolle. Ca peut être des stock options ou un bonus/augmentation indexé sur les résultats. Or, ce n’est quasiment jamais le cas.
Pour un salarié, il n’y en général aucun intérêt à travailler pour une startup. Une boîte bien installée, offre de meilleurs salaires et des avantages. Une startup c’est travailler plus pour gagner moins.
Le fond du problème tient surtout au fait que dès que l’on donne une once de pouvoir à qq1, ça finit par déraper 9 fois sur 10 dans le relationnel entre les personnes. C’est fondamentalement humain.
J’ai bossé dans le privé, petites boîtes et grands groupes aussi (à gerber !), ce qui m’a fait me diriger vers le travail indépendant. De ces expériences, j’ai toujours fait en sorte d’être respectueux des gens que j’ai eu à diriger, mais ce n’est pas évident quand vous avez en face de vous une personne qui a un regard suspicieux parce qu’elle prône que “les patrons sont tous de cons” ou que l’on vous dit avec sérieux :”de toutes façons, on est là pour vous niquer !”
Moralité, je suis resté seul, c’était ça, ou finir devant une cour d’assises !!!
Ah bien justement, merci car je m’inquiétais là en me demandant où sont donc passées les start-up ! Transmutées en entreprises stables tout court ou disparues corps et biens ?
Dans ma veille d’offres d’emplois, je ne vois presque plus cette désignation lumineuse d’espoirs.
Avant, 6 annonces sur 10 étaient publiées par The start-up trop cool avec des valeurs éthiques où les collaborateurs s’épanouissaient dans une ambiance professionnelle saine et transversale 🙂
La meilleure rigolade que j’ai eue c’est une offre proposée par une start-up de 20 ans !
Non, non ce n’était pas la moyenne d’âge des employés mais la date de création !
C’était ridiculement cocasse…
Start Up ou multinationale, c’est la même chose : presser les salariés comme des citrons… et quand il n’y a plus de goutte à tirer, on licencie pour restructuration ou autre motif réel ou imaginaire…
Le seul but, maximiser les profits qui ruissellent dans la poche des actionnaires !
Vous avez entièrement raison, Charles. Les galères romaines n’avaient pas les 35 heures et avaient un très bon rendement.
Mais que ne ferait pas un économiste pour justifier l’injustifiable. Pas pour eux, bien sûr. Insolentiae ne parait pas les dimanches et jours fériés, faut pas exagérer quand même.
Certes ces superbes entreprises où il fait si bon vivre (il y a même le pseudo classement “Best Working Places”, très “adapté” pour les SSII/ESN bien pourries), mais personne n’oblige à travailler pour des boîtes de merde, il y a la période d’essai pour se faire un avis sur le terrain en réel, le contrat peut-être interrompu et au pire rien n’interdit à un(e) salarié(e) insatisfait(e)e de se barrer.
La soumission est un acte VOLONTAIRE, même si elle est le résultat indirect de mauvais choix par l’endettement notamment. On choisit d’être une victime ou non.
Caractéristique commune de tous les créateurs de start-ups qui ont réussi? “Faible agréabilité”, “tendance autoritaire”, “faible écoute”, “immense confiance en soi” (jusqu’à la mégalomanie pour certains). Paradoxalement, ils sont aussi capables de repartir d’une page blanche si ça ne marche pas.
En même temps… si vous créez une entreprise et que vous renoncez à vous payer les trois premières années (voire plus longtemps), ça n’est pas pour la voir sabordée par des tire-au-flanc… Derrière, tout “indépendant” et “patron” qu’un créateur de start-up soit, il a des business angels auxquels il faut quand même rendre des comptes. Une start-up, c’est pas une association de charité.
Il n’y a pas que ce type d’abus à condamner. Il y a aussi toutes les stars ou du service à la personne et de livraison en vélo, de plateforme qui ne sont rien d’autre qu’un retour au travail a la tâche du XIXeme. Ces boîtes n’ont de raison d’exister que parce que l’état les laisse faire sans faire appliquer le droit du travail.
J’ai été témoin direct de cela.
Mon voisin me dit que 35 heures c’est kan maime une longue journée…
Concernant le Droit du Travail piétiné :
Allez vous faire embaucher 7 mois (période d’essai (4 + 3) mois) voir 1 an 1/2 dans une “SSII” [alias “Société de Services et d’ingénierie informatique”… Heu pardon…. beaucoup se sont racheté -“une Virginité”- en se renommant pudiquement sous le sobriquet “d’ESN” alias “Entreprise de Services Numériques”, mais c’est le même vinaigre dans la bouteille malgré l’étiquette qui semble avoir changé…]
Ce n’est pas pour Rien qu’après la crise de 2001-2005 et ses dizaines de milliers d’informaticiens jetés comme des chiens, il y eu un livre sorti dont Le titre fut “Le Livre Noir des SSII” et il était bien gentil ce bouquin vu la Réelle Situation sur le terrain….
Car le Droit du Travail… euh disons “Le Droit Féodal”, y est à discrétion de la Direction : Horaires tardifs, début à 8h00 puis débadgeage à 16h00 pour retourner ensuite bosser jusqu’à 20h30… Magouilles pour virer un employé pourtant bon dans ses missions, car soit trop âgé, soit ayant performé et fait gagner un contrat de 350.000 euros à la SSII avec un gros client, mais salarié dont on n’a désormais plus besoin donc “RAUS”, poubelle…,
Refus du salarié de tremper dans une embrouille proposée par la Direction, Défaut de déclaration à L’URSSAF, parfois dans certaines grosses SSII : Non Déclaration d’accident de travail….
Licenciement verbal par téléphone le vendredi au moment de partir en pause repas où l’on vous dit sans aucun témoin de Ne plus revenir le lundi suivant ceci en bafouant toute Règle de la Convention SYNTEC dont se prévaut pourtant Fièrement L’Entreprise…. Harcèlements, Faux témoignages, Savonnage de planche par un ou des collègues plus gradés pour mettre à votre place une relation et toucher ainsi une belle prime de cooptation,
Harcèlements et Menaces verbales très pugnaces pour désormais vous obliger de signer un compromis de Rupture Conventionnelle déjà rédigé et prérempli préalablement par la RH et la Direction Générale ceci sans aucun reproche sur votre travail, mais afin de permettre à cette Direction de Ne Pas vous payer Ni Préavis Ni indemnités et vous jeter ainsi comme un Kleenex tout en restant officiellement “Clean” vis à vis de la Réglementation Administrative, et j’en passe….
Bien sur au passage esbroufes sur vos indemnités de Licenciement, votre préavis, vos documents Pole-emploi, votre clause de Non-concurrence, vos congés payés, et j’en oublis depuis 25 années…
Ah c’est sûr, le Droit du Travail en SSII/ESN (qui se prétendent Toutes “Humaines”, et tutoient leurs salariés pour faire baisser leur vigilance) est Non Pas “à géométrie variable” (car il existerait…) mais il est en fait “Relatif” ou disons plutôt “Furtif”… Pourtant ces boites font “un Pognon d’Enfer”… Elles sont illégales car souvent elles empilent les niveaux successifs de sous-traitances et repassent un salarié entre 2 voir 3 boites successives avant d’atteindre le client final, mais elles sont “tolérées car soi-disant “elles créent de L’Activité économique”… LoL… C’est sûr en payant 100 euros par jour un salarié facturé entre 650 et 1000 euros HT par jour au client, c’est très rentable pour cette activité de, disons clairement le mot : “Souteneurs”, pour rester polis…
En réalité les comportements que vous décrivez ne sont pas nécessairement lié aux startup.
Peut on être une startup et avoir un chief happiness manager ? J’en doute un peu. En tout cas, ca ne correspond pas à mon expérience en entreprise.
J’ai déjà bossé dans une boite américaine basé à Paris qui n’avait rien d’une startup mais laissait une liberté totale à ses employé. Les bureaux étaient ouvert 7j/7 24h/24 et il n’y avait aucun horaire imposé (à part les réunions qui nécessitaient qu’on soit tous présent en même temps). Mon bureau contenait un babyfoot, un mini billard, une sono avec boule à facette et un frigo rempli de bières. Il y avait un happiness manager mais pas vraiment utile car on rigolait tout le temps.
Je travaillais dans la plus grosse agence web de France à l’époque. Pas du tout une startup.
Plus tard j’ai travaillé dans une startup et le patron refusait catégoriquement que je fasse des heures supplémentaire. J’ai failli démissionner plusieurs fois car on m’empêchait de travailler tout en restant dans mon dos a regarder ce que je fais et demander d’expliquer chaque décision… Dans cette startup, il n’a jamais été question de happyness manager car le patron pensait avoir ce rôle. Il nous a obligé à partir en vacances avec lui plusieurs fois , ça on y a eu droit… Voire même pire, une fois il nous a payé des vacances avec lui mais il n’avait plus d’argent ensuite pour payer nos salaire….
Ah que cette boite américaine me manque. C’était mon premier poste dans une grosse boite, je n’avais aucune conscience de la chance que j’avais. 15 ans plus tard, je serais ravi de revenir à mon salaire de junior si cela me permettait de retrouver une telle qualité de vie au travail. On était hyper libre et en même temps hyper efficace car heureux de travailler ensemble sur des projets cools.
Imaginez, je me sentais si bien là bas que je passais l’intégralité de mes vacances dans l’entreprise à profiter de la présence de mes collègues que j’adorais (on se voit encore aujourd’hui , ce sont de vrais amis) .
Il faut abandonner le marxisme, la lutte des classes et revenir au compagnonage et corps des métiers sous l’ancien régime que la république s’est dépêché d’interdire pour assoir la suprématie de la bourgeoisie comprador et du capitalisme patrimonial. La théorie sociale de l’Eglise dont s’inspire l’autogestion est une bonne orientation.
Le droit du travail n’existe plus depuis bien longtemps, en France. Dehors Von der Leyen! Frexit!
En admettant qu’elles soient libres du droit du travail, croyez-vous que cela changera grand chose à leur idée du “ménage” (mot françai à l’origine du mot “manage”)?
À Germain : le droit du travail n existe pas ? ça dépend où: SCNF, EDF et toutes les planques à populisme ….
Lorsqu’un jour vous aurez mis toutes vos économies et vos espoirs dans une création d’entreprise, vous comprendrez, peut-être, mais j’en suis pas sûr, qu’un créateur ne peut arriver avec 35h RTT semaine de 4j et vacances à rallonge ainsi que des salaires extraordinaires.
Mettez vous au boulot… où allez chercher votre RSA ou un emploi de fonctionnaire…
A bientôt lorsque vous aurez créé une multinationale…je
et voilà le résultat : Le système de sécurité des Jeux Olympiques de Paris confond les climatiseurs avec des drones » : les Français ont dépensé 350 millions d’euros pour un complexe anti-drone, mais celui-ci « n’a absolument pas répondu aux attentes ».
« Le détecteur de drones de fabrication française, conçu pour détecter les drones et assurer la sécurité des Jeux olympiques de 2024 à Paris, ne remplit pas ses fonctions. Dans les zones urbaines denses, le système n’est capable de détecter qu’un seul véhicule sans pilote sur trois. En même temps, elle les « voit » à une distance de 800 mètres, ce qui est trop court pour prévenir d’hypothétiques attaques terroristes.
Mais le principal problème du système est qu’il confond les drones avec les ventilateurs des climatiseurs. Un fonctionnement incorrect du système augmente considérablement la menace d’attentats terroristes aux Jeux olympiques. Le complexe, qui a coûté 350 millions d’euros, ne répond pas du tout aux attentes.»