Source Ministère de l’économie ici. C’est encore du vent.
Vous trouverez ci-dessous le décret sur la réduflation, le mot français pour la shrinkflation.
Les distributeurs devront signaler les produits concernés, sans préciser véritablement comment ils devront le faire.
Je vous donne volontairement un exemple outrancier pour vous montrer pourquoi cela est sans doute du vent.
Imaginez que vous mettiez une étiquette portant la mention suivante : “ici le fournisseur vous couillonne en réduisant les quantités de 30 % et en maintenant les prix soit une augmentation de 30 % du prix de votre produit”, évidemment ce n’est pas très vendeur.
Mais vous pouvez aussi signaler la réduction des quantités avec le message suivant: “votre fabricant s’adapte à la hausse des prix et pour vous en offrir toujours plus nous avons revu les quantités”… Avouez que c’est moins effrayant !
Je peux même imaginer une étiquette du genre “la quantité baisse pour protéger l’environnement et réduire les pertes, nous avons calculé nos quantités pour une famille de 4 personnes” !
Attendons de voir comment cette mesure, qui arrive déjà presque trop tard, sera mise en place, mais il est fort probable que cela reste essentiellement cosmétique et nous assistons à de belles inventions sémantiques et marketing. Je compte sur votre sagacité et vos observations ainsi que vos smartphones pour me faire quelques belles photos des perles que vous trouverez !
Réduflation (ou « shrinkflation ») : publication de l’arrêté ministériel réglementant l’information des consommateurs sur l’augmentation des prix des produits dont la quantité a diminué
Par arrêté du 16 avril 2024 qui sera publié dans les prochains jours au Journal officiel, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, ont décidé de rendre obligatoire l’information des consommateurs relative à l’évolution à la hausse des prix des produits ayant subi une
baisse de quantité. Cette disposition entrera en vigueur le 1er juillet 2024.
Bien qu’autorisées, les pratiques commerciales ayant pour effet, de différentes manières, de masquer la diminution de quantité (poids ou volume) de certains produits, alors qu’en parallèle leurs prix étaient maintenus voire augmentés, ont fait l’objet de vives critiques. En effet, l’augmentation du prix rapporté à la quantité peut alors être difficilement perceptible par le consommateur au moment de son achat.
Aussi, l’arrêté du 16 avril 2024 prévoit, à compter du 1er juillet 2024, pour les produits de grande consommation qui ont subi une modification de poids ou de volume à la baisse entrainant une hausse de prix à l’unité de mesure une obligation spécifique d’information des consommateurs, portant sur ces évolutions. Cette information devra être apportée par les distributeurs dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés. Elle devra figurer dans ces magasins physiques durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés (bouteilles de soda, paquets de riz, lessive ou boîtes de conserve, par exemple), et ce, qu’il s’agisse de produits de marque nationale ou de marque de distributeur. Ne sont pas concernées par ces dispositions les denrées alimentaires préemballées dont la quantité peut varier à la préparation (rayon traiteur par exemple) et les denrées alimentaires vendues en vrac.
Les consommateurs ayant des doutes quant au prix à l’unité de mesure affiché en rayon sont également invités à le signaler via l’application ou le site internet SignalConso.
Selon Bruno Le Maire : « La pratique de la shrinkflation est une arnaque ! Nous y mettons fin. Je veux rétablir la confiance des consommateurs. Et la confiance vient avec la transparence. Dès le 1er juillet, il sera obligatoire d’indiquer lorsqu’un produit alimentaire change de taille. L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix. Nous nous y étions engagé, nous le faisons. »
Pour Olivia Grégoire : « Quand shrinkflation rime avec manque d’information, les consommateurs en sont les premières victimes. A compter du 1er juillet, une affichette sera apposée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. C’est un pas important dans le combat que je mène pour la transparence qu’on doit aux consommateurs. »
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
le gouvernement crée du travail, et des responsabilités (et les risques équivalents) pour certaines entreprises, et donc des couts qu’il faudra reporter sur les produits. les distributeurs vont devenir des administrations lourdes et chères. il n’y a rien de gratuit. Seules les grosses enseignes pourront gérer correctement ce nouveau sujet. la superette du coin (voir l’épicier Ar….) n’auront pas le personnel pour cette tache
A l’image des cosmétiques, , un gros emballage pour une
quantité très faible ,la technique est connue de longue date et peut d’ailleurs être facilement contournée en injectant de l’eau saumurée dans les produits où un excipient dans les produits moulus, ou encore des préparations fromagères sans fromage !
Bref , l’imagination des empoisonneurs n’a pas de limite, elle est basée sur la chimie allemande de la seconde guerre mondiale qui a permis de nourrir une population affamée.
Le but est de faire supporter les pénuries et la disparition des petits producteurs qui ne pourront plus lutter.
Encore un marché où les majors feront leur beurre.
Honni soit qui mal y pense.
– Il suffit de comparer les prix au Kg ou au Litre sur les étiquettes. Notons qu’il faut avoir de très bons yeux tellement cette information est écrite en petit !
– L’Etat n’est plus là pour nous depuis longtemps, mais fait toujours semblant…
Quel intérêt ce décret? obliger le personnel de la grand distribution à faire un travail supplémentaire( sans augmentation de salaire ni embauche supplémentaire)? Décret pour le consommateur qui ne sait ni lire ni compter. Cela relève du travail de l’éducation nationale. Il faut aussi savoir que si les coûts de production augmentent il faut bien augmenter les prix à la vente, ou réduire les quantités si l’on dépasse le prix “psychologique” acceptable.
et le consommateur qui n’a pas “le temps” de lire le poids sur l’emballage, aura-t-il le temps de lire l’information affichée?
Ils prennent toujours des décisions lorsque le mal est fait.
En fait, ils laissent faire et ensuite ils interviennent.
C’est la tac tac tactique tactique du gendarme
de Bourvil
C’est d’être constamment à cheval sur le règlement…
Le con sommateur n’est pas dupe il sait très bien faire la différence entre un papier toilette de bonne qualité et un autre !!
Encore une macronerie de plus.
Il suffisait d’imposer que le prix au kg soit lisible.
Perso c’est toujours ce que je regarde et c’est tres instructif.
Il n’est pas rare que le produit en promo avec 20% en plus soit plus cher au kg que le produit basique…
Et la je parle pour ceux qui ont, ou qui font le choix des produits qu’ils achètent.
Parce que pour beaucoup, leur seul option c’est l’équilibre a trouver entre l’étiquette “prix” et ce qu’il reste dans le porte monnaie ce jour là.
Pour contourner la loi il existe déjà ce qui est fait pour contourner l’inflation…
On baisse un peu le sucre ou on l’augmente et on met sur le paquet un joli nouvelle recette et ce n’est plus ni de la shrekflation ni de la hausse des prix…
Selon les sources officielles…
Selon les participants par contre…
Et Bruno agit en qualité d’expert en arnaques: “on va mettre l’économie russe à genoux”; “on augmentera pas les impôts mais le problème n’est pas la dépense mais la moindre rentrée des impôts et taxes”, …..
Attendez, c’est le cas des barres chocolatées, passées de 60 g à 50 g, depuis pas loin de 15 ans, et les types du gouvernement pensent que les gourmets ne s’en sont pas aperçu.
Quelle bande de philistins !
Ça exite déjà. Ça s’appelle prix au kG ou prix au L, dont l’affichage est déjà obligatoire…
Encore un grand foutage de gueule de la part de ces bons à rien du gvt.
L’etiquetage obligatoire du prix au kg il sert à quoi, à votre avis?
Lorsque je fais les courses, je compare le prix par rapport au kg ou au litre. Après, je choisis la quantité dont j’ai besoin. Si j’achète. C’est la base même de tout achat.
Se font pigeonner les cons, c’est d’ailleurs à ça qu’ils servent !
Même pas besoin d’étiqueter nos politiciens !
Ces pratiques trompeuses sont effectivement à dénoncer.
Quand on trouve un paquet de café de 225 grammes au lieu de 250 grammes, il est quasi semblable aux autres et on compare les prix au paquet sans se rendre compte de la supercherie.
Je trouve que nombre de produits devraient avoir seulement des emballages de 250 grammes, 500 grammes ou 1kg. Je pense aux légumes secs, au riz, aux pâtes.
Pour les boissons aussi des multiples de 250 ml seraient bienvenues et elles seules. Je ne veux plus voir une bouteille de 650 ml. Remarquez, si beaucoup comme moi refusent de l’acheter, elle finira par disparaître.
La réduflation sévit depuis belle lurette dans les secteurs de l’alimentation, de l’hygiène ou de la cosmétique : réduction du poids ou de la quantité pour un prix à peu près équivalent.
En revanche, dans le secteur automobile, c’est tout le contraire : des voitures de plus en plus grosses et lourdes (à l’image des SUV que les mougeons achètent pour suivre la mode) et de plus en plus chères…
Moralité : chaque secteur économique suit sa propre logique pour faire du profit !
Le week-end dernier, je fais l’anniversaire de mes filles en famille. Gâteau : un tiramisu. J’achète un paquet de biscuits cuillers de marque magasin car les Bonne Maman sont très chers. Mais la quantité de biscuits par sachet à diminué. 5 biscuits au lieu de 6 pour les 4 sachets. Donc obligée d’acheter un paquet supplémentaire. Et après vérifications, les Bonne Maman ont réduit aussi les quantités. Et c’est valable sur énormément de produits. On s’habitue déjà à moins se faire plaisir mais il va falloir aussi s’habituer à moins manger, tout simplement.
“On n’a qu’à manger des artichauts. Les artichauts, c’est un vrai plat de pauvres. C’est le seul plat que quand t’as fini de manger, t’en as plus dans ton assiette que quand tu as commencé” ! Coluche
@ pierre, sans oublier le “changement de formulation”, des ingrédients plus bas de gamme ou, en effet, de l’eau en plus. Une célèbre marque de margarine est passée ainsi, au cours des années, de 80 % de matière grasse à 55 % ! Moi maniaque des étiquettes ? non, tout simplement que j’avais rangé les pièces détachées d’une gazinière dans une boite de cette margarine des années avant.
La loi en question doit prévoir des seuils au-delà desquels le message doit être affiché ! Il suffira au fabricant de rester sous ce seuil et pis voilà…
Encore une mesure strictement sans intérêts pour le consommateur et qui va juste emmerder les commerces. A moins d’être bête tout le monde a remarqué que les prix avaient augmenté et ce n’est pas en le faisant remarquer et marquer sur un emballage, que cela va les faire baisser.
Y’en a marre de cette gesticulation permanente qui nous fait accroire que nos dirigeants font quelque chose, alors qu’ils ne font strictement rien, ou plus exactement, tout ce qu’ils font ne fait qu’empirer les choses.
Mieux vaut qu’ils ne fassent rien, ils seront plus utiles !
Je ne connais qu’une méthode fiable, je regarde systématiquement le prix au litre ou au kg. Alors, leur décret ils peuvent se le garder bien au chaud!
Bientôt pour les plus malins, “Janvier, Janvier…” pour ceux ayant une culture cinématographique.
y a pas un premier ministre, et un ministre de l’économie qui viennent de dire il y a moins de 8 semaines qu’ils voulaient simplifier les normes, machintoussa, pour faire plus simple, moins de travail qui n’apporte rien ?
c’est pas le meme pays peut-être ?
Cotyle a tout à fait raison.
Et les prix au kg ou au litre devraient être écrits dans la même taille que le prix du produit.
Ça ne demande aucune manipulation/fonctionnaire/employé supplémentaire, mais c’est sans doute trop simple.
Sur leurs affichettes, ils peuvent marquer : Ce paquet de lessive a augmenté car le président Macron n’a pas voulu se retirer du marché européen de l’électricité et donc le prix de fabrication ont considérablement augmenté.
Le fournisseur ne peut reconditionner en douce au risque de la répression des fraudes.
Par contre le distributeur peut négocier un prix en baisse sur un reconditionnement en baisse : partage de la hausse du prix/kg.
Le meilleur, à la demande de notre clientele, nous passons la quantité de cette bouteille de 33 à 29cl. Cela me fait toujours sourire. On a beau être con, mais aucun client ne peut demander moins pour le même prix !
Pffff !
Si la quantité est réduite de 30% à prix constant, alors l’augmentation n’est pas de 30% mais de 43%.
En remplaçant par exemple le chocolat par de la pâte sucrée arôme chocolat, on fait aussi de belles économie. J appelle ça la qualitiflation.