La déplétion est avant tout un terme médical. C’est la réduction de la quantité normale d’un liquide contenu dans une cavité ou un système. C’est ce terme qui a été emprunté il y a plusieurs décennies notamment dans le cadre du rapport Meadows sur la raréfaction des ressources en particuliers pétrolières. Il s’agissait de dire qu’à force de pomper… il y en aurait un jour de moins en moins et un jour peut-être plus du tout. Il faudrait donc prévoir la décarbonation de l’économie.
Non pas pour sauver la planète (ce dont tous les mamamouchis qui nous dirigent se fichent comme d’une guigne), mais pour sauver notre système tout court qui fonctionne uniquement sur les énergies carbonées.
Bref, les eaux minérales sont également en pleine déplétion en plus d’être en pleine dépression.
Revenons sur les eaux Perrier. Une marque emblématique. Un géant de l’eau en bouteille.
Le “champagne” des eaux minérales.
Ce n’est pas le premier scandale pour Perrier.
Déjà en 1990, il y avait eu l’affaire du Perrier contaminé au benzène. “La découverte d’infimes traces de benzène dans quelques bouteilles aux États-Unis, suite à une négligence sur un changement de filtre à Vergèze, avait entraîné la destruction de 280 millions de bouteilles. L’affaire avait fragilisé l’entreprise au point de contraindre son propriétaire de l’époque à la céder à Nestlé. Depuis, le leader mondial de l’agroalimentaire a réussi à refaire de Perrier une pépite : à son apogée, dans les années 2010, la première marque d’eau pétillante au monde produisait deux milliards de bouteilles par an, vendues dans plus de 100 pays. Le géant de Vevey vantait Perrier comme un exemple réussi de la montée en gamme d’une partie de son portefeuille. En 2023, pour les 160 ans de la reconnaissance par Napoléon III de l’eau sortant de la source des Bouillens, à Vergèze, comme eau minérale naturelle, Perrier confiait à Philippe Starck le soin de redessiner son iconique bouteille”.
Et voilà qu’aujourd’hui ce sont des bactéries de matières fécales qui sont retrouvées dans cette eau haut de gamme.
Chez Nestlé, propriétaire de la marque “on explique cette dégradation temporaire de la qualité de la source par un épisode cévenol, la tempête Monica, dont les pluies intenses ont entraîné des inondations. La direction a beau assurer qu’il n’y a aucun risque pour les bouteilles disponibles dans les rayons des grandes surfaces, les cafés, hôtels et restaurants, l’impact sur l’image de Perrier est considérable.
Surtout, l’épisode cévenol révèle les fragilités de la source. Malgré les efforts de préservation de son environnement engagés par la direction, la densification de la population, les techniques culturales, l’utilisation accrue de composés chimiques dans d’autres industries et, surtout, les événements climatiques extrêmes (inondations, violentes crues, sécheresses) affectent la qualité des eaux minérales naturelles en France. Une catastrophe pour les embouteilleurs, qui doivent assurer la stabilité en minéraux des sources qu’ils pompent sans pouvoir les traiter autrement que par microfiltration.
Le mythe de l’eau minérale qui s’écoule pendant 150 ans sans perturbation, c’est fini. J’ai passé cinq ans à chercher de l’eau et du gaz à Vergèze, correspondant aux exigences de la réglementation et de nos étiquettes. D’année en année, cela devenait plus dur.”
Il n’y a plus d’eau et cela ne coule plus de… source !
Pas de secret, pour gagner plus, il faut produire plus !
“Au milieu des années 2010, la direction de Perrier se fixe pour ambition de produire deux milliards de bouteilles par an. L’objectif sera atteint, mais uniquement grâce à l’adjonction, autorisée, de gaz dans la bouteille et au prix d’entorses à la réglementation française sur les eaux minérales naturelles. En janvier, après la publication d’une enquête du Monde et de France Info, Nestlé a confessé des pratiques de purification interdites : le recours à des filtres à charbon et à des ultraviolets pour traiter des eaux minérales.
« Cela a commencé bien avant 2021. Au vu des enjeux financiers, tout le monde se voilait la face, se remémore un proche de l’entreprise, qui remet en perspective les performances de l’époque. On oublie de dire que si l’on vendait le même nombre de bouteilles qu’en 1989, c’était des bouteilles de 50 et 75 centilitres, pas d’un litre». La direction actuelle reconnaît des pratiques « pas acceptables », rappelant qu’elles ont cessé en 2021. Le hic ? Depuis que Perrier respecte de nouveau les règles, le nombre de bouteilles d’eau minérale sortant de Vergèze a dévissé d’un tiers : il est passé d’1,7 en 2021 à 1,2 milliard en 2023”.
Perrier contaminé: peut-on boire l’eau commercialisée?https://t.co/kGeXFrpcOK
— BFMTV (@BFMTV) April 29, 2024
La réalité, c’est qu’une marque comme Perrier, ne peut pas croître de manière infinie dans une source “finie” qui se “renouvelle” de plus en plus difficilement.
La réalité, c’est que dans bien des cas, nous avons des limites physiques à la croissance. Des limites qui peuvent être reculées, modifiées, ou très largement éloignées en fonction des innovations, des découvertes et des progrès technologiques. Mais ce n’est pas valable pour tout.
Les limites physiques à la croissance infinie dans un monde finies sont nuancées. On peut faire croître la connaissance de manière infinie, mais pas certaines exploitations. Perrier fait donc les frais de ce siphonage de “ressources” et il est fort probable que l’on se rende compte que Nestlé n’a pas géré cette source de manière soutenable tuant elle-même sa propre poule aux œufs d’or.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le figaro.fr ici
Lorsqu’une multinationale, un groupe financier (toujours US) veut s’emparer d’une pépite, il y a toujours une vive campagne d’intox visant à mettre sous pression. Si cela ne marche pas, ils font alors appel à leurs législateurs (le Concorde, Tic-Toc, …). Il y a des boîte de com qui ne font que cela …
“Il n’y a que les fous et les économistes pour croire à une croissance infinie dans un monde fini” – chaipluki.
“La réalité, c’est qu’une marque comme Perrier, ne peut pas croître de manière infinie dans une source « finie » qui se « renouvelle » de plus en plus difficilement”
Disons que le renouvellement est plus lent que la cupidité !
Si ils commercialisaient le sable du Sahara, ils arriveraient à créer une … penurie de sable.
Jamais vu des cons pareils.
Aucunes gestions. Que le pognon qui compte.
Heureusement il reste le champagne…..
BONJOUR.J’ai déjà vu des Mexicains mais pas des mecs si c..s !
Mais qui a chié dans le puits ! ?
Une solution: l’eau thermale de Capvern les bains, station en déshérence qui a réussi à faire faillite avec le soutien massif de la mairie de Capvern. Cette eau a des propriétés particulières pour les problèmes rénaux. Elle surgit du sol dans un piémont pyrénéen de rêve, à deux encâblures de Lourdes. Avis aux amateurs.
Le rapport Meadows a largement été démenti concernant le pétrole et les autres ressources, tout comme le malthusianisme et toutes les théories apocalyptiques qui animent la fibre émotionnelle de l’humanité. Lavoisier ne disait-il pas “tout se transforme, rien ne se perd” ? La raréfaction des ressources est un mythe qui a parcouru l’histoire depuis des lustres et ses publicistes d’hier et d’aujourd’hui ignorent volontairement la capacité de l’homme à innover.
Le bon sens millénaire des vrais paysans est de mise .L’histoire du lieu dit ” le village mort” sur le plateau au dessus de Mende qui est en Lozère mérite d’être conte . Vers les années 1850, cette ferme , c’est laissée aller à une expansion ovine qui lui a été fatale , un deboisement total , suivi d’une raréfaction d’herbe due à pression ovine , à eu raison de cette ferme , lieu aujourd’hui de promenade ……180 ans après, la forêt est revenue , mais l’eau suinte simplement . ….On peut donc s’imaginer sans être surpris , que les catastrophes qui sont là cause unique de prédation et de captation de l’eau cette ressource qui aurait dû rester un bien commun , soit devenue une spéculation dégueulasse pour l’intérêt de prédateurs financiers . Le point de non retour aussi la est atteint , et au regard des dégâts considérables , il faut craindre pour les générations futures . Mais, rien ne se fera , et les multi nationales preleveront jusqu’au dernier litre qui sera vendu à prix d’or , car le cynisme fait parti aussi de leur adn .
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En effet un grave problème. J’ai la chance d’avoir de l’eau de montagne au robinet dont la source n’est pas entourée d’élevages et de cultures.
Par contre pour les gens de la ville ça craint entre l’eau du robinet hyper traitée qui pue le chlore et les eaux minérales frelatées!
Ces industriels de l’eau et les politiciens qui les autorisent en sont donc même prêts à empoisonner leurs propres enfants en plus de la population!
De mémoire, lors de l’incident du benzène, il y avait eu une campagne bien orchestrée par les US dans le cadre d’un conflit plus large au niveau du GATT…
Côté boissons à bulles, je continue à fabriquer tous les ans ma Frênette. Les arbres sont à 10 m de la maison, sucre bio et fermentation naturelle. Mise en bouteille et capsulage dans l’après-midi.
Je fais profil bas et je conchie les grands groupes agroalimentaires !
……
De mémoire…mais les choses ont peut-être changées…(?)
Un populo lambda…qui a bâti sa baraque…est « propriétaire » de la construction…sur les quelques premiers mètres de profondeur du sol où elle est édifiée (en attendant l’application d’un système à la britannique, façon « bail temporaire »…!)
En profondeur…C Territoire National.
Par contre…des entreprises privées…sous prétexte qu’elles ont fait l’acquisition de la surface….ont le droit de « prendre du pognon » grâce à ce qui se trouve au fond…..dans le T.N. !
Liberté…Égalité…Fraternité…mon c..l !
« Gogo-gobe-tout » passe vite à ta banque…pour emprunter du pognon (qui n’existe pas…!) pour avoir le plaisir de bosser toute ta vie pour rembourser…le « Système » d’une bande de malins…
« klagt nicht, kämpft ! »
(Arrête de geindre…bats-toi ! »
VG
C’est ce que je dis souvent : profit à court terme, “du fric, du fric !” et paf! on tue la poule aux œufs d’or.
Tout ça à cause d’une financiarisation décomplexée, où le monstre est si gros que les individualités sont noyées.
Il n’y a plus de coupable, même pas de responsable, les alertes sont noyées, on laisse “pisser”.
Ces affaires, comme Perrier, font la une de la presse.
Mais ce fonctionnement à lieu partout, à toute échelle.
Autour de vous, même parmi vos proches, tout le monde a une anecdote à raconter.
La véritable écologie, c’est avant tout une économie de bon sens : si on fait perdurer un profit dans le temps, on en profitera longtemps.
Cela fonctionne avec une champ de blé, une maison, une voiture, une source d’eau, un potager, et même les gens !
Il ne faut pas chercher bien loin pour avoir un gagnant-gagnant écologique-économique.
Tout s’effondre à cause de la débilité des gens avec pas assez de QI et de la convoitise des gens avec trop de QI.
Et les 98% au centre, qui essaient de faire bien, qui essaient de faire au mieux, ce sont ceux qui trinquent, au final.
C’est assez bien vu ;
On ne peut pas faire croître indéfiniment le volume d’eau ou de pétrole extrait d’un puits.
Par contre on peut faire croître indéfiniment les profits basées sur la connerie humaine dont les limites s’éloignent en même temps qu’elle progresse.
C’est en ce sens que les décroissants ont à la fois raison et tort.
Le système de démocratie représentative qui a profité à des opportunistes comme l’abbé Seyes dès ses débuts post révolutionnaires n’est qu’une “sinistre farce” qui a engendré la misère ouvrière du XIXème siècle , la mise au pas des individus par l’éducation obligatoire, la boucherie de 14-18, la collaboration des années 40, le pourrissement de l’esprit humain par les médias à sens unique et les technologies débilitantes.
Hormi le fait que beaucoup publient Lavoisier et son “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” verifié depuis bien avant les pseudo économistes de meadows il faut préciser que biologiquement c’est la réplétion et non la déplétion qui fait la contraction… La déplétion s’applique, apr exemple, à la vessie composée de 4 couches de cellules se dépliant sur elles mêmes au fur et à mesure que la vessie se remplit (d’eau mais sans les bulles qui aprtent en pets lol) et ensuite au fur et à mesure qu’on pisse, c’est la réplétion vésicale.
Les économistes emploient ce terme à l’envers…. hiiii
Pourtant les biologistes ne parlent pas d’inflation cjez les énurésiques (qui pissent partout)…
De nos jours on parle, on parle… sans savoir, ni chercher du moment que ça fait peur au gogo niais utile pour se faire du fric hiiiii.
Bonjour à Tous
Lu dans le commentaire de @Zoroastre74 :
“Lavoisier ne disait-il pas « tout se transforme, rien ne se perd »
La raréfaction des ressources est un mythe ……….aujourd’hui ignorent volontairement la capacité de l’homme à innover.”
Lavoisier ne prenait pas en compte l’énergie qui elle est soumise à l’entropie , ce qui n’était pas connu à son époque .
L’énergie se perd inéluctablement lors de son utilisation quelle que soit la source de cette énergie et son usage .
Avec peu d’énergie l’homme va faire comment pour innover ?
Pour produire de l’hydrogène très énergivore pour sa production , par exemple .
Ne parlons pas des rendements de conversion plus ou moins catastrophiques .
Bonne révision de vos cours de physique actualisés