Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Poutine c’est Hitler. Ne rien faire c’est Munich. C’est la faute aux Russes… ou au Rassemblement National.

Ok. Super et maintenant peut-on penser plus d’une minute et poser une réflexion sérieuse ou l’on continue notre effondrement intellectuel et notre naufrage journalistique ?

Non seulement nous n’avons pas fait dérailler l’économie russe qui est loin d’être à genoux comme le prophétisait… Burno Le Maire.

Je croyais que c’était une faute de frappe, mais l’homme qui écrivait sur les renflements bruns des anus dilatés des jeunes femmes qu’il fréquentait peut bien supporter une faute de frape de ce type n’est-ce pas ? Je précise car parfois la langue française peut prêter à confusion, qu’il n’écrit pas sûr… mais à propos des renflements bruns. Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais revenons à l’économie mes amis.

Bref, les érections épistolaires de notre ministre sont une chose, sa gestion de grand argentier du pays une autre.

Burno, donc, (et vous verrez à la fin, ce n’est pas juste pour être méchant c’est pour faire une figure de style) a indiqué que le déficit public dépassera « significativement » l’objectif de 4,9 % en 2023.

Hahahahahahaha. Mes boules, pardon, c’est Burno qui me déconcentre, mes poules de cristal normandes le savaient déjà depuis des lustres.

Avec des prévisions de croissance de 1.4 % pour le gouvernement de Burno et de seulement 0.6 % pour l’OCDE et de seulement 0.8 % pour Bruxelles, forcément, côté déficit… ça risque d’être un trou sans fond.
Dans une interview au Monde, le ministre de l’Économie assure que le rétablissement des finances publiques devrait permettre de ramener le déficit public sous la barre des 3 % en 2027 et à un budget à l’équilibre en 2032.

Et Burno nous pète et répète (sont dans une vedette de Bercy et tombe dans la Seine) que « le rétablissement des finances publiques doit nous amener sous les 3 % de déficit public en 2027 ».

Haaaaa, mon Burno. déjà moins de 5 % de déficit cette année cela va être compliqué mais alors sous les 3 % en 2027 alors que nous serons en pleine guerre avec la Russie et que les armées de notre Macronléon seront aux portes de Moscou, cela semble assez illusoire, mais je peux me tromper hein…

Mais à ce stade il faut que je vous partage cette analyse fulgurante du Burno de Bercy à qui on peut dire Bercy qui ? Hein !

« Quand on gagne moins, on dépense moins, avec une « croissance [qui] subit les conséquences du nouvel environnement géopolitique et les recettes fiscales qui diminuent », « il faut simplement refroidir la machine ».

Mais oui Burno.

Refroidir la machine.

On voit bien.

En général l’eau froide marche bien pour refroidir les ardeurs des machines… économiques évidemment, n’imaginez pas un autre sous-entendu.

Il y a quand même un écart (confirmé par l’Elysée) de 7,7 milliards d’euros entre les prévisions du budget et les recettes effectivement enregistrées en 2023 !

“Concrètement, tous les signaux ont viré au rouge sur les rentrées fiscales. Selon l’Élysée, «l’impôt sur les sociétés net est inférieur de 4,4 milliards d’euros à la prévision», notamment à cause de la morosité des prévisions des grandes entreprises pour 2024. Même douche froide sur les recettes de TVA, en recul de 1,4 milliard d’euros. Quant à l’impôt sur le revenu, « il présente une moins-value de 1,4 milliard d’euros du fait de taux de prélèvement à la source issus des déclarations de l’été 2023 moindres qu’attendu», détaille le Château. Face à ces «signaux», le gouvernement se lance alors dans une course folle pour rééquilibrer les comptes publics. «Nous avons bâti en quelques semaines le plan d’économies de 10 milliards afin d’ajuster le budget 2024 », confie Thomas Cazenave. Mais, au vu des dernières nouvelles sur le front des recettes, ce plan de sauvetage inédit – il taille quand même plus de 1 % des dépenses initialement prévues – pourrait n’être qu’un «point de départ», selon un membre influent de la majorité.”

J’aime bien le “pourrait” au conditionnel. Mes poulettes en caquettent de plaisir à en faire pâlir notre Burno de l’éco.

Bon.

De la croissance qui baisse = des recettes fiscales qui baissent et au même moment des dépenses sociales qui forcément augmentent = un déficit en hausse.

Mais comme les emmerdes volent en escadrille, les taux sont beaucoup plus hauts, donc la dette passée (nos 3100 milliards) coûte encore plus chère.

Et en plus il faut financer la… guerre en Ukraine, les JO et la transition écolo !

Hahahahahahahahahahahaha.

Mes poules rient, rient rient… Elles s’en roulent par terre !

Je vous le dis, “ça va pas passer” mon Burno.

On risque la déchirure fiscale.

Alors, il va falloir que notre Burno, enfile son burnous (et pas autre chose, je pense aux perles bien évidemment), parce que là côté gestion la bise est en train de se lever, et elle va être froide. Mieux vaut sortir bien couvert.

Mais, je pense que l’on peut rassurer Burno, quand les bourses (de l’Etat bien évidemment) sont vides, une bonne guerre déclenchée par le gamin de l’Elysée qui joue aux aviateurs de Top Gun peut être une excellente solution. Ne t’inquiète pas mon Burno. Encore un peu et comme nous serons vraiment en guerre cette fois, tu pourras encore faire du quoi qu’il en coûte et comme par magie, nous entrerons en économie de guerre.

Voilà, j’étais d’humour badine, sous le regard courroucé de mon épouse qui lève les yeux au ciel, si vous voulez une prime rénov déposez vite votre dossier, parce que mes poulettes me disent que ça va souquer ferme et qu’à moins d’une bonne guerre…

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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