Comme prévu, et je vous le disais il y a quelques jours notamment dans l’émission Ecorama, le plan d’économie annoncé par Bruno Le Maire de 10 milliards d’euros était bien évidemment trop léger pour être pris au sérieux.

Il suffit de faire un simple calcul.

Soit 3 000 milliards de dette à 3 % de taux moyen = 90 milliards par an rien que pour payer les intérêts de la dette !

C’est en réalité à ce niveau de taux presque 80 milliards d’euros qu’il va falloir trouver chaque année tant que la BCE ne nous remet pas les taux à 0 !

Or, il est désormais très peu probable que la banque centrale européenne baisse les taux à ces niveaux-là.

“Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, annonce devant les parlementaires de la majorité de nouvelles économies à venir. La sécurité sociale et les collectivités locales sont dans le viseur du gouvernement, qui passera par une loi de finances rectificative avant l’été.

Après le budget de l’Etat et des ministères, la sécurité sociale et les collectivités locales seront concernées. Des économies “massives”, a annoncé Bruno Le Maire à l’occasion de la réunion de groupe des députés Renaissance ce mardi 27 février au matin.

“Si on ne fait pas des économies massives, on va dans le mur en klaxonnant”, a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances devant les parlementaires.

“Il faudra partager l’effort”, a insisté le ministre des comptes publics Thomas Cazenave. Des économies qui seront intégrées, selon les informations de RMC, dans une loi de finances rectificative avant l’été et après les élections européennes. “On le fera si besoin”, tiennent à préciser les services de Bercy.”

Le gouvernement essaiera d’attendre que les élections européennes soient passées, mais la potion s’annonce très amère.

Quand il n’y a plus d’argent, il est inévitable de finir par rentrer dans le dur, et le dur dans notre pays c’est les 800 milliards d’euros dépensés chaque année pour le “social” et la “solidarité” au sens large.

Baisser de 10 % toutes les aides, pensions, retraites et tout le tintouin c’est trouver immédiatement 80 milliards pour payer les intérêts de la dette.

Les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique à mener pour éviter la faillite sont sensiblement les mêmes. Cela fait 15 ans que je le dis et que je l’écris. Nous allons l’expérimenter cruellement.

Charles SANNAT

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Source RMC Info ici

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