C’est un article des Echos qui revient sur les données de la dernière étude Circana concernant les comportements de consommation des Français dans les supermarchés et on y apprend des choses contre-intuitives comme par exemple la part des produits premiers prix !
Je pensais que c’était beaucoup de 1er prix.
En réalité, les premiers prix ne constituent que 2,5 % des achats et les marques de distributeurs ne représentent que 28 % de l’activité des supers et hypermarchés, loin du pic historique de 33 % !
Mais ce n’est pas tout ! On pourrait croire que les Français se sont rués chez les discounters, comme Lidl et Aldi, mais non. Ces derniers n’ont pas gagné de parts de marché. Toujours plus surprenant les magasins de proximité, (15 % à 20 % plus chers) n’ont pas perdu de clients !
Les réseaux intégrés comme Carrefour ou Auchan dévissent (-7,9 % en volume) face aux indépendants Leclerc, Intermarché et U qui gagnent 0,4 %…
Quelle est l’analyse de Circana ?
“Les consommateurs optimisent leurs courses, explique Emily Mayer. Ils fréquentent plus d’enseignes pour trouver la meilleure affaire, ils vont chez Action, Normal ou sur des sites comme Temu . Ils font des arbitrages, achètent moins d’articles chers comme les alcools ou l’hygiène-beauté mais se font des petits plaisirs sucrés ou salés. Les études montrent un appétit de consommation. Nous ne sommes pas dans une logique d’austérité comme en 2008 lors de la crise financière.
Les tendances de long terme modifient aussi la donne. La population vieillit et les personnes âgées consomment moins. Plus d’un tiers des ménages (37 %) ne comptent qu’une personne, des clients qui vont près de chez eux et achètent au plus près de leur budget tous les jours.”
Finalement, nous sommes confrontés en partie également à une grande mutation de les usages, la place du commerce en ligne comme Temu, ou de discounter très agressifs comme Action changent la manière de consommer, sans oublier la hausse des ménages d’une seule personne et la nécessité de la proximité qui vide les supermarchés d’une partie des clients d’autrefois.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Les Echos.fr ici
je me faisais cette réflexion lors d’un passage, en Octobre sur les autoroutes et aires de repos bondées en France : vu la queue pour manger de la mauvaise nourriture et payer cher les péages, les français sont loin d’être pauvre, très très loin manifestement. Au Portugal, par exemple, les autoroutes sont quasi vides.
Donc la conclusion logique, en lien avec cet article, est simplement que les français ont les moyens de ces augmentations et n’ont pas besoin de courir après les rabais, du moins pas si ça leur fait changer leurs petites habitudes. Et manifestement ils peuvent encore supporter quelques hausses supplémentaires.
La revolution est encore loin. 🙁
– Cela ne fait que commencer à piquer … mais çà va continuer ! (Notons qu’il faut corriger ces chiffres par l’inflation pour comparer !) le drame est amplifié)
– 8,3 % d’inflation = 1/12 … On travaille 12 mois et on ne gagne que 11 mois en pouvoir d’achat ! Du vol… et cela rien que la 1ère année …
On sombre.
L’inflation est pilotée, fomentée, scriptée de main de maître jusqu’à ce que nous ne possédions plus rien et soyons heureux…parait il…
Les rayons seront bientôt vides et ou hors de prix, ca va commencer à attaquer dans le dur. C’est juste une question de temps, des mois, années, décennies…agenda 2030…
Bonne chance à tous.
Perso cela fait longtemps que nous ne fréquentons plus ces temples de la consommation car nous avons moins de besoins et allons à l’essentiel, loin des tentations.
Nous privilégions les petits producteurs (légumes, volailles, oeufs, farines etc..) et commerces de proximité (carrefour market qui offre 8€ pour 40€ d’achats tous les 15 jours environ) notre petit boucher qui est moins cher que les grandes surfaces, étonnant non !! et congelons notre pain.
Quant aux produits spécifiques et bio ils nous sont livrés même le dimanche ( c’est pas bon pour la planète dirait un politique mais l’ouvrir c’est pire).
Tout ces bons produits sont transformés en de délicieuses recettes 100% maison).
Signée une boomer
Chez Carrouf’ (deux magasins différents) on me donne toutes les semaines un bon d’achat pour quinze jours (et pour un montant donné, 90 ou 150€ valables dans l’un ou l’autre des magasins) de façons à me voir plus régulièrement… et me faire croire de ne pas rater la bonne occasion. (manipulés de toutes parts et de toutes manières je vous dis !)
C’est de l’incitation forte à l’achat, mais bon, je n’ai pas un hangar pour pouvoir stocker et ne souhaite pas devenir ni obèse ni chimiquement drogué avec tous leurs additifs pourris dans les produits..
Désolé Carrouf’, j’ai un cerveau, et je m’en sers du mieux que je peux !
La partie structurelle de votre analyse va perdurer et l’on voit carrefour implanter des magasins API sans vendeur, ni caissier dans des villages qui veulent se redynamiser (lol).
Mais la question à se poser qui va être servi en masque si des pénuries ressurgissent Leclerc chantre du prix bas ou des structures réfléchissant plus à long terme sur la gestion des stocks et donc la nécessité de partenariats “privilégiés”
Pour ma part je récupère 5kg de boeuf bio à 18,50 le kg chez un collègue quand intermarché affiche 22€ le kg un pièce de boeuf en promotion.
Les circuits courts reprennent de l’essor depuis 2023, autre exemple 19.90 le kg de magret direct producteur quand Leclerc est proche de 30€
En d’autres termes, les coûts de distribution/production augmentant au rythme de l’inflation les petites structures moins dépensières de par leur simplicité se revitalisent au grand dam de Cruella qui trouve que la France a trop de petites structures.
Pourquoi vouloir forcement analyser par le biais du prix?
Si les français n’achètent que peu de produits premier prix c’est peut être tout simplement parce qu’il sont dégueulasses, et/ou ne tiennent pas dans le temps.
On fait des economies en achetant de bons produits que l’on consomme en moins grande quantité, ou qui dure bien plus longtemps.
Les “attardés” (dernier epithete a la mode chez les elus socialistes de Rennes) sont peut être moin bêtes qu”on ne le pense a davos…
Nous sommes 2 retraités (total des 2 retraites = Smic à peine amélioré), nous faisons nos courses de façon sélective. Intermarché et beaucoup d’approvisionnements locaux. De plus un peu de jardin, cuisine maison et ma femme fait le pain.
Tous les mois je fais un récap’ des courses, idem à l’année.
Je ne trouve pas que d’une année sur l’autre il y ait une grosse différence.
Explication : pas de superflus, et on habite à la campagne. Ce qui veut dire produits fermiers de qualité : œufs, beurre, volailles, farine chez le minotier, poisson à l’élevage du coin etc… Souvent moins chers qu’en grande surface !
On a délocalisé depuis longtemps.
Mais je reconnais que pour ceux qui habitent en ville, voire dans leur barres d’immeubles, les paramètres ne sont pas les mêmes.
On a envisagé de quitter le France il y a 25 ans, mais finalement nous sommes restés….wait and see……
La supérette de mon village ne connaît pas la crise. Beaucoup de pauvres et de personnes âgées n’ont pas d’autre choix, même si c’est beaucoup plus cher qu’au supermarché situé à 5 km.
@jean marie : les loisirs aujourd’hui sont devenus l’a priorité, j’ai vu récemment une analyse qui montait que les gens sont prêts à se priver de tout ce qui représentait avant la base de notre consommation (vêtements, nourriture, chauffage, etc) pour pouvoir conserver les loisirs. Comme m’a dit un ami l’autre jour lorsque je critiquais cette façon de privilégier les loisirs, « you are old school » !quan
Mes tomates sont passées de 1,5 EUR à 4,5 EUR… Cela ne fait pas 20%.
……….
Tant que les derniers Krétinus auront les moyens de payer l’essence de la bagnole, le Big Machin des gosses le mercredi, les jeux vidéo à la con du mari et les vacances annuelles de bobonne chez ses parents à l’a campagne……..les malins resserreront leur emprise…jusqu’au Piège Parfait…sur ces bandes d’« inutiles » qui, finalement, méritent bien ce qui leur arrive…
Vous allez voir…ça va bien s’passer.
VG
PS : Ça ne s’est pas arrangé en 2024….mon dégoût pour cette populace….
Heureusement qu’ils ne me lisent pas…ils me lyncheraient…..au lieu de prendre conscience et se ressaisir…!!!
@jean marie .Nous avons le sentiment que la population (enfin , une partie )ne se privé pas, mais ce n”,’est qu’un trompe l’œil, mais cette génération que vous cibles , qui n’a pas été éduqué comme notre génération à faire attention à notre budget, vivent pour un très grand nombre à coups de decouverts , de crédit revolving , de crédits à la consommation, .ils sont donc à découvert en permanence , ( faisant par la même, le bonheur des banquiers et autres marsouins. Toute cette population est sur un fil tenu , et cette apparence trompeuse va se confronter à la dure réalité , car si vous en doutiez encore 2024 , des pans entiers de la population vont s’effondrer , des milliers d’entreprises sont sur le point , où sont en cours de faillites , même les tribunaux de commerce prennent peur .
.
20 % mais oui bien sur et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu.
Mouais…c’est sur que le frigo de 1960 n’a pas augmlenté par contre l’électricité le gaz et l’essence, si, et pas mal… mais je pense surtout que les piles de la calculatrice gouvernementale sont mortes… ou que l’affichage est défaillant…
D’après mes calculs, en tenant compte de l’augmentation des prix, ainsi que de la diminution des quantités, du poids, ou du volume dans les conditionnements, l’augmentation pour les produits alimentaires se situerait plutôt autour de 40%.
Ce qui compte, c’est le prix au kilo.
Les maraichers de la diagonale du vide qui vendent en direct le produit de leur potager ou de leur cueillette sur le marché local font de meilleures affaires qu’avant ! Pas d’intrants de l’agrochimie, terre quasi gratuite et naturellement fertile, présence de retraités auxquels cette zone redonne du pouvoir d’achat. (immobilier 20 fois moins cher qu’à Paris !)
Comme dirait Templeton “never follow the crowd”.
Dans mon Intermarché de proximité, les premiers prix ont explosé :
œufs premier prix : 0,99 en 02.22, 1,97 aujourdhui +98%
saucisson entrée milieu de gamme : 3,05 à 3,97 avec une pointe à 4,20€, soit +33%. A signaler, Intermarché est un groupe auquel sont adossées des coopératives, et ils peuvent répercuter les baisses quand elles sont possibles.
poireaux : 0,99 à 1,79, aujourd’hui 3 à 3,99, soit +200%
sauce Tabasco, 1,97 à 2,59 +30%
lait frais : 0,95 à 1,3, +36%
A signaler aussi la disparition de certains produits, confit de canard en conserve, fromage ail et fines herbes premier prix, mais ça c’est dû à des changements dans la filière.
etc…
Mais on s’en sort encore avec les promotions, le 2e à -60% et tutti quanti. De fait je suis devenu attentiste et quand la hausse dépasse 20%, j’ai tendance à chercher une alternative.