Ce n’est pas faute de dire et de répéter que la compétitivité ne se résume pas à une compétition en chambre, mais qu’elle est bien relative en fonction de ce que font les autres.
La compétitivité ne se résume pas non plus uniquement aux coûts salariaux. En Allemagne, ces derniers peuvent être élevés, y compris dans l’automobile. Cela n’empêche pas la compétitivité de l’Allemagne.
Il y a l’environnement social, l’environnement juridique, la complexité ou la simplicité des normes, sans oublier la fiscalité évidemment. Bref, la compétitivité c’est multifactoriel.
Enfin, pour apprécier une tendance, il ne faut pas le faire sur un an mais sur plusieurs années, et sur plusieurs années ce n’est pas fameux.
Mais notre benêt de goinfrosaure élyséen à crête rose vous le dit quand même… “la France-va-mieux”. Vous rigolerez bien un bon coup avec moi de tant d’imbécillité.
Charles SANNAT
PARIS, 24 mai (Xinhua) — La France ne suit pas le dynamisme européen avec un nombre de projets d’investissements étrangers en diminution de 2 % (598 en 2015), selon le baromètre de l’attractivité 2016 publié mardi par le cabinet de conseil et d’audit EY.
Si la progression des emplois créés par ces projets (+8 %) est une bonne nouvelle, elle reste à relativiser par rapport à la dynamique européenne (+17 %), analyse EY.
Selon le rapport, 72 % des décideurs internationaux jugent la fiscalité française “peu ou pas du tout attractive” et son niveau de charges sociales est regretté par 73 % d’entre eux ; 80 % des dirigeants se déclarent “plutôt ou très satisfaits” de la France (+12 points par rapport à 2014).
Pourtant, en 2015, la France a continué d’accueillir plus d’implantations d’usines (212) que le Royaume-Uni (183) et l’Allemagne (142) souligne l’étude.
“La volonté réformiste du gouvernement (français ndlr) passe par une parole qui ne se traduit pas assez en actes. Et un vrai marketing de la France ne peut pas seulement se limiter à une politique de communication et d’image. À un moment donné, il faut vraiment s’attaquer au produit et au prix. D’autant que l’Allemagne et le Royaume Uni, qui sont nos deux grands adversaires pour attirer des capitaux étrangers, creusent la différence. À eux trois, ils pèsent la moitié des projets étrangers en Europe, mais la France ne représente plus que 12 %… Si notre compétitivité salariale est désormais égale à celle de l’Allemagne, la puissance de leur économie et la promesse d’accéder au marché d’Europe centrale séduit énormément les Chinois. Quant à l’Angleterre, alors même qu’ils sont en pleine tempête politique, liée au Brexit, ils savent rassurer les investisseurs” a expliqué ce mardi Marc Lhermitte, associé au cabinet EY au magazine économique français Challenges.
Les activités numériques (e-commerce, conception et intégration de logiciel, projets informatiques,…) et les services aux entreprises (relation client, ingénierie, conseil, ressources humaines,…) représentent plus de 20 % du total des implantations en France, selon les données du baromètre 2016 qui sont issues, d’une part, de l’analyse des grandes évolutions des flux d’investissements étrangers en Europe et en France (base de données Global Investment Monitor) et, d’autre part, de l’analyse de la perception et des attentes des grands décideurs internationaux à travers une enquête conduite, en février 2016, par l’institut CSA.
“Pour rester en 1re division européenne et jouer sur la scène mondiale une partition choisie dans des secteurs, des technologies et des modèles économiques qui lui correspondent, la France doit retrouver de la confiance pour en redonner à ses investisseurs. En 2016, ils esquissent un nouveau profil d’attractivité, porté par une dynamique plus entrepreneuriale et une industrie plus agile” a indiqué Jean-Pierre Letartre, Président d’EY en France dans le rapport.