“Nouvelle hausse des taux : un choix cornélien pour la BCE” c’est le titre de cet article qui évoque la réunion qui se tiendra le 14 septembre prochain, c’est-à-dire en fin de semaine et où la BCE va décider ou non de relever encore les taux d’intérêt, ce qui semble largement possible tant l’inflation reste élevée dans le monde et en Europe en particulier.
Pourtant, l’économie est clairement en train de faiblir.
“En juillet, sa présidente Christine Lagarde a affirmé que les deux options étaient possibles à la rentrée, un an après le lancement du cycle de relèvement des taux le plus rapide de histoire de l’institution. Depuis, la Française est restée muette lors de ses dernières interventions. Les diverses déclarations de membres du conseil des gouverneurs de la BCE montrent que la décision reste ouverte.
« Un débat très animé »
“Bilan intermédiaire : les conditions financières de prêts aux ménages et entreprises sont en forte détérioration, influant sur la demande et donc la distribution de crédit. L’inflation qui dépassait 10 % à l’automne dernier est redescendue vers les 5 % en août. C’est encore trop pour la BCE qui veut ramener l’agrégat à 2 % à terme.
Et la suite ? Les « faucons », adeptes d’un cap monétaire rigoureux et qui ont dominé le débat depuis un an, vont affronter les « colombes » favorables à un cours plus souple. Le débat a déjà été lancé : côté « faucons », le gouverneur de la Banque nationale de Slovaquie Peter Kazimir a prôné une « hausse de 25 points de base » jeudi avant de « prendre une pause par la suite ».
Son homologue des Pays-Bas, Klaas Knot, a estimé que les marchés sous-estiment « peut-être » la probabilité d’une hausse des taux en septembre. Partis de très bas, les taux ont atteint un « niveau d’alerte » et cela doit influer sur « les perspectives de la politique monétaire », a prévenu Ignazio Visco, gouverneur de la Banque d’Italie, rangé du côté des « colombes ».
« Nous nous attendons à un débat très animé avec une issue serrée », résume Carsten Brzeski, économiste chez ING.
« On voit à quel point la bête inflationniste est têtue », a martelé le président de la Banque fédérale d’Allemagne, Joachim Nagel, connu pour ses positions monétaires orthodoxes.
La poursuite du ralentissement des prix pourrait notamment se faire attendre si les entreprises répercutent les récentes hausses des salaires. La BCE va également se décider sur la base de nouvelles prévisions d’inflation : une révision en direction de la cible de 2 % à l’horizon 2025, contre 2,2 % affiché en juin, serait compatible avec une pause sur les taux. Dans le cas d’une détérioration, le tour de vis monétaire serait inévitable.”
Des taux qui passeraient de 3.75 à… 4 %!
C’est en réalité fortement probable.
Pour la suite, la BCE devrait annoncer une pause dans ses hausses et indiquer, que tout dépendra par la suite de l’analyse des dernières statistiques économiques en zone euro et que la BCE se laissera le temps de réfléchir à la transmission de la hausse des taux dans l’économie.
Aller plus haut, pourrait poser de gros problèmes à l’ensemble du système financier et bancaire européen.
Alors la BCE va sans doute monter une dernière fois ses taux, puis… cesser la hausse pour rester à ces niveaux pendant plusieurs mois.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source La Tribune.fr ici
L’énergie va continuer à flamber avec la hausse du prix de l’énergie, je n’ai pas dit du coût réel!
Le plan B de ramener les énergies fossiles par l’Afrique et pipeline est entrain de foirer sévère.
Les Brics ont la main !
Tu as 100 Brics pour faire le plein?
OUI, mais pour 100 briques tu n’as plus grand chose !!
BONJOUR.Il ne s’agit que de luttes financières,où les sans-dents sont exclus,sauf pour subir les contre-coups,qui les affaiblissent .
Les prix ne sont-ils pas le reflet de la rareté ou de la profusion des matières ?Plus c’est rare ,plus c’est cher !!!
Mais les prix changent-ils quoi que ce soit à cet état de choses ? Non bien entendu , donc tout est question de bénéfice , LE principe du capitalisme !
C’est donc bien le capitalisme qui dérègle l’économie
L’inflation nait de la spéculation .
Ne serait-il pas temps de revoir les fondamentaux , avant qu’ils ne s’imposent violemment et cruellement ?
Tout ce que font les “économistes” d’état , c’est réajuster ,rafistoler , emplâtrer .
Certains l’ont compris (K.Schwab etc…), mais la grande masse reste accrochée à des fondamentaux obsolètes et destructeurs .Même les très riches demandent à une meilleure répartition , ils voient arriver les problèmes dont ils sont à l’origine ; comique !
De grandes souffrances nous attendent …
Sont-ils complètement stupides ?
À quoi servent les taux de la banque centrale ?
À déterminer le “loyer” de l’argent, donc à augmenter le coût pour ceux qui empruntent. C’est l’idée même des taux d’intérêts.
Quand a-t-on besoin de cela ? Quand l’économie est en “surchauffe” parce qu’il y a trop de demande.
Sommes nous réellement dans ce cas ? NON.
Les acteurs économiques normaux (ce qui vivent dans la vie réelle, la vraie économie) sont déjà capés par les circonstances.
L’inflation que nous vivons est la conséquence de 3 choses:
1) L’énergie chère importée
2) La baisse de la valeur de la monnaie (perspectives économiques, rémunération)
3) La manipulation des cours des actifs, principalement des matières premières
Or,
1) les hausses de taux ne vont pas fabriquer de l’énergie.
2) la destruction du tissu économique sera bien plus préjudiciable qu’une hausse hypothétique de la monnaie.
3) La sphère financière en général a capté la majorité des liquidités émises et l’économie réelle n’en a pas vu la couleur. Les liquidités distribuées par les banques centrales cherchent un endroit où atterrir. Un actif qui aura toujours la côte c’est un actif essentiel (moyen de chauffage, nourriture etc…)
Donc, qui a profité de ces aller-retours avec les taux d’intérêt ?
Les acteurs de la finance, ceux qui ont des “actifs”. Qui a perdu, ceux qui ont acheté des actifs à bas prix et qui empruntent à taux variable (les états, entre autres).
Puisque toutes les liquidités sont parties dans la sphère financière les vrais projets sont restés pourris faute de moyens ou de débouchés. En conséquence, les prêts ont été et sont difficiles voir impossibles à obtenir.
Il y a tout de même une exception à cela c’est le “revenu universel” payé à tous les salariés pendant la pandémie, c’est une aide qui a atterri dans l’économie, mais que pour une frange de la population.
Cela a bénéficié à quelques uns mais par la suite tout le monde sera mis à contribution (indépendants ?)
De plus, seule une toute petite partie des 600 milliards a été distribuée, le reste ??
Qu’est-ce qui dans tout ça touche la demande ?
Quasiment rien, donc quelle est l’utilité de manipuler les taux ?
Aucune, à part détruire ce qui reste de l’activité économique.
C’est sûr que si plus personne ne peut consommer l’inflation va forcément redescendre mais le chiffre d’affaire des entreprises aussi et la pente sera raide !
Une dernière ???? La BCE et l’UE vont donc disparaître ???? Hola faut pas rêver !
Plutôt une dernière avant la prochaine ?
@Daniel tout à fait d’accord ! Les BC n’ont actuellement que la récession contre l’inflation.