C’est un article des Echos intitulé “Dette : la bombe à retardement des traders de l’ombre”.
Pour le quotidien économique, “l’endettement des hedge funds et des firmes de trading menace la stabilité des marchés, redoute le Conseil pour la stabilité financière. La forte remontée des taux d’intérêt fait craindre des faillites en cascade dans la finance non bancaire.”
Il faut dire qu’à l’échelon mondial, la dette contractée par les « non-banques », à savoir les fonds d’investissement, hedge funds, assureurs…, est comparable à celle des ménages : 48.000 milliards de dollars contre 56.000 milliards. Cette « finance de l’ombre » agglomère des acteurs dont le niveau de transparence et la prise de risque sont très disparates. Les hedge funds, les fonds alternatifs aux fonds traditionnels, figurent en tête de liste des cauchemars récurrents des régulateurs après une série d’accidents aux répercussions mondiales, de LTCM à Amaranth en passant par Archegos .
Leur dette, essentiellement contractée à court terme, représente près de 40 % de leurs capitaux. Les hedge funds empruntent notamment auprès de trois grands courtiers spécialisés de banques (Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan), qui s’approprient plus de la moitié des clients. Cet argent leur sert à augmenter leur prise de risque sur les marchés internationaux afin de gagner davantage d’argent. Seulement, cet « effet de levier » de l’endettement multiplie à la fois les profits et les pertes. En cas de faux pas, ils devront céder des actifs afin de rembourser rapidement leurs créanciers. Le Conseil de stabilité financière alerte sur l’effet boule de neige de ces ventes précipitées.”
Le problème c’est le montant total des dettes concernées qui est systémique.
Le problème c’est que cette dette est à court terme, comprenez par là qu’elle doit être refinancée régulièrement, et que ces entreprises subissent de plein fouet les hausses de taux, bien plus que les Etats qui empruntent sur des durées bien plus longues.
La durée moyenne de la dette française est de 8 ans. Il faut donc 8 ans pour que toute la dette soit concernée par une hausse des taux qui devrait être durable.
Quand votre dette moyenne est à 12 mois et que les taux montent depuis 18 mois, vous pouvez commencer à trembler au bout de 24 mois.
Et nous arrivons à ce moment où la hausse des taux va commencer à entraîner des conséquences en cascade, des conséquences pas très agréables pour beaucoup.
Charles SANNAT
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Source Les Echos.fr ici
Big deal ! Il fallait être demeuré au 20ème degré pour s’imaginer que le tripotage irréaliste des taux d’intérêts bas ne provoquerait pas à terme des effets secondaires dramatiques.
Il existe des lois économiques naturelles qu’il ne fait pas bon d’ignorer. Malheureusement les gouvernants les ignorent et les peuples aussi.
Au début, les banques prêtaient l’ argent qu’ elles possédaient, aujourd’hui, elles prêtent l’ argent qu’ elles fabriquent, ce n’ est plus de l’ Economie, le système est devenu mafieux. Tout étant faux, plus rien n’ est prévisible !!!
S’endetter ne peut pas être viable sur le long terme. Nous avons 3000 milliards d’euros de dette souveraine et un système fiscal très confiscatoire. On voit le résultat : c’est une calamité.
Bah le krash va mettre des pépites à prix abordable… faut se préparer à vider livrets A, LEP, etc…
Bonjour Charles,
Merci d’être là.
Votre naturel me manque