La Chine, la Russie et l’Inde ne développent pas de rival pour le dollar, selon le ministre indien des affaires étrangères: “Il n’y a aucune idée d’une monnaie BRICS”.

La Chine, la Russie et d’autres membres du soi-disant groupe de nations BRICS ne travaillent pas sur une alternative au dollar américain, a déclaré un haut responsable indien cette semaine.

Le ministre des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a déclaré que le groupe BRICS composé de cinq membres – composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud – ne prévoyait pas actuellement de développer un substitut du dollar au commerce et aux investissements.

“Sur ce dont nous discuterons lors de la réunion des BRICS, nous devrons voir car il y a beaucoup d’autres problèmes – mais il n’y a aucune idée d’une monnaie BRICS”, a-t-il déclaré, comme le montrent des images du Hindustan Times .

“Les devises resteront un problème national pendant encore longtemps”, a ajouté Jaishankar.

Quant à Janet Yellen, elle explique que d’après les données dont elle dispose, 90 % des transactions internationales se font en… dollar, donc “même pas peur”.

Un chiffre qu’il convient de relativiser côté américain, puisque les échanges qui sont faits directement en roubles ou yuan, ne donnent sans doute pas lieu à des statistiques, ce qui conduit à une distorsion statistique aussi prévisible qu’évidente.

Concernant l’Inde, c’est un pays qui est toujours resté proche des Etats-Unis et dont la méfiance à l’égard de la Chine est historique et profondément ancré.

En clair, les BRICS ne sont pas un groupe de pays monolithique ayant tous les mêmes intérêts.

Ils peuvent converger, un peu, beaucoup ou passionnément, tous ensemble ou par groupe en fonction des sujets.

Il pourrait tout à fait y avoir création d’une monnaie BRICS mais sans l’Inde, sans l’Afrique du Sud et sans le Brésil et cette monnaie pourrait par exemple n’être lancée que par la Russie et la Chine et les autres pourraient l’utiliser… sans en faire officiellement partie.

Bref, une histoire passionnante à suivre et qui sera un processus long et itératif là aussi.

On ne touche pas à l’hégémonie du dollar aussi facilement et c’est un “casus belli” pour les Etats-Unis dont la détermination ne fait de doute pour aucun leader du monde.

Charles SANNAT

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