Alors qu’en France, pour des raisons idéologiques nous avons arrêté les surgénérateurs Phénix et Super Phénix, que nous avons stoppé le projet Astrid, la Chine, elle avance pour de l’énergie décarbonée et en quantité illimitée ou presque et va faire fonctionner un réacteur nucléaire au thorium à sels fondus.
“Les autorités chinoises viennent d’autoriser la mise en service d’un prototype de réacteur nucléaire expérimental au thorium à sels fondus. Ce type de réacteur fait partie de la catégorie des réacteurs dits à surgénération qui sont plus sûrs, capables de fabriquer plus de combustibles qu’ils n’en consomment et qui rejettent peu de déchets par rapports aux réacteurs à fission classiques. Ils représentent l’avenir à moyen et long terme de l’énergie nucléaire, au moins pour ce qui est de la fission. La France était en pointe sur une autre technologie permettant la surgénération, les réacteurs à neutrons rapides, avec Phénix et SuperPhénix et le programme de recherche Astrid. Des réacteurs et des programmes qui ont été arrêtés pour des raisons politiciennes respectivement par Lionel Jospin à la fin du siècle dernier et Emmanuel Macron en 2019…”
La transition énergétique doit se discuter.
Nous ne devons pas nous la faire imposer par nos aimables amis allemands qui ne nous veulent pas que du bien.
Nous ne sommes pas condamnés à faire pousser des moulins à vent qui ne serviront pas à grand-chose tant il en faudrait.
Nous avons des alternatives.
Les progrès scientifiques autour du nucléaire sont évidemment infinis et nous ne sommes pas obligés de rester avec des technologies qui ont des dangers. Nous pouvons faire largement mieux, plus efficaces, et plus sûr.
“Le réacteur nucléaire au thorium à sels fondus (qui joue le rôle de matériau caloporteur et de barrière de confinement) fait fantasmer les ingénieurs tout comme celui à neutrons rapides. Ces deux technologies différentes de celles utilisées aujourd’hui dans la quasi-totalité des réacteurs existants peuvent permettre une maitrise complète du cycle du combustible grâce notamment à la surgénération. Elle permet à la fois de fabriquer dans le réacteur plus de combustible que celui utilisé et de produire peu de déchets hautement radioactifs. Mais le réacteur au thorium, développé aujourd’hui notamment par la Chine, n’est pas pour autant une solution miracle. Il nécessite pour être développé à une échelle industrielle et non expérimentale encore de nombreuses années de recherches et d’investissements.
De nombreux avantages, mais encore de sérieux obstacles techniques.
Le réacteur nucléaire au thorium à sels fondus offre théoriquement le meilleur des mondes. Celui de la puissance et de l’abondance de l’électricité nucléaire sans avoir de dimension militaire, en offrant une plus grande sécurité, sans consommer d’eau pour le refroidir et sans avoir à gérer ensuite de grandes quantités de déchets radioactifs provenant de la fission des atomes d’uranium ou de plutonium. Le thorium est abondant. Et pour être utilisé dans un réacteur, il n’a pas besoin d’un long processus d’enrichissement. Cette technologie a commencé à être étudiée à la fin des années 1940. Elle a été délaissée faute de financements même si plusieurs expérimentations ont été menées dans les années 1960 et 1970 et même au cours des dernières années, aux Etats-Unis, en Russie, en Asie et en Europe. Aux Pays-Bas, un projet d’évaluation a été lancé en 2017 (voir la photographie ci-dessus).”
Nous sommes un pays de lions menés par des ânes.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Transition énergies ici
Le problème avec le Thorium c’est que l’on ne peut pas enrichir le merdier pour en faire une bombe nucléaire.
Sinon il n’as que des avantages.
De l’énergie oui, mais pas sans les fissiontraficants.
Les priorités changent mais la physique reste : Moins de risque d’explosion car pas de surpression, beau rendement … mais ne permettait pas d’alimenter la filière militaire …
Nucléaire ou pas ? Surgénérateur ou pas ? Fusion ou pas ? Énergies renouvelables ou pas ? Hydrogène ou pas ? Toutes ces questions, tous ces débats seront bientôt obsolètes avec l’avènement prochain de l’Énergie Libre !
A suivre..terrestrial energy , une entreprise canadienne qui travaille sur le sujet depuis des années
Personne n’est prêt à sacrifier son confort de vie pour retrouver les dures conditions de vie de la société sans pétrole et sans énergie abondante. L’humanité ne changera que quand il n’y aura plus d’alternative !
Les nations qui choisiront de maîtriser l’énergie abondante et durable des réacteurs nucléaires de Seconde Génération pourront continuer à vivre confortablement grâce à l’énergie électrique abondante et pilotable sans intermittence, et pourra regarder le reste de l’humanité retourner aux dures conditions de vie d’avant la révolution industrielle!
Sur les réacteurs à sels fondus au Thorium, un reportage intéressant sur Arte: “Thorium, la face gâchée du nucléaire”
Visible en libre accès sur Youtube
Bonjour Monsieur Sannat
Il y a une autre limite a la 4 ème génération quel soit filière thorium ou Uranium.
C est la disponibilité d un certain isotopes du plutonium capable de lancer la réaction.
Il faut accumulé ce plutonium pour la production a grand échelle d électricité sur le long termes.sup a 50 ans .
Pour plus d infos aller voir les Tomes du CEA sur le sujet
Ce sont les allemands et surtout les américains qui ont fait bloquer le nucléaire français pour ne pas avoir une France produisant une énergie compétitive pour toute l’Europe.
Il leur faut une France faible pour diriger l’Europe.
La France est un pays de lions dirigé par des traîtres : nuance.
la filière du Thorium avait été abandonnée parce que elle ne produisaient pas de plutonium dont on avait besoin pour s’équiper en bombes atomique. Et maintenant on se retrouve devant d’insolubles problèmes de minerai d’uranium, de géopolitique due à ces mines d’uranium et qui va mettre la main sur les derniers gisements.
Les Chinois se révèlent une fois de plus les plus malins.
Ils piquent le pétrole russe et auront de l’électricité quand nos centrales seront éteintes faute de combustible. L’Europe n’aura plus que l’hydraulique, le solaire et le vent.
C’est sans doute l’absence de cette dimension militaire qui nous a fait abandonner les autres technologies nucléaires que l’actuelle…Quelle vision étroite des besoins vitaux de la Nation, hein ?
Parlons un peu de techno:
Phénix et Superphenix utilisaient du sodium pour transporter la chaleur.
Or le sodium brûle au contact de l’air ou explose au contact de l’eau.
Toute l’installation aurait dû être parfaitement étanche pendant des décennies de fonctionnement.
La moindre fuite aurait voulu dire un incendie ou pire une explosion.
De la folie pure d’idéaliste…
Heureusement que le programme a été arrêté !
Pour la technologie choisie par les chinois, si je comprends bien, ce sont d’autres types de sels, mais corrosifs et dégradés par les émissions de neutrons.
Le tout fonctionne à 700 °C et sous pression de quelques bars.
La conception et le choix des matériaux vont être sympathiques.
Ces matériaux vont devoir conserver leurs propriétés mécaniques sur la durée soumis à ces conditions chimiques, thermiques, de pression, de résistance aux radiations, sans parler de la fatigue aux vibrations…
La maintenance de telles installations va être un cauchemar: surveillance et intervention.
Avec des coûts cachés énormes.
Les méga centrales solaires à concentration ont le même type de problèmes. C’est pourquoi il y en a peu de construites.
Et elles n’ont pas de problèmes de radioactivité en sus…
Il y a donc très très très loin de la coupe aux lèvres.
La technologie de fusion pourrait très bien arriver en même temps, rendant obsolète tout le nucléaire par fission.
La technologie a été abandonnée surtout parce qu’elle ne permettait pas de passer à l’atome militaire !!!
Encore une fois c’est le désir de s’imposer aux autres qui a conduit la planète dans une impasse
Europe en retard d’une guerre comme toujours.
Lire le roman “IKAR”
Il y a un labo à Grenoble qui travaille sur le sujet.
Et oui, les réacteurs à sels de thorium sont probablement la source d’énergie du futur. Il serait bien de pousser un peu les feux sur le sujet en termes de recherche et développement.
Il faut aller lire la page Wikipedia sur le sujet, c’est impressionnant:
abondance de matériel fissile, risque d’accident diminué dans une immense proportion, retraitement facilité, moins de déchets…
Par contre, la mise en place d’une filière Thorium est un peu complexe. Il faut une allumette pour démarrer un réacteur au thorium, et celle ci est de taille: fabriquer le carburant d’allumage demande plusieurs années de fonctionnement d’un réacteur classique. En France, on a ce qu’il faut pour ça.
Naarea a été selectionne par le Comite France 2030 pour un projet de mini reacteur eutrons rapides sets fonds
Le secateur prive rested dans la course de la 4eme generation
Ils avaient inventé la poudre pour faire des feux d’artifices et nous la guerre,nous avons inventé Hiroshima , ils inventent peut être la source d”énergie du futur et nous rouvrons des tranchées …………
Je me souviens d’un doc américain sur ce sujet le Thorium et bêtement je me suis dit pourquoi pas nous
Et voilà les vilains chinois et les trés méchants russes réussissent, et nous les mains dans les poches après une Corona cul sec, nous dictons au monde le droit chemin salvateur de l’exemple allemand, le charbon bordel !!!
Retour vers le futur, mais ce n’est pas Hollywood.
“Elle a été délaissée faute de financements”. Probablement parce qu’elle ne permet pas de fabriquer une bombe. Les crédits sont plus faciles à obtenir quand il y a des applications militaires.
Finalement, y-a-t-il une technologie qui n’ est pas sûre avant que n’arrivent les … incidents de parcours ?
Superphénix, c’était 5000 tonnes de sodium liquide nécessaires pour le refroidissement. le seul petit problème c’est que le sodium liquide s’enflamme et explose au contact de l’air et de l’eau ! Mais il est vrai que l’on a réussi à venir à bout de l’incendie d’un … kilo de ce sodium ! Donc il n’y a pas de problème, c’est sûr
La technologie thorium j’en entends parler depuis si longtemps. Il y a un documentaire Arte qui en retrace le parcours.
De ce que j’en sais, elle fut délaissée car elle ne permet pas d’obtenir de plutonium de qualité militaire qui servent à fabriquer les ogives nucléaires
Donc voilà que ça refait surface maintenant que tout le monde est repus en missiles et peut faire péter plusieurs fois la planète.
Laissons les tester. Si ça pète il suffira comme pour tchernobyl (beh là aussi c’étaientt des tests de cocos) donc interdire au nuage de passer nos frontières parce que de toute façon on ne pourra pas en faire un OQTF à protéger. Et si ça marche beh on pourra leur en acheter.
Cool non. (Précision au cas où : humour noir).
Oui le thorium a beaucoup d’atouts, par contre le surgenerateur superphenix, refroidi au sodium liquide, explosif au contact de l’air, avait le potentiel en cas d’accident, de faire un trou de la taille de l’île de France… Donc ce n’est pas plus mal qu’on ait laissé tomber ce projet
Oubliez la fusion. Impossible de confiner la réaction, trop instable et imprévisible, du coup il y a production importante de déchets radioactifs.
Merci à nos divers politique, à la gauche, aux écolos de nous ramener vers l’âge des cavernes sous la domination de pays et de gens qui eux ont su prendre les bonnes décisions et qui ne nous ferons pas de cadeaux.
Dans un réacteur à sels fondus fluorés, on peut commencer par y mettre un mix uranium thorium pour initier la réaction.
C’est même la solution pour dégrader tous les déchets de la filière uranium yc u238…
Le stock actuel en France de sel de thorium est équivalent à 500 d’électricité. Ce thorium provient du raffinage de terres rares sur la Rochelle.
Ce réacteur coche toutes les cases pour les pays en voie de développement… Ils ont de grands besoins en électricité et peu de compétences.
Il faut interdire tout projet avec le sodium… C’est impossible à sécuriser, le feu de sodium au Japon a donné des sueurs froides aux exploitants du superphenix japonais.
Un politicien a pris la bonne décision mais les ingénieurs continuent à chercher à Grenoble !
C’est un peu plus compliqué que ça.
Déjà il n’est pas question que de Thorium,
et la nature des sels fondus pose question.
(en cas d’incident notamment).
Ca reste des bombes écologiques sur pattes, bien plus qu’une centrale classique.
Depuis plusieurs années je posais cette question idiote…Pourquoi ce silence abyssal sur le Thorium ? Je n’ai jamais eu de réponse, même vous Charles n’avez pas eu la curiosité d’enquêter sur Mr. Daniel HAUER , directeur CNRS GRENOBLE, un des meilleurs connaisseurs au monde du THORIUM ..!!! C’est l’Inde qui est parti la première sur le Thorium, depuis 4/5 ans, la Russie a envoyé ces savants en Inde pour se former . MACRON a refusé la demande de subvention de Mr HAUER… les lobbyistes veillent au grain…
Le THORIUM EST LA SEULE ÉNERGIE QUI SAUVERA LA PLANÈTE.
A bon entendeur salut
Des le départ le thorium avait été préconisé par trois savants dont le professeur Edgard nazare en France – mais le problème c’est qu’on ne fait pas de bombe nucléaire avec. Je crois qu’il y a du thorium en France
J’arrive un peu tard mais je nuancerais sur les déchets. Les centrales thorium, du fait des rayonnement beta sont fortement transmutatives, la question des déchets n’est pas totalement neutre.
Néanmoins : le cycle nucléaire le plus vertueux pour la gestion des déchets serait en fait un parc qui mélangerait des centrales au thorium, de centrales à uranium, des centrales au plutonium et des “centrales froides”. Cela permettrait de neutraliser les déchets par mélange/rotation des combustibles.
Seulement c’est une approche d’ingénieur, pas une approche de politicien, d’écologiste ou de militaire (et pas une approche de financier non plus).
Tout ça en attendant les centrales à fusion (des start-ups prétendent être prêtes pour 2035, ce qui est douteux, mais l’horizon s’ouvre pour un aboutissement vers 2045/50) qui produiront aussi une faible quantité de déchets qui pourraient être “recyclés” en utilisant les autres types de centrales.