C’est un sondage qui a été fait pour le Figaro et en gros, les Français, à juste titre, pensent majoritairement que l’Etat dépense trop, qu’il est trop endetté et qu’il faut cesser cela.

Je ne peux qu’être d’accord avec ce constat mais le problème c’est dans quoi va-t-on couper ?

Pour vous donner les grandes masses, déficit budgétaire compris, le budget de l’Etat (tous les ministères pour faire court) c’est environ 450 milliards d’euros.

La dépense sociale, elle qui n’est pas dans le budget de l’Etat mais dans celui de la sécurité sociale, c’est en gros 900 milliards d’euros.

Chaque année, nous dépensons pour notre solidarité deux fois plus que tous les ministères réunis.

Vous voyez donc, où nous pourrions couper en premier bien évidemment, à savoir la dépense sociale. Cela va des retraites, à l’assurance maladie, en passant par le RSA.

Il faut choisir les dépenses que nous voulons faire croître et celles que nous voulons diminuer.

C’est le constat que pose Yves Thréard du Figaro, et il a raison.

Il faut commencer du début.

Le début c’est que veut-on financer ?

Que veut-on payer et pourquoi ?

Puis, il faut aider tout le monde à définir ce qu’est une “assurance”, à savoir, qu’une assurance ne sert pas à rembourser une boîte de doliprane à 4 euros quand on en gagne 2 000, mais ses soins trop coûteux que l’on ne peut presque jamais assumer à moins d’être un milliardaire !

Il faut donc remettre beaucoup de responsabilité individuelle, beaucoup d’explication sur ce que doit être une assurance, et nous devons collectivement faire le choix de ce que nous voulons financer ou pas.

Lorsque le journaliste du Figaro évoque la défense et les 480 milliards d’euros que la France va dépenser, je ne suis pas persuadé que cela soit une “bonne” dépense et comme toutes les dépenses elles devraient pouvoir se discuter.

Nous avons pendant 80 ans et depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale fait la guerre un peu partout.

Nous avons dépensé des milliers de milliards durant ces 8 décennies.

Dans le même temps, l’Allemagne, elle, développait ses usines, son industrie et son économie.

La guerre coûte très, très cher et ne rapporte jamais rien si ce n’est des larmes et du sang.

Je ne suis pas naïf, et je ne plaide pas pour le désarmement.

Disons que je défends ici l’idée d’équilibre.

Les Français seront plus heureux avec des hôpitaux qui marchent mieux qu’avec des casernes pleines de tanks.

Toute la question est donc autour du choix de nos dépenses, et comme vous le voyez, c’est un sujet très, très compliqué.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]

Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

 

Please complete the required fields.