Je n’ai pas de complaisance particulière pour les fraudeurs, ou pour les délinquants. Qu’ils soient fiscaux ou de droit commun, bien que la fraude fiscale de mon voisin est moins dangereuse physiquement pour moi qu’un acte de délinquance du quotidien.

Pourtant, il faut s’interroger sur la dérive liberticide de notre pays où l’Etat veut tout savoir, tout voir et tout contrôler.

Le problème, vous le comprendrez bien vite c’est que dans une société du tout contrôle, il n’y a plus aucune fraude, mais il n’y a plus non plus aucune liberté.

Et la liberté de frauder ou de mal se comporter fait partie de la liberté.

L’Etat contrôle, mais ne doit pas tout interdire.

Laisser de la liberté signifie accepter que certains en usent et que d’autres en abusent.

“Dans sa lutte contre la fraude fiscale, le gouvernement veut jouer à « Big Brother » sur les déplacements vers l’étranger. Le ministre délégué chargé des Comptes publics a en effet annoncé mardi sur BFMTV qu’il souhaitait utiliser les listes de passagers des compagnies aériennes pour vérifier le temps passé sur le territoire de personnes indiquant qu’elles ne sont pas résidentes en France.

« Ce fichier des passagers de compagnies aériennes, je veux aussi qu’on puisse le mobiliser sur la question de la fraude fiscale », a souligné Gabriel Attal, afin de « vérifier » si les personnes indiquant aux services des impôts qu’elles ne sont pas résidentes en France, « et qui du coup ne payent pas leur impôt en France », disent vrai.

Concrètement, il s’agit de « vérifier quand la personne a pris un avion à destination de la France, quand elle est repartie », a poursuivi le ministre. Gabriel Attal a précisé qu’il allait saisir la Cnil, le gendarme des données personnelles, sur la faisabilité de cette mesure.”

Alors bien évidemment, de nombreuses personnes mentent ou trichent, mais ce n’est pas la majorité, loin de là, et globalement les gens sont plutôt honnêtes et respectueux des lois. Ce type de loi, et d’utilisation de fichiers existants nous conduisent forcément vers une société du contrôle absolu à la big brother.

Une société qui sera forcément pathologique et rendra les citoyens fous.

Ce n’est pas encore une dictature, car nos dirigeants souhaitent maintenir par soucis d’efficacité un visage démocratique à leur système.

Disons, que nous sommes pleinement entrés, depuis que le mamamouchi président défile tout seul et fait installer des écrans géants sans spectateurs, en dictamolle, mais toute dictamolle termine toujours en dictadure.

Charles SANNAT

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Source 20 Minutes.fr ici

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