La nouvelle patronne de la CGT y voit tout d’abord du positif. « C’est une bonne question parce que cette question, elle est complètement invisibilisée », notamment « l’endométriose qui touche quasiment 10 % des femmes et dont personne ne parle », commence-t-elle par argumenter.
Avant de souligner toutefois « plusieurs problèmes » dans le projet de la Première ministre. « D’abord le respect du secret médical vis-à-vis de l’employeur, puisqu’il saurait immédiatement que telle salariée a ses règles et qu’elles sont douloureuses – ce sont quand même des questions intimes que l’employeur n’a pas à connaître », explique-t-elle.
« Ensuite, ça pourrait conduire à une sorte de stigmatisation des femmes », ajoute Sophie Binet, avant de proposer une « bonne réponse » sur ces deux points : « D’abord que les médecins soient mieux formés et puissent avoir des prescriptions médicales pour les femmes ; (…) et ensuite (…) supprimer les jours de carence, puisqu’aujourd’hui, en cas d’arrêt maladie, on a entre un et trois jours de carence où on n’est pas payé pour les arrêts maladie. Et le problème, c’est que les règles douloureuses, c’est jamais plus de trois jours d’arrêt. Donc systématiquement, ça va être des jours non payés », estime la patronne de la CGT.
« On est plutôt réticents » à la CGT au congé menstruel en tant que tel, conclut-elle.
Les propos de la patronne de la CGT sont plutôt cohérents et pleins de bon sens.
Cette proposition n’est effectivement pas de nature à permettre de lutter contre les discriminations à l’égard des femmes car il y a bien un risque de stigmatisation. Surtout cela n’a jamais été un sujet devant sortir du cabinet médical, car il s’agit bien d’un sujet de santé et donc l’approche doit se faire effectivement au niveau de la prise en charge médicale et accessoirement de la prise en charge financière par la Sécurité sociale de ce type de pathologie.
Pour aller plus loin dans la logique, si le sujet de santé est indéniable, ce n’est pas aux entreprises de payer les problèmes médicaux, puisque nous payons tous la Sécurité sociale pour cela.
Et puis tout cela ouvre des précédents. Comment traiter alors les ménopauses ? Les arrêts de tabac ? Et de manière générale toutes les pathologies qui vont avec la vie ?
La réponse traditionnelle est simple. Médecin, arrêt travail, prise en charge par la Sécu.
A-t-on besoin de sortir de ce schéma autrement que pour des raisons démagogiques ?
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— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) April 30, 2023
Charles SANNAT
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Merci Charles, il existe d’autres façons de traiter ces pathologies avec la médecine ancestrale ou douce qui vient en complément de la médecine traditionnelle… mais cela reste subtil et il semblerait que cela coûte beaucoup moins cher à la sécurité sociale et rapporte beaucoup moins au big pharma…. belle journée à vous Tous
J imagine le regard narquois du patron et des collègues…… laissons l intime à l intime , il est des choses que de tout temps les femmes ont su gérer
Si cela est appliqué sans jours de carence, au début ce seront 10% des femmes qui seront en arrêt puis, à terme, 100% selon le principe du pourquoi pas moi aussi.
Cela reviendra à dire qu’embaucher une femme implique d’office 3 jours d’absence par mois.
@Youpla : Une hypothèse réaliste, c’ est à craindre. Ce congé menstruel deviendra un de ces “droit acquis” à vie, si chers aux salariés français !
Je précise “aux salariés”, car concernant les professions indépendantes, les droits acquis aux congés sont nettement moindres…
Je m’identifie à une femme 3j/sem. … aurais-je droit à ce congés inclusif ?
Il y a longtemps il y avait le congé du lundi matin ou “congé du mal au cheveux”, régularisé à postériori….Et figurez vous qu’il y avait tolérance pour les dames de sortir 1/2H avant le mercredi à midi pour leur permettre de faire leur marché, ce que je m’étais empressé de réclamer, étant célibataire. Et récemment une tribune a été signée par des “personnalités” (ça fait toujours bien) pour poser un “congé avortement”. Elles veulent pourtant l’égalité et finalement ne respectent rien, ni le secret médical, ni leur cohérence (égalité de salaire avec trois jours de congé supplémentaires?). La décadence sous des dehors altruistes.
Tout à fait d’accord avec madame Binet ! Risque de discrimination à l’embauche !
On connait tous dans nos entreprises cette personne qui prend systématiquement 1j d’arrêt maladie par mois “parce que c’est mon droit !”.
Et cette autre qui vient quand même bosser avec 39 de fièvre “parce que j’ai du boulot !”.
Ce sera pareil avec le congé menstruel… Certaines souffriront en silence mais viendront bosser, tandis que d’autres prendront 1j par mois même sans douleur… et qui ira vérifier ?
Toutes ces belles âmes étaient moins tatillonnes en ce qui concerne le secret médical quand il s’est agi de devoir montrer son pass sanitaire pour monter dns un train( n’oubliez jamais qu’au même moment, on pouvait prendre le métro sans Pass, que l’on soit assis ou debout)
ET LE PIRE :
vous pensez que l’endométriose est une vieille maladie de plus qui touche les femmes, les pauvres….
en fait :
l’endométriose est une maladie des règles incessantes
et les règle incessantes sont une MANNE FINANCIÈRE que vous n’imaginez même pas… faites le compte :
+ hygiène (des milliards !!!)
+ anti-douleur/medoc
+ toubib etc.
Alors si j’étais à la CGT au lieu de blablater sur les conséquences possibilités etc… je demanderais à un scientifique, médecin, professeur en machin machin :pourquoi on fait croire aux femmes qu’elles doivent avoir 12 nids à embryons par an pendant 30 ans de leur vie prêt à l’emploi chaque mois donc et foutu à la poubelle chaque mois, pour seulement 2 enfants dans toute une vie !
Le vrai scandale c’est l’état d’ignorance dans lequel est maintenue la population, et l’endométriose est un exemple parfait d’une maladie qui est voulue par le big business.
Et si vous ne me croyez pas, ce que je peux concevoir évidement, alors posez-vous la question : à quoi servent les règles incessantes des femmes ?
.. règles qui sont donc la source du problème évoqué dans cet article.
POLITISER les histoires d’arrêts de travail féminins, c’est tellement plus intéressant que de soigner et prévenir une maladie (nouvelle) dont on se fout royalement du reste, du moment que cette maladie rapporte et qu’elle ne jette pas la lumière sur l’un des plus grands scandales de l’histoire de la médecine : une femme ultra-oestrogénisée a-t-elle un avenir “en bonne santé “.
une petite bouteille à la mer je vous envoie…