Mohamed El-Erian est le patron de PIMCO qui entre temps a été racheté par Allianz, l’assureur allemand, qui du coup est devenu le plus gros fonds obligataires de la planète.
Il gère en fait le plus gros portefeuille obligataire au monde.
Ce n’est pas rien.
Et quand il parle, c’est un peu plus sérieux en termes de conséquences que quand votre économiste de grenier normand vous raconte l’histoire de ses deux poules.
“Dans une tribune publiée dans le Financial Times, le célèbre économiste Mohamed El-Erian a déclaré que l’économie américaine était de plus en plus susceptible de connaître une récession et une stagflation après les turbulences qui ont affecté le secteur bancaire.
“Le feu rouge clignotant résultant d’une course à la vitesse de la lumière sur le système bancaire américain, ou ce que les économistes appellent globalement la contagion financière, est derrière nous”, a écrit El-Erian, prévenant toutefois qu’il est encore trop tôt pour affirmer que les risques sont écartés.
Selon lui, la conséquence de la récente crise sera que système bancaire deviendra plus prudent, ce qui conduira probablement à une contraction significative du crédit.
“Le rouge s’est transformé en jaune clignotant en raison d’une contagion économique plus lente dont le principal canal de transmission, la réduction de l’octroi de crédit à l’économie, augmente le risque non seulement de récession mais aussi de stagflation” a-t-il expliqué.
“Tout cela nous amène à la conclusion inconfortable que nous sommes à l’aube d’une contraction du crédit qui se manifestera au cours des prochains trimestres et atteindra probablement son apogée vers la fin de cette année ou le début de l’année prochaine”, a écrit le conseiller économique en chef d’Allianz .
Or, il a averti que “c’est un phénomène qui, contrairement à la contagion financière, n’est pas facilement contré par les politiques”.
La contraction du crédit.
C’est aussi appelé “credit crunch” et vous allez en entendre parler dans les prochains semaines et mois.
Il a évidemment raison.
Oui les banques centrales peuvent aider les banques en refilant les liquidités nécessaires et autres garanties.
Le problème avec la hausse des taux c’est que les banques centrales les montent pour casser la croissance, casser l’investissement et donc pour créer évidemment un credit crunch.
La seule manière de lutter contre une contraction du crédit c’est de faire plus de crédit en baissant les taux… mais cela relance l’inflation.
Bref, vous l’avez compris, il est presque impossible pour les banques centrales d’éviter une contraction du crédit qui est exactement ce qui est recherché en augmentant les taux.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
BlackRock possède la dette française depuis 2017.
Plus Macron endette le pays plus il appartient à BlackRock.
La compensation sont les caisses de retraite.
Diriger l’économie mondiale à coups de mesures contradictoires n’est-il pas un moyen pour générer le chaos et ramasser du pognon facile au passage ?
Mon pépé m’a dit que pour devenir riche, il fallait travailler, produire et vendre.
Ces gens ne produisent et ne vendent que du vent et du rêve. Ne les écoutons plus.
@ sous-citoyen BRG….
Pépé n’est plus dans le coup mon ami…..
Qui suit encore de nos jours par mis les jeunes et les commentateurs sur ce site les conseils de ‘Pépé’ ?
@ sous-citoyen BRG….
Pépé n’est plus dans le coup mon ami…..
Qui suit encore de nos jours parmis les jeunes et les commentateurs sur ce site les conseils de ‘Pépé’ ?
Les prochaines mesures porteront non plus sur les taux (déjà trop haut) mais sur les assurances-crédit.
A 3% d’intérêts (et une inflation à 7%) les Institutions survivent (et gagnent) mais le particulier aura 5% d’intérêts + 5% d’assurance. Cela le limitera et conduira donc à la récession tant voulue par nos BC … CQFD
Faux ce n’est pas la contraction du crédit mais au contraire son emploi délirant qui nous a mis dans cet état de faillite,de l’argent créé sur du vide sidéral sans contre partie de richesses correspondantes créées,le Keynésianisme mal compris et volontairement mal mis en oeuvre ne peut que déboucher sur une catastrophe économique.Quand on faisait part à Keynes de la fragilité de son système et de sa dangerosité si mal employé et que ferait il en ce cas il répondait ” Après ? mais après nous seront tous morts “
La surabondance de crédit finit toujours par provoquer une catastrophe due aux défauts de paiement. Donc on a le choix entre une croissance faible, voire nulle, avec peu de risques d’écroulements par défauts ou une croissance malgré tout molle risquant à tout moment de faire s’écrouler le château de carte. Que préférez-vous? Moi la contraction du crédit me convient, cela empêche les gens d’aller au-delà de leurs moyens
Moi je l’aimais bien l’économiste de grenier avec ses poules, c’est vraiment le seul qui est visionnaire, qui ne raconte pas d’anneries et en qui j’ai confiance ! Bravo Charles
(…) la conséquence de la récente crise sera que système bancaire deviendra plus prudent (…)
Ah Ah Ah, (ou LoL comme disent les D’jeuns !)
Dans leur casino pervers, qd “ils” gagnent c’est pour eux, qd “ils” perdent, c’est pour nous.
Ergo : il nous faut fermer ce casino, grève générale.
J’en conclus que les BC ont atteint leurs limites opérationelles : qu’elles fassent çi ou çà le résultat sera mauvais.
En vérité la solution est simple : pouce ! on fait la paix et on reprends le biz, ok ?